Frantz Fanon, un message à George Floyd et à Cédric Chouviat

Le hasard m’a fait découvrir une photo de Frantz Fanon accompagnée d’une citation ­:­ « We revolt simply because, for many reasons, we can no longer breathe. » (Nous nous révoltons simplement parce que, pour de nombreuses raisons, nous ne pouvons plus respirer). Une pensée du passé vient éclairer les gilets jaunes et le destin tragique de George Floyd, Cédric Chouviat … ?

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Frantz Fanon était un psychiatre novateur.

Il a soigné à l’hôpital de Blida des victimes de la torture comme des tortionnaires (cf. prolonger)

Le diagnostic qu’il pose – si la phrase est de lui – sur le monde et les comportements de son époque peut vraisemblablement demeurer pertinent pour toutes les époques où la raison est absente, comme l’actualité s’acharne à le démontrer pour celle que nous connaissons :

Le diagnostic du psychiatre résonne d’autant plus singulièrement avec le présent et de façon encore plus inquiétante quant il se télescope au cynisme d’un ministre qui répond «  s’étouffer  » quant il se fait interroger à propos des violences policières, tout en tentant de justifier l’injustifiable par l’invocation mensongère d’un auteur célèbre.

Il n’y a pas que ce ministre à tenir des propos violents et brutaux. La violence est un particularisme jusqu’en politique, qui se trahit par sa rhétorique de prétention, de mépris jusqu’à la stigmatisation.

C’est devenu si commun et banal que cela ne choque plus. Le ministre qui  » s’étouffe  » – d’impatience ? – reste au gouvernement. Faute pour l’Elysée d’en trouver un mieux, ou simplement un autre ? Qui de raisonnable oserait s’y compromettre ?

Un psychiatre, peut-être. Mais n’y risquerait-il pas sa santé ? Frantz Fanon est mort prématurément à 36 ans. La médiocrité d’un monde respectable mais infréquentables l’aurait-elle fait tomber malade ?

Ce qui précède  peut éventuellement éclairer sur le taux de suicides en France, la hausse des affections psychiatriques ou de la consommation de psychotropes, de drogue,  …  la fuite à l’étranger et l’inversion du solde migratoire.

Prolonger :

France culture : Frantz Fanon au combat, un psychiatre dans la guerre d’Algérie

Fondation Frantz Fanon

Université du Québec à Chicoutimi


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