Covid-19, un produit de labo « sioniste » qui a dérapé?

Des militaires israéliens à proximité de la « barrière de sécurité »./AFP

En 1998, l’hebdomadaire britannique Sunday Times affirmait qu’ « Israël travaille à la fabrication d’une arme bactériologique «ethnique», contenant des micro-organismes génétiquement modifiés qui affecteraient les Arabes mais pas les Juifs ». Le quotidien disait que les « chercheurs israéliens tentent d’isoler des gènes distinctifs portés par les Arabes afin de mettre au point un virus ou une bactérie qui s’en prendraient spécifiquement à cette population. Le Covid-19 serait-il un « virus israélien » qui aurait dérapé?  

Le journal britannique qui citait à l’époque des sources militaires israéliennes et de services de renseignement occidentaux affirmai que « le programme est basé à l’institut de Ness Ziona, un centre de recherche ultra-secret sur les armes bactériologiques situé au sud de Tel-Aviv ». « Les recherches sont compliquées par le fait que Juifs et Arabes partagent la même origine sémite. Mais, les responsables du programme «ont néanmoins réussi à identifier une caractéristique particulière dans le patrimoine génétique de certaines communautés arabes, les Irakiens en particulier». La maladie pourrait être transmise par voie aérienne ou en contaminant l’eau, affirme l’hebdomadaire.

Depuis que le Covid-19 a frappé la Chine pour s’étendre par la suite à l’Iran et dans les pays arabes de la région qui malgré une forte censure médiatique ont fini par le reconnaître, l’article de Sunday Times a été repris par certaines sources médiatiques.  Il y a cinq jours, une députée de la Knesset y revenait estimant que le Covid-19 faisait partie d’une « guerre germinale fabriquée en laboratoire ». La député n’a pas trop expliqué qui serait à l’origine de ce diabolique projet, se contentant de dire : » « Ne soyons pas naïfs. Nous savons que le Coronavirus s’est propagé parce qu’il a été conçu dans le cadre d’une guerre biologique ». Elle a ensuite critiqué l’état d’impuissance du régime israélien face à l’épidémie du Coronavirus et dénoncé Tel-Aviv qui se disait jusque-là toujours « prêt à confronter les attaques aux armes biologiques ». 

Israël aura-t-il fabriqué une arme qui aurait dérobé à son propre contrôle? Plus de 5 000 personnes sont en quarantaine en Israël et le bilan officiel et évidemment « édulcoré » fait état de 12 personnes atteintes. Mais vu la panique de la députée, la réalité devrait être bien différente. A preuve, par crainte de la propagation du coronavirus les Etats-Unis ont, selon une autorité du Pentagone cité par CNN, annulé leurs manœuvres conjointes avec Israël. Pour la même raison, les Etats-Unis avaient auparavant annulé leurs manœuvres militaires avec la Corée du Sud. Un parallélisme qui ne devrait guère plaire à Tel-Aviv.

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La décision a été prise après que des centaines de militaires israéliens ont été placés en quarantaine par cause de risques de contamination au nouveau coronavirus. Le régime israélien a annoncé avoir mis en quarantaine plus de 300 forces militaires de ce régime par crainte d’une contamination au Covid-19 et que « l’un d’entre eux est testé positif ».

« Jusqu’à dimanche dernier, au moins 334 effectives des forces de l’armée israélienne avaient été placés en quarantaine. Ils étaient pour la plupart en contact avec des personnes suspectées d’être atteints de coronavirus ou ils étaient dans les pays où il y avait une épidémie de coronavirus », a rapporté Jérusalem Post.

Les autorités israéliennes affirment que l’Italie et la Corée du Sud sont à l’origine de cas suspects de coronavirus en Palestine occupée mais rien n’est moins sûr vu que Tel-Aviv est connu pour n’avoir lésiné sur aucun moyen déloyal dès qu’il s’agit de frapper « Arabes et Musulmans ». La certitude avec laquelle la député sioniste parlait laisse supposer qu’elle en savait quelque chose. L’hypothèse se renforce quand on sait que les sénateurs US pro-sioniste comme Tom Cotton n’hésite pas à dire sur Fox News:  » Le virus Corona est un hybride génétique de la guerre biologique chinoise. Le devoir de preuve incombe au Parti communiste chinois.Le virus corona, qui a tué plus d’un millier de civils chinois, est une arme biologique développée par l’armée chinoise ».

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Pour le reste, Israël a coupé ses liens aériens avec la Chine et l’Asie, une décision bien significative à la lumière de la montée en puissance des courants qui s’opposent à ce que la Chine investisse à Haïfa. 


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Pour en parler, nous recevons (en studio) Alexandre Labruffe, attaché culturel de retour de Wuhan (et auteur de « Chroniques d’une station-service » Verticales), Frédéric Worms (en liaison par skype en raisons de mesures de confinement), philosophe, professeur à l’ENS, (producteur de l’émission Matières à penser sur France Culture), Gérard Courtois (en studio), journaliste, ancien chroniqueur au Monde. Ils seront rejoints à 8H20 par Jean Paul Engélibert (par Skype), professeur de littérature comparée à l’Université Bordeaux-Montaigne, (auteur de « Fabuler la fin du monde, la puissance critique des fictions d’apocalypse », éd. La Découverte).

L’Invité des Matins de Guillaume Erner – émission du 13 mars 2020


On sait désormais comment le coronavirus nous attaque

Si le coronavirus est un voleur et notre corps une maison, les scientifiques viennent de découvrir comment notre porte d'entrée est crochetée.

L’épidémie du coronavirus s’étend très vite, mais la résistance s’organise aussi très rapidement. Plus rapidement que jamais, même. Ceci grâce à la cryo-microscopie électronique, technique qui a valu le Nobel de chimie 2017 au Vaudois Jacques Dubochet.

Grâce à celle-ci, qui permet d’avoir des images à l’échelle moléculaire du coronavirus, des chercheurs texans ont récemment pu trouver la protéine de surface qui permet au SRAS-CoV2 de s’accrocher aux cellules pulmonaires en vue de les infecter. C’était un premier pas important, mais pas suffisant.

La cible: une enzyme contrôlant la tension artérielle

Les Chinois ont pris le relais. Des scientifiques de l’Université Westlake de Hangzhou ont, toujours grâce à la cryo-microscopie, découvert comment cette protéine se liait à nos cellules et détournait les fonctions primaires de ces dernières afin de permettre au coronavirus de se multiplier. Le récepteur de la cellule respiratoire sur lequel la protéine s’attache s’appelle l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2, ou ACE2. Celle-ci a pour fonction normale d’abaisser la tension artérielle. Elle existe largement dans les poumons, le cœur, les reins et l’intestin humains. Dans la revue «Science» du 4 mars derniers, les chercheurs chinois ont montré en détail comment l’attaque du coronavirus sur cette enzyme se produisait.

Ces images montrent comment la protéine du coronavirus, en jaune-doré, s’attache à l’enzyme de nos cellules respiratoires (en bleu). Images «Science»

Ceci est capital car, comme l’explique un chercheur de l’Université Westlake, si l’on considère le corps humain comme une maison et le coronavirus comme un voleur, alors l’enzyme ACE2 est la poignée de porte grâce à laquelle l’intrus pénétrera par effraction. L’idée maintenant serait donc d’empêcher le voleur de pouvoir forcer la serrure grâce à un médicament anti-viral qui ne permettrait pas à la protéine de s’attacher à l’enzyme.

Une piste pour des traitements

Selon LiveScience, un tel produit n’existe pas encore car, jusqu’à présent, les médicaments anti-viraux combattaient surtout la multiplication du virus, pas son processus d’infection. C’est donc une nouvelle piste de recherche importante, tout comme l’est la la protéine découverte par les chercheurs texans, puisqu’elle peut aussi être prise pour cible afin de tenter de la désactiver.

Si ce sont de bonnes nouvelles sur le front de la lutte contre l’épidémie, on sait toutefois que la mise au point de médicaments prendra encore du temps. Car outre le fait de trouver une substance efficace contre le coronavirus, il faudra encore s’assurer qu’elle n’a pas d’effet secondaire néfaste sur l’organisme humain.

Reste que, comme pour la découverte fin février de la protéine du coronavirus, la compréhension aujourd’hui de comment elle attaque nos cellules est saluée comme «inhabituelle à ce stade d’une nouvelle épidémie de virus» dans LiveSscience par Thomas Gallagher, virologue à l’Université Loyola de Chicago. «L’épidémie de virus n’a commencé à se produire qu’il y a quelques mois, et dans ce court laps de temps, ces auteurs ont fourni des informations qui, je pense, prennent traditionnellement beaucoup plus longtemps». Une rapidité à mettre au crédit de la cry-microscopie électronique de Dubochet.

Des différences avec le précédent coronavirus

Tous comme les Texans, les chercheurs chinois ont également trouvé de nombreuses ressemblances entre le coronavirus actuel et celui responsable de l’épidémie de SRAS en 2003. «Le génome de SRAS-CoV-2 partage environ 80% d’identité avec celui de SRAS-CoV et est à environ 96% identique au coronavirus de chauve-souris BatCoV RaTG13», écrivent-ils. Il existe toutefois des différences subtiles dans la manière dont les deux SRAS-CoV se lient aux cellules humaines et celles-ci pourraient bien expliquer pourquoi le coronavirus de 2019 semble plus contagieux que celui de 2003.

Michel Pralong 


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