La déforestation de l’Amazonie a augmenté de 22%

     La déforestation de la forêt amazonienne au Brésil a augmenté de 22% en un an, le plus haut niveau depuis 2006, selon le rapport annuel du gouvernement publié jeudi.
Les données satellites exploitées par Institut national de recherches spatiales (INPE) du Brésil, qui porte sur une période s’étendant du mois d’août 2020 au mois de juillet 2021, ont montré une déforestation de 13.235 kilomètres carrés dans la plus grande forêt tropicale du monde.
La publication de ce rapport intervient alors que le président brésilien, Jair Bolsonaro, tente de montrer que son gouvernement prend la question de la préservation de l’environnement au sérieux, tout en continuant d’appeler au développement de l’exploitation minière et de l’agriculture commerciale dans les zones protégées de l’Amazonie.

Le gouvernement brésilien s’est engagé à mettre fin à la déforestation illégale en Amazonie d’ici 2028.


         Au Brésil, la déforestation de l’Amazonie s’accélère

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Les récentes promesses de Jair Bolsonaro n’ont rien changé. Sur le front de l’Amazonie, les nouvelles sont toujours alarmantes. Une semaine à peine après la COP26, le 18 novembre, le gouvernement brésilien a publié officiellement ses dernières estimations : la plus grande forêt tropicale du monde a perdu plus de 13 000 km2 en un an. Entre août 2020 et juillet 2021, la déforestation a augmenté de près de 22 % selon les données de l’Institut national de recherche spatiale (INPE) du Brésil. Si on compare ce chiffre à la moyenne de la décennie précédente, la déforestation a quasiment doublé.

La déforestation ne cesse de progresser depuis l’arrivée au pouvoir du président d’extrême droite Jair Bolsonaro en 2018. L’équivalent de la superficie du Liban est déboisé tous les ans. « Ce résultat est le fruit d’un effort persistant, planifié et continu pour détruire les politiques de protection de l’environnement », a affirmé dans un communiqué Marcio Astrini, secrétaire exécutif de l’Observatoire du climat (OC), qui regroupe les principales ONG écologistes du Brésil.

L’équivalent de la superficie du Liban est déboisé tous les ans.

L’Observatoire du climat a, par ailleurs, comme le relate Le Monde accusé le gouvernement d’avoir dissimulé les données jusqu’à la fin de la COP26. Le document, publié jeudi par l’INPE, lié au ministère des Sciences, des Technologies et de l’Innovation, est en effet daté du 27 octobre 2021. « Le gouvernement avait déjà les données sur la déforestation en main au moment de la conférence sur le climat en Écosse et les a délibérément omises », a déclaré l’OC.

Selon une étude intitulée « Comment la dérégulation, les sécheresses et les incendies affectent la biodiversité amazonienne » publiée dans Nature début septembre, une forte volonté politique a des effets massifs sur la protection de l’environnement. À partir de 2008 et jusqu’en 2018, une série de mesures politiques prises par le gouvernement brésilien avait d’ailleurs permis de réduire significativement la déforestation et les feux de forêt.


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