Conseil de sécurité de l’ONU : Paralysie face à la pandémie

        03.05.2020

  La paralysie du Conseil de sécurité de l’ONU face à la pandémie de Covid-19 est «une honte», a estimé vendredi son président en exercice pour le mois de mai, l’ambassadeur de l’Estonie, Sven Jürgenson, sans vouloir s’étendre sur les pays en cause. Interrogé sur la possibilité d’un vote d’une résolution proposée par la Tunisie et la France, et en discussions depuis mars, le diplomate a répondu qu’il aurait préféré qu’elle soit adoptée «il y a trois semaines».

    La paralysie du Conseil de sécurité de l’ONU face à la pandémie de Covid-19 est «une honte», a estimé vendredi son président en exercice pour le mois de mai, l’ambassadeur de l’Estonie, Sven Jürgenson, sans vouloir s’étendre sur les pays en cause. Interrogé sur la possibilité d’un vote d’une résolution proposée par la Tunisie et la France, et en discussions depuis mars, le diplomate a répondu qu’il aurait préféré qu’elle soit adoptée «il y a trois semaines».
«C’est vraiment une honte que nous n’ayons pas été capables d’exercer notre responsabilité», a ajouté l’ambassadeur d’Estonie, membre non permanent du Conseil depuis janvier. Un vote de cette résolution «pourrait intervenir la semaine prochaine», mais il y a toujours «des pierres d’achoppement», a-t-il prévenu. «Des discussions se poursuivent à haut niveau» pour sortir de l’impasse, a-t-il ajouté, en refusant d’identifier les responsables du blocage.
Selon des sources diplomatiques, le projet est bloqué par les États-Unis et la Chine, à cause d’une mention à porter dans le texte.
La Chine «tient à une mention sur l’Organisation mondiale de la Santé» dans la résolution, alors que les États-Unis «n’en veulent pas», avaient expliqué à l’AFP plus tôt dans la semaine, ces sources.
Le projet de résolution vise à renforcer la coopération internationale dans la lutte contre la pandémie et à soutenir un appel du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à une cessation des hostilités dans une vingtaine de pays en conflit afin de faciliter le combat contre le virus.


 

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