Des responsables libanais et palestiniens expriment leur rejet de « l’accord du siècle »

BEYROUTH – Des représentants de partis politiques libanais et palestiniens ont annoncé lundi qu’ils rejetaient complètement « l’accord du siècle » et toutes les mesures relatives au nouveau plan de paix au Moyen-Orient, a rapporté National News Agency.

« Nous refusons complètement ce qui a été appelé ‘l’accord du siècle’ et considérons que tout ce qui y est associé comme nul et non avenu, en plus de refuser de discuter de cet accord ou de toutes les répercussions et événements associés, y compris la conférence de Manama à Bahreïn », a déclaré le président du comité pour le dialogue libano-palestinien, Hassan Mneimneh.

M. Mneimneh a tenu ces propos à l’occasion d’une réunion à la veille de la conférence économique de Bahreïn au cours de laquelle des responsables libanais et palestiniens doivent discuter des conséquences négatives de « l’Accord du siècle » et exprimer leur rejet de tous ses éléments.

« Cette réunion survient à la veille de la conférence de Manama qui aura lieu sous un titre trompeur promettant la paix et la prospérité alors qu’il vise à remplacer les droits nationaux et politiques légitimes des Palestiniens en échange d’argent et de projets économiques », a-t-il dit, ajoutant que le droits des Palestiniens à vivre en paix sur leurs terres ne pourrait jamais être vendu à quelque prix que ce soit.

« L’accord du siècle » exposera le Liban et les autres pays arabes à des complots suspects et dangereux, ce qui nécessite une coopération pour prendre des mesures qui conduiraient à l’échec de cet accord, a affirmé M. Mneimneh.

Il a également souligné que le Constitution libanaise s’opposait à cet accord et que les résolutions des Nations Unies comme la Ligue des pays arabes n’acceptaient pas la prise par la force de territoires d’autres pays.


Le «deal du siècle» : 50 milliards de dollars en échange de la paix

La Maison-Blanche a rendu publique la partie économique du «deal du siècle» – le plan américain pour régler le conflit israélo-palestinien – dont elle parle depuis plus de deux ans.

La dénomination officielle de ce plan, qui prévoit 50 milliards de dollars d’investissements dans l’économie de la Palestine, de l’Égypte, de la Jordanie et du Liban, est «De la paix à la prospérité»: c’est également l’intitulé de la conférence économique consacrée à l’avenir de la Palestine qui se déroulera à Bahreïn les 25 et 26 juin. Nuance: les Palestiniens boycotteront cet événement organisé par les États-Unis; et l’accès en a été fermé aux médias russes par les organisateurs, écrit le quotidien Kommersant. 

«Le plan « De la paix à la prospérité » pourrait ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire de la Palestine, qui ne serait pas caractérisé par les malheurs et les pertes mais par la liberté et la dignité», stipule la présentation sur le site de la Maison-Blanche.

Deux documents y sont joints: un descriptif des objectifs et un plan d’action décrivant en détail les dépenses pour presque 200 projets économiques.

Le travail sur le plan de paix visant à régler le conflit israélo-palestinien se déroule depuis plus de deux ans sous la direction du conseiller et gendre du président américain Jared Kushner, ainsi que du représentant spécial pour les négociations internationales Jason Greenblatt. On savait déjà que ce plan était divisé en deux parties, économique et politique. C’est la première qui a été révélée sur le site de la Maison-Blanche, et qui sera présentée plus en détail au séminaire qui s’ouvre à Bahreïn à l’initiative américaine. La publication de la partie politique est reportée à novembre, jusqu’à la constitution du gouvernement israélien à l’issue des législatives anticipées.

La «vision économique» pour le Proche-Orient a été mise au point par analogie avec le plan Marshall, qui avait contribué à reconstruire l’Europe après la Seconde Guerre mondiale.

Selon ce document, en dix ans les États-Unis ont l’intention d’attirer 50 milliards de dollars d’investissements pour réaliser des projets en Cisjordanie et dans la bande de Gaza (27,8 milliards de dollars), ainsi qu’en Égypte (9,1 milliards de dollars), en Jordanie (7,3 milliards de dollars) et au Liban (6,3 milliards de dollars).

En Palestine ces projets concernent pratiquement tous les secteurs: l’économie, la médecine, l’éducation, les réformes dans le secteur public, le sport et la culture. Une grande partie – 6,5 milliards de dollars, soit 24% de l’ensemble du budget – permettra de financer des projets liés au transport et à la mobilité. En deuxième position figurent les réformes dans le secteur administratif (3,3 milliards de dollars, soit 12%), et en troisième position les services numériques (2,6 milliards de dollars, soit 10%). Il est prévu d’allouer 7% du «budget palestinien» (1,8 milliard de dollars) au développement de l’éducation et 5% (1,4 milliard de dollars) au tourisme.

En Jordanie, en Égypte et au Liban, le financement ira principalement à l’infrastructure de transport et routière. En particulier, en Jordanie, 1,8 milliard de dollars seront alloués au développement du réseau régional de voies ferrées, notamment la ligne Amman-Aqaba. Les autres projets planifiés dans ce pays portent sur la cybersécurité, le développement de l’énergie solaire, le nettoyage du Jourdain et le soutien du projet de canal entre la mer Rouge et la mer Morte, appelé à alimenter en eau Israël et la Jordanie et à ralentir la baisse du niveau de la mer Morte.

En Égypte, 1,5 milliard de dollars serviront à moderniser le système de transport et logistique, ainsi qu’à créer un centre énergétique en Méditerranée. Le plan prévoit également de financer des projets liés au développement du tourisme dans le Sinaï. Au Liban, les principales dépenses, hormis les routes, concerneront la modernisation de l’aéroport et des ports à Beyrouth et à Tripoli.

Pour la gestion financière de ces projets, les États-Unis suggèrent de créer une banque multinationale de développement – un fonds principal qui sera contrôlé par un conseil d’administration. Selon le projet, l’argent devrait provenir de bourses internationales, de subventions, de prêts et de capitaux privés. On ne sait toutefois pas qui, concrètement, allouera cet argent. C’est pourtant l’une des questions centrales. Dans une interview accordée à Reuters, Jared Kushner a dit espérer qu’une grande partie des dépenses serait prise en charge par les monarchies du Golfe, ainsi que par les États européens et asiatiques, de concert avec des investisseurs privés.

D’après ce document, seul un traité de paix solide pourrait garantir la prospérité. Les États-Unis ne le cachent pas: il n’y aura pas d’argent si les pays de la région n’acceptent pas leurs initiatives de paix.

Sauf que justement, aucun pays de la région ne veut promettre des investissements ou approuver ce plan sans savoir ce que Washington proposera dans la partie politique. Certaines informations ont déjà fuité dans la presse, mais n’ont pas levé le voile sur le règlement du problème primordial pour les Palestiniens, à savoir la gestion des 5,5 millions de réfugiés (selon l’Onu) éparpillés à travers le monde. Les hypothèses sur le futur statut de Jérusalem, que les Palestiniens aimeraient proclamer pour capitale autant que les Israéliens, divergent également. La Palestine insiste sur la création d’un État basé sur les frontières de 1967, comme le stipulent les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Alors que le plan américain prévoira certainement un échange de territoires.

Depuis que Washington a reconnu Jérusalem en tant que capitale d’Israël, les autorités palestiniennes refusent de dialoguer avec les USA. Avant même sa publication, elles avaient rejeté le «deal du siècle» et appelé tous les pays arabes à boycotter la conférence de Bahreïn. Malgré tous leurs différends, sur ce point les leaders de l’Organisation de libération de la Palestine (à Ramallah) et ceux du Hamas (dans la bande de Gaza) se rejoignent. Ainsi, le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki a déclaré que son peuple ne voulait pas vivre dans une «cage dorée».

Seuls l’Irak et le Liban ont entendu l’appel des Palestiniens, qui boycotteront officiellement la conférence de Bahreïn. Par contre, des représentants du Maroc, des Émirats arabes unis, de l’Arabie saoudite, de l’Égypte et de la Jordanie y seront présents. Selon le quotidien russe Kommersant, les Jordaniens ont hésité jusqu’au dernier moment. Les sentiments antiaméricains sont assez forts dans leur pays, où vivent près de 2 millions de réfugiés palestiniens.

«Notre objectif consiste à garantir que la question palestinienne restera centrale pour la région, et à défendre la solution à deux États», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Jordanie Sufian Qudah, en annonçant que la délégation du pays à Bahreïn serait présidée par le secrétaire général du ministère des Finances Abdelhakim Shibli. Les autres délégations arabes adoptent le même ton.

Toutefois, comme l’a déclaré Jared Kushner, malgré le boycott certains hommes d’affaires palestiniens se rendront tout de même à Manama. Les journalistes russes ne pourront pas voir de qui il s’agit: les organisateurs de la conférence ont proposé aux journalistes russes ayant demandé une accréditation de suivre la diffusion des sessions sur YouTube. Ils n’ont pas répondu à la question de Kommersant de savoir si le refus d’accréditation concernait uniquement les médias russes.

Photo mise en avant : © Sputnik . Issam al-Rimawi

Les opinions exprimées dans ce contenu n’engagent que la responsabilité de l’auteur de l’article repris d’un média russe et traduit dans son intégralité en français.


26.06.2019

L’immonde troc proposé aux Palestiniens à Bahreïn

par Kharroubi Habib – Ce que les concepteurs du plan de paix américain pour le conflit israélo-palestinien ont laissé filtrer de son contenu a confirmé qu’ils ont pour objectif d’enterrer la solution à deux Etats dont Netanyahu et Israël ne veulent pas. Trump qui endosse ce plan et son gendre qui en a été la cheville ouvrière pensent parvenir à faire avaler cette potion amère au peuple palestinien et à ses dirigeants en leur faisant miroiter l’injection en contrepartie de leur docilité de faramineuses subventions financières qui leur permettront de bâtir une économie prospère dont il résulterait pour la population palestinienne les conditions de vie auxquelles elle aspire. 

Ce cynique et méprisant troc les Palestiniens ne l’accepteront jamais. Entre la liberté et la « prospérité » leur choix a été signifié et depuis le début du conflit qui les oppose à l’Etat sioniste. Il est celui de la liberté et de la résistance à l’occupation israélienne. Mahmoud Abbas a été en communion avec son peuple en affirmant que les Palestiniens ne sont pas à vendre. Lui et tous les Palestiniens rejettent dans le global et le détail ce prétendu plan de paix dont l’acquiescement entérinerait leur confinement dans des « bantoustans » dans lesquels ils ne bénéficieront ni de la liberté ni de la fallacieuse prospérité promise par ses concepteurs. L’immonde deal proposé aux Palestiniens n’a pas suscité une franche réprobation de la part des Etats arabes prétendument frères des Palestiniens. Ils ont honteusement accepté d’en discuter la faisabilité mais en déléguant à la conférence de Bahreïn où leur a été présenté son volet économique des sous-fifres dont la présence induirait pour leurs opinions publiques solidaires avec le peuple palestinien qu’ils ne seront pas partie prenante à la grande trahison dont celui-ci est visé. 

Le gendre du président américain ne s’est pas rendu à Bahreïn pour obtenir uniquement l’onction de ces Etats arabes à son plan d’enterrement de la solution à deux Etats. Il compte également leur faire prendre en charge la contribution financière qu’il promet aux Palestiniens en contrepartie de leur renoncement à un Etat national. Traîtres et vaches à lait, voilà dans quelle estime les tiennent Donald Trump et son gendre. C’est ce que leur crachent les Palestiniens qui clament à la face du monde qu’ils ne monnaieront jamais leur liberté et ne cesseront pas de résister pour l’arracher dans la dignité. La communauté internationale ne peut et ne doit manquer à la solidarité avec ce peuple palestinien que Donald Trump cherche à remettre pieds et poings liés à l’Etat sioniste en faisant croire au monde que ce peuple est prêt à se vendre pour des dollars et l’aisance matérielle qu’ils procurent. 


Palestine, que faire ?

par : Akram Belkaïd

Un peuple et ses droits s’achètent-ils comme une vulgaire marchandise ? Le président américain Donald Trump, ses alliés israéliens et ses vassaux du Golfe semblent le penser. En proposant 50 milliards de dollars (sur dix ans) aux Palestiniens, le locataire de la Maison-Blanche vient d’agiter une carotte censée les faire renoncer à leurs revendications politiques. Le sommet de Manama à Bahrein intitulé « de la paix à la prospérité » n’est pas simplement un jeu de dupes où le plus faible (les Palestiniens) est censé accepter cette énième offre « généreuse » dont, d’ailleurs, il reste à cerner les contours. C’est aussi un chantage obscène et une stratégie de communication conçue par Jared Kushner, gendre et conseiller du président Trump mais aussi grand ami d’Israël. 

Car on devine déjà le discours des milieux pro-sionistes. Quoi ? Comment ? On leur offre 50 milliards de dollars et ils refusent de capituler ? C’est d’ailleurs le sens d’une tribune de Danny Danon, l’ambassadeur israélien à l’ONU publiée lundi par le New York Times. « Quel est le problème pour les Palestiniens de capituler ? » s’est-il interrogé avant d’ajouter : « Capituler c’est reconnaître que, dans une lutte, continuer à combattre se révèlera plus coûteux que se rendre ». Les Palestiniens sont donc sommés de se rendre. Au passage, on notera que l’ambassadeur reconnaît implicitement qu’Israël mène une guerre au peuple palestinien. 

En réalité, personne ne croit aux chances de réussite de ce plan. La preuve, aucun grand dirigeant arabe n’était présent à Manama. Mais l’administration Trump s’en moque. Ce qui l’intéresse, c’est de pouvoir disposer d’un argument à l’automne prochain quand sera révélé le volet « politique » du plan Kushner. C’est là que les cartes seront abattues. C’est là que Washington va confirmer ce qui n’est plus un secret pour personne, c’est-à-dire son alignement total sur la position israélienne et la fin des rares lignes rouges que les Américains s’imposaient de ne jamais franchir. L’une d’elles l’a d’ailleurs déjà été avec le transfert de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem. 

A quoi faut-il s’attendre d’autre ? Tout simplement à l’abandon de l’idée d’un État palestinien. Une idée, rappelons-le d’ores et déjà impossible à envisager quand on connaît les conséquences de la colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est. Pas d’État palestinien, donc. Et quoi d’autre ? Tout est possible y compris l’annexion pure et simple d’une partie ou de toute la Cisjordanie. Selon des informations ayant fuité du plan Kushner, les principales villes palestiniennes bénéficieraient alors d’une vague autonomie. On comprend bien que tout cela oblige à poser de nombreuses questions. Quel sera le statut des Palestiniens ? Comment Israël justifiera l’apartheid qui existe déjà mais qui sera clairement entériné ? Et comment ne pas s’interroger sur les risques d’une nouvelle Nakba car, disons-le clairement, une expulsion massive de Palestiniens n’est plus du tout impossible. Et si on en doute, il suffit de se poser la question suivante : qui l’empêchera ? 

Les Etats-Unis ? Certainement pas. La Chine ou la Russie ? Ces deux pays ne semblent guère concernés par les Palestiniens et tiennent aux bonnes affaires qu’ils réalisent avec Israël. L’Union européenne (UE) qui ne cesse de se faire humilier par Donald Trump et dont le silence est assourdissant ? Comment compter sur cette pauvre Europe qui ne sait plus où elle en est et qui, de toutes les façons, voit grandir en son sein des forces à la fois réactionnaires, néo-fascistes mais, dans le même temps, pro-israéliennes ? Qui s’opposera à une réduction à zéro des espérances et revendications palestiniennes ? Les pays arabes ? Ne rions pas. Les monarchies du Golfe qui sont à la manœuvre au sein de la Ligue Arabe sont pressées de normaliser leurs relations avec Israël. Quand on entend certains discours de responsables saoudiens ou émiratis, on réalise à quel point la question palestinienne constitue pour eux un problème bien plus qu’une cause à soutenir. Entre s’allier avec Israël pour combattre l’Iran et défendre les Palestiniens, les chouyoukhs ont déjà choisi… 

Bien sûr, il y a encore des ilots de résistance. Les pays scandinaves, d’autres d’Amérique latine (l’Afrique subsaharienne, elle, penche de plus en plus pour Israël). De même, on peut penser que le détachement progressif d’une grande partie des juifs américains vis-à-vis d’Israël pourra permettre à terme un rééquilibrage de la diplomatie étasunienne. Mais, en attendant, il y a urgence à aider les Palestiniens. 

Que peuvent faire les Algériens ? La réponse est simple. Continuer de faire du soutien à la cause palestinienne un élément important de leur éthique personnelle. C’est d’autant plus important à l’heure où les chants de la propagande israélienne se font entendre un peu partout, étant relayés en Algérie comme au sein des communautés maghrébines de France (il en est ainsi de « l’imam » Chalghoumi qui organise des voyages à la rencontre de responsables israéliens dont des militaires…). En ces temps de hirak et de contestation du système, il s’agit aussi de continuer à regarder hors de chez soi et de peser sur ce dossier. Il n’est pas normal que des entreprises présentes dans les colonies soient accueillies à bras ouverts en Algérie. Il n’est pas normal que des pays qui ne condamnent pas la colonisation de la Cisjordanie ou les tueries de Gaza soient traités comme si de rien n’était par l’Algérie et sa diplomatie. Brandir des drapeaux palestiniens durant les marches du vendredi, c’est bien, d’autant que cela déplait à l’Arabie saoudite, à Bahreïn, aux Émirats arabes unis et à leur clientèle algérienne. Mais agir sur le plan économique, le seul qui offre des marges de manœuvres, c’est bien mieux. Et c’est même urgent. 


Haniyeh : « la Palestine n’est pas à vendre ni à négocier »  

Haniyeh: la Palestine n'est pas à vendre ni à négocier

La Palestine n’est pas à vendre, ni pour les accords et les conférences qui discutent de la consécration de l’occupation sur notre terre », a déclaré le chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, mardi soir. 

Haniyeh a déclaré lors de la conférence nationale palestinienne contre l’atelier de Bahreïn: « Nous nous tenons aujourd’hui dans un moment historique très important, sur notre terre et dans tous les endroits où le peuple palestinien doit dire clairement: « la Palestine n’est pas à vendre ni à négocier ni à des conférences de concessions et de liquidation », soulignant que « notre peuple aujourd’hui se trouve face à face aux projets israélo-américains et les alliés conspirateurs arabes visant à liquider sa question nationale au profit de l’ennemi occupant israélien ». 

« Le peuple palestinien se tient aujourd’hui face à la conférence de Bahreïn; dans un soulèvement renouvelé et une révolution politique, en sentant la menace stratégique sans précédent qui pèse sur la question palestinienne », a-t-il poursuivi. 

Haniyeh a souligné que « notre peuple n’a délégué à personne qui devait compromettre, la terre à nous, Jérusalem à nous, et Dieu avec sa force est avec nous », soulignant que la conférence de Bahreïn est une couverture économique et politique, et que l’Amérique, qui a échoué dans toutes ses politiques et dans l’adaptation de la région, ne réussira pas à faire passer ces accords. . 

Il a souligné que la conférence de Bahreïn et le prétendu accord du siècle visaient à travailler et à préparer la liquidation de la cause palestinienne, à donner le feu vert à l’occupation pour étendre son occupation et son contrôle sur l’ensemble de la Cisjordanie, ouvrir la porte à la normalisation entre les pays arabes et l’occupation et à réorganiser les matrices des prétendus ennemis de la région sur la base de l’intégration de l’occupant dans la région. L’installation d’un ennemi de l’intérieur de la nation comme s’il s’agissait de l’ennemi de notre peuple et de notre nation (en référence aux efforts israélo-américains qualifiant l’Iran en tant que l’ennemi uniqué de la nation). 

Il a ajouté que « l’accord du siècle et la conférence de Bahreïn ne constituent pas une mesure à l’encontre du peuple palestinien », expliquant que « le peuple qui a échoué tous les stratagèmes et tous les accords est en mesure de faire échouer l’atelier de Bahrein. » 

Haniyeh a envoyé un message à la réunion de Manama en déclarant: « Votre conférence sera gâchée par la détermination et la conscience de notre peuple, ainsi que par la volonté des masses palestiniennes », notant que « la position palestinienne est unifiée face à ce malheureux prétendu « accord du siècle ». 

Haniyeh a également appelé à la mise en place d’une stratégie nationale basée sur des priorités, à savoir l’insistance sur le respect absolu de toutes les constantes de la cause palestinienne, au premier rang desquelles Jérusalem comme capitale éternelle, le droit au retour et le plein État souverain sur le territoire national palestinien. 

« Au Hamas, nous sommes prêts maintenant à rencontrer, notre frère Abou Mazen, et la direction du Fatah à Gaza, au Caire ou ailleurs, appelant à la mise en place d’un cadre de direction temporaire conformément à l’accord du Caire de 2005 », a-t-il ajouté. 

Haniyeh a souligné la nécessité de former un gouvernement d’union nationale pour gérer nos affaires à Gaza, à Jérusalem et en Cisjordanie, et se préparer pour des élections présidentielles et législatives et un conseil national palestinien conformément aux accords de 2017 au Caire et à Beyrouth. 

« ô héros prisonniers palestiniens, la résistance promet de vous libérer, quels que soient les sacrifices », a conclu Haniyeh en envoyant un message aux prisonniers palestiniens 


https://french.palinfo.com/52775 
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