Crise Covid-19 – Comment évolue la Confédération Suisse ?

par Marie-France de Meuron.

  Qu’est-ce qui anime actuellement chaque communauté et chaque individu de notre Confédération ? Cette interrogation m’est venue à la lecture de : L’État dépense des milliards pour lutter contre le Covid-19Qui va payer pour ça ? Une scissure énorme apparaît quand la notion d’État est mentionnée alors que nous sommes une Confédération dont l’essence première veut : se grouper, s‘associer, se liguer pour défendre des intérêts communs.(google).

Les Suisses à l’époque de la création de leur Confédération se sont regroupés pour lutter ensemble contre différents ennemis. Qu’est devenu cet idéal ? Des fissures, voire des fractures se créent dans différents secteurs et communautés du pays.

Cette notion de s’associer pour défendre des biens communs doit aussi être prise en compte entre les générations. Or nous lisons : « Les jeunes Romands se sentent peu soutenus durant la pandémie ». Et pourtant, ce sont des êtres humains à part entière qui devraient pouvoir s’épanouir largement, d’autant plus qu’ils sont en pleine croissance et se préparent à devenir majeurs, responsables de leurs existences. Les plus âgés demandent également à être rassurés quant à leur avenir professionnel et d’être écoutés sur ce point. Ils ont aussi l’impression d’être dévalorisés : Que les jeunes soient plus écoutés, nous sommes censés être la génération qui va construire le futur et le monde de demain. Est-ce que ça n’a donc aucune valeur ? Est-ce que ça vaudrait peut-être la peine de nous soutenir et qu’on n’ait pas à nous sacrifier ? Comment les dirigeants se sont-ils dédiés aux jeunes ? En large partie en les assommant avec les mesures sanitaires, en fermant totalement ou partiellement les écoles, en les privant de sorties, de sport et maintenant en les guidant fortement vers un vaccin. N’est-ce pas une mission de l’État de les soutenir dans le développement de leur santé globale ? En plus, ils ne sont même plus protégés par leurs parents pour juger de la bienfaisance des vaccins alors que leurs consentements seront loin d’être profondément éclairés.

Comment évolue l’esprit des Confédérés dans son aspiration à la démocratie ? Un observateur nous livre ses perceptions : « La Suisse dans l’agenda mondialiste du Great Reset » : « Les citoyens Suisses n’ont de cesse de se vanter d’être le foyer de la démocratie directe, c’est un fait certes, mais analysons la chose plus en profondeur. Ce système met-il les Suisses à l’abri du déferlement totalitaire que nous subissons tous actuellement (et particulièrement en Occident) ? Les idéologies du XXIe siècle gangrènent notre vieux continent, il serait absurde de prétendre que la Suisse est épargnée, lisez un journal et vous constaterez la même propagande incessante toujours dirigée dans le même sens et surtout les mêmes intérêts. Est-ce vraiment donné le pouvoir à une entité (dans notre cas le peuple), quand il a été pris soin de le manipuler au préalable ? »

Qu’en est-il de la confédération des médecins ? Dans une situation nouvelle qui met en évidence des faits chroniques, il semblerait que les médecins devraient s’associer pour trouver les solutions les meilleures. Je mentionne bien les solutions au pluriel car l’état maladif – qui ne se résume pas au diagnostic d’un microorganisme – peut se manifester de façon très distincte selon l’état de santé préalable. Or l’État a édicté de normes globales selon des critères limités, en suivant la dynamique des autres États – certes avec quelques nuances distinctes. On pouvait même lire : « Selon des chercheurs lausannois, il est préférable de faire appel des experts fiables et populaires, comme Anthony Fauci aux États-Unis, pour communiquer au sujet de la maladie »… Cet expert sur les déclarations duquel tant d’états se sont appuyés vient d’être pris en flagrant délit de mensonge par ses e-mails couvrant la période de janvier à juin 2020. Une présentation très explicative nous en est offerte par Radio-Québec. La nouvelle est arrivée en France mais, étrangement, je n’ai encore rien lu en Romandie…

L’État a aussi investi énormément sur les tests PCR, en leur donnant une importance démesurée et en focalisant l’attention des confédérés – tant médecins qu’individus – sur ces tests naso-pharyngés  (qui) « ne sont pas sans risque », prévient l’Académie de médecine. « Si la plupart des prélèvements sont bénins, de graves complications commencent à être décrites dans la littérature médicale depuis quelques semaines »rapporte le collège scientifique. Il s’agit d’un geste médical qui devrait faire partie en premier lieu d’un examen des personnes donc qui n’a pas à être réduit de la sorte. De plus, sa valeur limitée peut conduire à de fausses conclusions.

On peut reprendre pour le compte de la Confédération ce qu’un médecin français affirme : « Vaccination : toujours plus d’État ! » : « La prise en charge de l’épidémie n’a pas été médicale mais politique, avec « l’état d’urgence sanitaire », le confinement, le couvre-feu. Aujourd’hui la vaccination a elle aussi quitté le domaine médical pour se retrouver dans le domaine politique ». De la sorte, l’État helvétique impose aussi aux confédérés une réduction du sérieux de la science médicale quand on publie : Pfizer annonce 100% d’efficacité chez les 12-15 ans. Comment peut-on affirmer une telle assertion quand les vaccinations viennent de commencer, que l’on se trouve encore en phase d’essai et que l’on sait qu’il s’agit d’une thérapie génique qui a des répercussions sur différents organes – ce qui s’avère bien plus grave à cet âge qu’une infection virale – et des conséquences à long terme pouvant survenir du fait qu’il s’agit d’action au niveau génétique ? À noter aussi que les divers effets secondaires peuvent être assumés dans un premier temps mais laisser des traces qui peuvent ressurgir dans de nouvelles conditions. De plus même si les myocardites sont rares, il ne vaut pas la peine d’en prendre le risque puisque la Covid n’est pas alarmante chez les jeunes.

Les confédérés méritent tous une attention médicale de même valeur, ce qui n’a pas été respecté dans la mesure où des traitements furent retardés pour d’autres pathologies qui nécessitaient tout autant de soins si ce n’est davantage.

Toute étape de vie détient une dynamique qui se renouvelle selon les forces en jeu. Ainsi l’impulsion de se fédérer prend d’autres formes maintenant : des collectifs ont été créés tout récemment. On y retrouve cette conviction qu’ensemble nous sommes plus forts devant l’adversité :

Réinfo Santé Suisse International se présente : « Nous sommes un collectif regroupant des professionnels de la santé de différents domaines d’activité, soucieux de partager des informations fiables, indépendantes et transparentes au sein des communautés médicales et paramédicales.

La création de ce collectif de professionnels de la santé au sens large, actif ou anciennement actif dans le terrain, a également pour objectif de regrouper une communauté, constituée de différents domaines de compétence, réunis autour de la notion de santé globale, approche à nos yeux pertinente dans la crise que nous vivons actuellement, particulièrement déstabilisante et clivante pour tous ».

L’Association CRÉE (Collectif Romand Éducateurs Enseignants). Ses membres œuvrent et se préoccupent des droits et de la santé des professionnels et des enfants. Ils ont ressenti profondément la souffrance des enfants et sont mus par le désir profond de changement. Ils interpellent les médecins cantonaux et montrent leurs déterminations à remettre en cause la politique sanitaire.

Le Covid a inspiré une association créée en décembre 2020 par des avocats et juristes suisses : « Le Virus des Libertés » au service de nos droits fondamentaux : « Face à la crise sanitaire relative au virus COVID-19 et aux mesures qui s’en sont suivies, nous avons décidé de nous unir et d’agir, afin non seulement de défendre les droits des citoyens suisses mais également de contrôler la légalité des décisions prises par les autorités.

Animés par des valeurs de liberté, d’égalité et de solidarité, nous sommes convaincus que c’est ensemble que nous trouverons la voie vers la résolution de cette crise. Nous préférons la force de l’argument à l’argument de la force, c’est pourquoi nous étudions chaque situation avec le plus grand soin et avançons avec positivité, patience et persévérance ».

​Et pour rassembler au-delà des frontières tous les gens œuvrant pour des mesures raisonnables, une chaîne TV est en voie de création afin de « réunir les personnes de divers milieux, journalistes, médecins, policiers qui affirment dès le début leurs valeurs humaines. Dans le but de préserver nos enfants de toutes ces mascarades ».

Marie-France de Meuron


source : https://mfmeuron.blog.tdg.ch


Lire aussi :

    Il n’y a pas de démocratie ni d’autocratie, seulement des gouvernements 

par Andrew Korybko.

La division du monde en « démocraties » et en « autocraties » est un reflet inexact de la réalité. Il n’y a que des gouvernements, et chacun d’entre eux comporte des éléments de ces deux catégories, bien qu’à des degrés divers selon les particularités du modèle national effectivement en vigueur.

Le président américain Joe Biden a déclaré aux membres des services américains à la fin du mois dernier que « nous sommes dans une bataille entre les démocraties et les autocraties ». Il a également exploité ses nombreux contacts personnels avec le président chinois Xi Jinping pour se présenter comme une autorité pour juger la vision globale du dirigeant chinois. Biden a faussement affirmé que le président Xi « croit fermement que la Chine, avant les années 2030, 2035, va posséder l’Amérique parce que les autocraties peuvent prendre des décisions rapides ». Bien qu’il ne s’agisse que de détails très mineurs dans un discours beaucoup plus vaste, ils méritent un examen plus approfondi car ils révèlent beaucoup de choses sur les conceptions géostratégiques contemporaines de l’Amérique.

La direction du pays, aujourd’hui dirigée par les démocrates, est ouvertement idéologique et considère que le monde est divisé entre « démocraties et autocraties », les États-Unis et la Chine étant respectivement à la tête de l’un de ces camps. Le but de cette vision est d’établir la base idéologique et structurelle d’une nouvelle guerre froide. Elle sert également de prétexte aux États-Unis pour faire pression sur les pays qui ne cèdent pas leurs intérêts souverains à l’Amérique, sous prétexte qu’il s’agit d’ »autocraties » qui ont donc vraisemblablement besoin d’une « démocratie » (généralement violente) soutenue par les États-Unis. En d’autres termes, ce n’est rien de plus que de la rhétorique pour dissimuler des objectifs de politique étrangère intéressés.

La raison pour laquelle il s’agit d’une telle ruse est qu’il n’existe plus vraiment de démocraties ou d’autocraties bien définies, mais seulement des gouvernements. En théorie, la démocratie dans sa forme la plus pure et la plus classique n’existe au niveau national dans aucun pays. Il n’est pas pratique pour les citoyens d’avoir la possibilité de voter sur chaque décision prise à chaque niveau de leur gouvernement, d’où la nécessité de ce que l’on appelle la démocratie représentative. Mais même ce système est imparfait car il n’y a pas grand-chose à faire avant le prochain tour des élections pour retenir les politiciens responsables s’ils mentent au peuple pendant leur campagne.

Une autre critique que l’on peut formuler à l’encontre du concept de démocratie est que les bureaucraties permanentes axées sur la sécurité nationale, telles que l’armée, les services de renseignement et la diplomatie, ne peuvent pas être démocratiques de manière réaliste compte tenu de leurs missions, même si leurs décisions ont un impact sur tous les autres habitants du pays et parfois même au-delà. Le concept de démocratie lui-même a plutôt été exploité à des fins de gestion de la perception pour pouvoir contrôler le plus grand nombre de personnes, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire, en fonction du contexte national particulier dont question et aussi en fonction de leur vision idéale de la société.

Quant aux autocraties, ce terme a également été déformé au-delà de son sens premier. Il n’existe aucun pays au monde où un seul individu exerce le pouvoir suprême. C’est tout simplement impossible. Aucun être humain ne peut prendre toutes les décisions nécessaires au quotidien pour faire fonctionner un pays. Il existe cependant un leadership centralisé et décisif, qui est plus courant dans les systèmes politiques non occidentaux que dans les systèmes occidentaux (dits « démocratiques »), mais même ces derniers confèrent parfois légalement de larges pouvoirs à certaines personnalités, comme la Constitution américaine le fait pour le président. La présence ou l’absence de ces droits est simplement une différence entre les systèmes politiques.

Les soi-disant autocraties délèguent les responsabilités à l’ensemble de la société, mais parfois pas de manière électorale mais méritocratique. Il n’y a rien de mal à cela non plus, c’est simplement une autre différence entre la façon dont certains pays sont gérés. Néanmoins, les États-Unis ont tendance à mépriser ces systèmes parce qu’ils sont plus difficiles à manipuler de l’extérieur par des moyens politiques tels que l’ingérence dans les élections et les mouvements de protestation armés. Il semble également que ces types de systèmes soient dirigés par des dirigeants et/ou des partis qui accordent plus d’importance à la souveraineté nationale et au bien-être de leur peuple qu’au profit des sociétés transnationales.

La division du monde en « démocraties » et « autocraties » est donc un reflet inexact de la réalité. Il n’y a que des gouvernements, et chacun d’entre eux comporte des éléments relevant de ces deux catégories, bien qu’à des degrés divers selon les particularités du modèle national effectivement en vigueur. Tenter d’établir une hiérarchie des systèmes de gouvernement est une tâche intrinsèquement subjective et sujette aux préjugés, exactement comme le serait l’établissement d’une hiérarchie des ethnies. Au lieu d’être obsédé par les différences de certains gouvernements, tout le monde devrait accepter leur diversité, tout comme on devrait le faire pour les nombreuses ethnies du monde.

Andrew Korybko


source : http://oneworld.press   via http://euro-synergies.hautetfort.com


 

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