France / Le Cercle des économistes tire la sonnette d’alarme sur l’emploi des jeunes

   Les trois journées de débats « d’Aix-en-Seine » ont débouché sur huit axes de réflexion et une quinzaine de propositions, « dont il ne serait pas forcément idiot que le gouvernement s’inspire »

Face à la crise, le président du Cercle des économistes appelle à « débattre, débattre et encore débattre » ​!
Face à la crise, le président du Cercle des économistes appelle à  « débattre, débattre et encore débattre » ​!  © Sipa Press
A quelques jours de l’allocution du président de la République et du discours de politique générale du nouveau Premier ministre, Jean Castex, le président du Cercle des économistes, Jean-Hervé Lorenzi, a clôturé dimanche trois jours de débats riches à la Maison de la Radio pour les Rencontres « d’Aix-en-Seine ». Des débats qui ont accouché d’une quinzaine de propositions « dont il ne serait pas forcément idiot que le gouvernement s’inspire », indique ce dernier.

Traditionnellement rédigé (et âprement négocié) par la trentaine de membres du Cercle, le communiqué final reprend cette année pour la première fois les propositions formulées par le Cercle, mais aussi par les coordinateurs de session, les think tanks et les associations jeunesses présentes à la Maison de la Radio.

Avec comme priorité, la jeunesse. « 600 000 à 700 000 jeunes vont arriver sur un marché du travail fermé. Il faut traiter cela de manière urgente et radicale », assure Lorenzi. Soit par l’engagement des entreprises à recruter au moins un jeune en fin d’étude, pris en charge totalement ou partiellement par l’Etat, soit par la multiplication des offres de formations pour les non qualifiés.

Deuxième urgence : « relancer les filières productives innovantes » et donc « investir massivement dans la recherche et l’innovation en se basant sur le modèle de la Darpa ou Barda américaines (agences publiques de financement de la recherche, N.D.L.R.), en ciblant la défense, l’énergie, le numérique et la santé », ajoute Philippe Aghion.

Pour lutter contre la pauvreté, le chantier de l’allocation unique universelle doit aller à son terme. Contre les fractures territoriales, la décentralisation doit être relancée. Pour augmenter le pouvoir d’achat, la participation doit être généralisée dans les entreprises… Les autres propositions ne manquent pas. Mais au-delà, c’est surtout un appel à « débattre, débattre, débattre » qu’a lancé Jean-Hervé Lorenzi. En attendant l’heure des choix gouvernementaux.

Raphaël Legendre

 

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