Lire les frontières dans un monde globalisé

   

Limites de souveraineté, bornes géographiques ou traits sur une carte, les frontières font partie de notre imaginaire, nous entourent et compartimentent notre univers. Mais, signe manifeste d’un changement de régime frontalier inattendu, la crise de la COVID-19 offre un miroir grossissant pour penser et lire autrement les frontières dans un monde globalisé.

Les frontières sont une catégorie d’objet d’allure anodine, très naturalisées tant elles semblent avoir été cantonnées dans un rôle fonctionnel adossé à une imagerie traditionnelle du poste frontalier que l’on franchit pour partir en vacances ou pour des raisons professionnelles. Elles font donc partie de nos vies d’Européens et nous n’y pensons que lorsqu’il convient de ne pas oublier son passeport ou que l’attente est longue au contrôle. La crise actuelle de la COVID-19 a pourtant rendu moins ordinaires et plus complexes les franchissements frontaliers, signalant en Europe le retour de l’État aux confins de son territoire national dans un processus dit de « refrontiérisation ».

Une importante littérature portant sur les frontières s’est développée depuis le début du millénaire, à la croisée de la science politique, de la géographie et de l’anthropologie. En cause, le double moment théorique (celui du spatial turn* qui a permis de concevoir les frontières comme des réalités à la fois empiriques et imaginaires) et géopolitique (l’attentat du 11 septembre 2001 qui a provoqué un regain sécuritaire dans la gestion des frontières à l’échelle mondiale). Au-delà des concepts qui ont été développés depuis (1), plusieurs thèmes sont devenus clés dans le débat sur ce qu’est une frontière de nos jours. En premier lieu, celui de la souveraineté qui renvoie à une norme de découpage du monde (2) autant qu’à des enjeux de pouvoir ; en second lieu, la sécurité, laquelle s’actualise dans les processus de contrôle des flux migratoires comme dans l’érection de murs frontaliers ; enfin, la circulation aux frontières, qui met l’accent sur les inégalités de traitement entre ceux qui les franchissent ainsi que sur la gestion et les causes des migrations, liées aux disparités économiques globales et aux conflits.

Coloniser et normer le monde

Selon l’historien Lucien Febvre, le mot frontière lui-même apparaît dès le XIIIe siècle comme adjectif dérivé de « front », dans son sens militaire. Pendant longtemps, le terme fait référence à une « place fortifiée faisant face à l’ennemi » et a pour synonyme le terme de confins, une zone frontalière indéterminée aux limites des empires. Son sens actuel émerge avec le développement de l’État moderne, les progrès de la cartographie et, au XVIIe siècle, la signature des traités de Westphalie (1648) qui jettent pour la première fois les bases de territoires étatiques bornés en Europe. Le développement du nationalisme a parachevé cette nouvelle norme en l’agrégeant à l’identité du collectif ainsi délimité par la frontière et dont le modèle français devient l’exemple idéal-typique. Parmi les épisodes de la colonisation, celui relatif au traçage des frontières se joue principalement aux XIXe et XXe siècles, avec pour protagonistes principaux la France et le Royaume-Uni, qui ensemble sont responsables de l’imposition de 39 % du kilométrage de frontières étatiques mondiales, hors d’Europe. Des délimitations qui sont très largement imposées aux populations locales indépendamment de leurs souhaits ou des logiques territoriales, ethniques ou tribales endogènes. Cela ne sera pas sans conséquence sur la prolifération de conflits dans les Suds, comme nous le verrons plus loin.

Mais comment est-on passé des frontières imposées par les puissances coloniales à celles reconnues par les États indépendants ? Au-delà des spécificités propres à chaque région du monde, le principe issu du droit romain uti possidetis — traduisible par « vous posséderez ce que vous possédiez déjà » — a été appliqué ; il est connu comme celui de l’intangibilité des frontières. Il a par exemple été appliqué par l’Organisation de l’unité africaine en 1964 à l’échelle du continent ou lors de l’effondrement de l’Union soviétique et de l’ex-Yougoslavie. Toutefois, ce principe a été largement contesté par bien des acteurs, ouvrant une centaine de litiges qui opposent, jusqu’à aujourd’hui, des États à d’autres États ou à des mouvements politiques au sujet de tracés frontaliers sur fond de revendications identitaires de minorités (par exemple, les Sahraouis face au Maroc), territoriales (par exemple, l’Inde refusant les frontières de facto au Cachemire) ou comportant des enjeux énergétiques (par exemple, entre les deux Soudans). Par ailleurs, de nombreuses dérogations au principe de l’intangibilité des frontières ont vu le jour depuis les années 2000, comme c’est le cas avec l’État du Kosovo (2008) reconnu par seulement un tiers de la communauté internationale. À l’aube des années 2020, on compte au total 17 États ou entités étatiques dont les frontières revendiquées ne sont reconnues que par une fraction de la communauté internationale (dont la Chine, Israël ou encore la Corée du Nord) ; pour certains, comme les républiques d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, provinces sécessionnistes de la Géorgie, soutenues par Moscou, c’est l’existence même du territoire en tant qu’État indépendant que la majorité de la communauté internationale ne reconnaît pas (soit la totalité de la frontière).

Des conflits et des limites

Les logiques coloniales ont donc laissé dans leur sillage de nombreux litiges frontaliers et ceux-ci, comme on le voit bien au Moyen-Orient notamment, constituent des conflits non résolus et qui ont à leur tour déclenché d’autres guerres régionales. Au-delà de ce constat, le rôle des frontières dans les conflits semble s’être estompé tant les conflits armés se sont transformés depuis la fin de la guerre froide. En effet, les guerres frappent les États moins à leurs frontières qu’au cœur des villes (3). La ligne de front tend désormais à être fragmentée en une multitude de positions en amont ou en aval de la frontière. Il serait pourtant insuffisant d’en déduire que les frontières ne recèlent plus de logiques belligènes ; ce serait vite oublier les forces onusiennes d’interposition qui continuent d’œuvrer le long de lignes frontalières, les enjeux stratégiques que constituent les frontières des États en guerre pour leurs voisins ou encore l’importance stratégique pour l’Europe d’avoir un système de gestion intégré (integrated border management) de ses frontières pour prévenir les infiltrations terroristes et contrôler les flux migratoires.

Dès les années 1960, Victor Prescott, un géographe australien, proposait de distinguer les types de conflits frontaliers suivant leur contentieux (4). Il en identifiait ainsi trois grandes catégories : ceux portant sur des territoires, ceux portant sur le positionnement de la frontière (litiges) et ceux, enfin, portant sur la gestion de la frontière. À l’aune de cette catégorisation, force est de noter que beaucoup des conflits actuels appartiennent aux deux premières catégories. Notre représentation des conflits frontaliers est largement déformée par la lecture médiatique qui met l’accent sur les points « chauds », les affrontements armés de haute intensité. Mais de Chypre à l’espace israélo-palestinien en passant par les nombreux contentieux sur des îles (dans le golfe Persique, en mer de Chine ou en Méditerranée) ou sur des territoires d’États voisins en Amérique du Sud ou en Afrique, existent de nombreuses situations frontalières « conflictuelles », tendues, voire explosives. Quant aux litiges frontaliers, il y en aurait plus d’une centaine, essentiellement situés dans les espaces maritimes, où se jouent aujourd’hui des enjeux économiques importants (hydrocarbures, ressources halieutiques).

En effet, avec l’entrée en vigueur de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (dite de « Montego Bay ») en 1994, qui formalise la fixation des zones économiques exclusives des États ayant une façade maritime, les océans sont devenus le principal espace de croissance des délimitations frontalières, et c’est encore plus vrai depuis une quinzaine d’années.

Malgré tout, il serait erroné de croire que les motivations des États sont seulement économiques. Ce serait oublier l’enjeu de souveraineté et donc la dimension politique que représente le territoire — ici, l’espace maritime dans la limite maximale de 200 milles nautiques. Nombreux sont les conflits portant sur des zones maritimes qui ont été économiquement contre-productifs, mais ô combien importants sur le plan symbolique, témoignant une fois encore de la force des représentations lorsqu’il s’agit du territoire national. Dès lors, ces espaces maritimes sont l’objet de provocations régulières et courantes entre États : pêches non autorisées, violations de zones maritimes ou même du sabotage de matériel ou de bateaux témoignent de pratiques d’intimidation, de provocations, voire de règlements de compte.

Il faut encore ajouter ici un élément important relatif aux conflits frontaliers : ceux-ci ne se cantonnent pas systématiquement aux espaces nationaux, mais se déploient parfois très loin des frontières entre les deux États en contentieux. Les attaques et répliques entre Israël et l’Iran en sont une illustration, notamment depuis le début du mois de mars 2021, le premier s’en prenant aux positions militaires ennemies en Syrie et le second répliquant par des sabotages de navires israéliens dans le golfe Arabo-Persique. Si le procédé n’est pas nouveau, dans le monde post-bipolaire que certains analystes décrivent comme hétérarchique (5) — composé de plusieurs hiérarchies en concurrence —, la diffusion des armes de longue portée (missiles et drones) et les ambitions de puissance d’acteurs régionaux décrivent une géographie des conflits de plus en plus globalisée, loin des frontières des États.

Des murs et de la sécurité aux frontières

Paradoxalement, l’un des dispositifs sécuritaires frontaliers les plus répandus depuis une vingtaine d’années est devenu le mur/barrière frontalière, condensé de dispositifs technologiques et de discours politiques. Le « retour » en grâce de ces constructions frontalières prend place dans le contexte du tournant sécuritaire global ayant suivi les attentats de 2001 aux États-Unis. La frontière murée tire sa force du symbole visuel de la puissance étatique sur ses frontières plus que de son efficacité avérée et constitue avant tout un discours à destination des citoyens. Ce qui a fait dire à la politologue américaine Wendy Brown que les murs étaient moins la résurgence de la souveraineté qu’une marque de son érosion (6). Ils prennent place dans un processus plus vaste de « sécuritisation » des frontières, soit un projet de surveillance frontalière de type néolibéral, ayant une composante de délégation technique à des compagnies spécialisées et visant à une gestion optimisée des flux par des moyens technologiques.

Des frontières murées sont donc sorties de terre un peu partout sur la planète dès le début du nouveau millénaire, et pas seulement aux États-Unis où G. W. Bush avait commencé à murer la longue frontière avec le Mexique en 2006. Au Moyen-Orient, pas moins de 30 murs ont vu le jour depuis 2001. L’un des plus longs ouvrages a été construit par l’Inde pour séparer les deux Cachemires sur 3300 km. Ces murs séparant des États belligérants résultent souvent d’un choix unilatéral avec des conséquences territoriales : perte de territoires — le Maroc a ainsi fait main basse sur deux tiers du Sahara occidental — ou solidification d’un contentieux territorial — à Chypre ou sur le Golan syrien, la zone tampon onusienne semble surtout avoir ratifié un état des rapports de force. Mais le choix de bâtir un mur à la frontière est souvent guidé, comme en Inde, par des motivations inhérentes à l’immigration illégale. C’est là que l’argumentaire de la « sécuritisation » rejoint parfaitement celui de la barrière frontalière : il s’agit de bloquer aussi bien les « terroristes », selon l’argumentaire des autorités thaïlandaises qui ont érigé un mur frontalier avec la Malaisie, que les immigrés économiques, comme le Botswana l’a explicité en dressant une clôture à sa frontière avec le Zimbabwe.

Cette nouvelle perception globalisée des risques qui a vu le jour avec le XXIe siècle, baptisée « société du risque » par le sociologue Ulrich Beck, a donc structuré l’imaginaire de ce tournant sécuritaire et, dans le même temps, dicté comme par avance les mesures à prendre en cas de risque. La dernière déclinaison en date de cette tendance est liée à la crise sanitaire de la COVID-19. Sans surprise, le premier réflexe des gouvernements devant lutter contre la pandémie a été de fortement restreindre la circulation aux frontières, de suspendre la libre-circulation des individus et de raviver, dans l’espace européen, des frontières dont on avait parfois un peu oublié l’existence. Dans ce contexte, ce retour de l’État aux frontières s’apparente assez fortement à une vaine tentative de contrôler la circulation du virus SARS-CoV-2. Or, comme l’a dit le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros A. Ghebreyesus, dès le début de l’année 2020, « le virus ne respecte pas les frontières » (7). Et c’est un fait que ni les restrictions de déplacements ni les mesures de confinement n’ont permis de stopper la circulation du virus ou de ses variants « nationaux ».

Les frontières mobiles de l’Europe

De ce point de vue, l’Europe a montré les limites de son union autant que sa détermination à solidifier ses frontières extérieures : la cacophonie des mesures décrétées concernant les régimes frontaliers intra-européens en réaction à la diffusion de l’épidémie de COVID-19 a été contrebalancée par l’image d’une Europe plus que jamais fermée aux ressortissants extra-européens. L’objectif de ralentir la circulation du virus a, en quelque sorte, permis de stopper l’octroi de visas Schengen à l’essentiel des ressortissants extra-européens. Et le « passeport COVID » actuellement à l’étude à Bruxelles, pourrait, s’il exclut les vaccins non occidentaux, accentuer encore cette fermeture de l’Europe aux personnes n’appartenant pas à la même « communauté sanitaire ». Cette dynamique de « refrontiérisation » ne doit guère nous surprendre si l’on regarde comment le système frontalier européen a été conçu autour de frontières mobiles.

Contrairement à une croyance qui a voulu voir dans la mondialisation l’abolition des frontières, le système frontalier s’est sophistiqué en disparaissant des lignes frontières classiques pour se rematérialiser en-deçà et au-delà de ces lignes par des contrôles soutenus par un dispositif technologique constitué de bases de données en expansion constante. C’est ce que le politiste Didier Bigo a synthétisé sous la formule de « pixellisation des frontières » (8). La résultante a été, d’une part, un surcroît de points frontaliers et une multiplication des possibilités de contrôle et, d’autre part, une forme d’individualisation de la frontière, puisque des bases de données effectuent un tri rapide des voyageurs à partir d’une liste d’indicateurs et d’informations compilés au fur et à mesure que l’on se déplace. Ces smart borders ou « frontières intelligentes » fonctionnent en outre en réseaux (networked borders), ce qui leur permet d’accumuler encore plus de données, pour trier et discriminer les catégories de profils parmi un plus grand flux. En conséquence, la frontière devient mobile puisque chacun la porte avec lui.

Dans la définition contemporaine de l’Europe, les frontières occupent juridiquement une place prédominante, mais aussi empiriquement, si l’on songe par exemple aux enjeux de son extension à l’Est face à la Russie, ou encore à l’importance donnée à la question des migrations. Sur les 11 000 km de frontières terrestres et 43 000 km de frontières maritimes de l’espace Schengen, l’espace le plus poreux pour les migrations est situé en Méditerranée. La crise migratoire des années 2014-2015, qui a vu le nombre annuel de migrants tentant de rejoindre l’Europe décupler, a mis en évidence les limites du système frontalier européen : on a ainsi vu les États membres refuser d’accueillir des migrants fuyant des drames locaux (Syrie, Sahel, Érythrée, etc.) ou négocier au minimum leurs quotas, et laisser le fardeau retomber sur plusieurs États du Sud et de l’Est méditerranéen, moyennant des aides financières (Turquie), des programmes européens (Maroc) ou d’externalisation du régime frontalier européen (Liban), avec parfois une délégation d’autorité aux garde-côtes locaux (Libye). La mobilité des frontières s’est donc manifestée à la façon d’une extension de la souveraineté territoriale de l’Union sur les États du Sud et de l’Est méditerranéens comme autant de régions frontalières d’un empire. Surtout, cette crise a mis au jour les drames humains — au 31 mars 2021, on dénombrait 21 277 morts en Méditerranée depuis 2014 (9) — et subséquemment les limites de Frontex, l’agence européenne de contrôle des frontières extérieures de l’Union. Plus généralement, la frontière maritime du flanc sud de l’Europe apparaît avoir été subvertie par des relations politiques dissymétriques entre l’Europe et les États non européens de la zone : la gestion des flux migratoires « en amont » par ces derniers se fait en échange d’opportunités d’intégration économique, comme l’illustre bien le cas marocain.

Des frontières malléables

In fine, nous assistons moins au retour d’une frontière perçue comme un rempart qu’à une nouvelle manifestation de la plasticité de ce qu’est une frontière au temps de la mondialisation, oscillant entre surveillance discrète et sécurisation manifeste. Au gré des évènements, la frontière contemporaine se recompose ainsi en fonction de ses impératifs fonctionnels majeurs : garantir les flux économiques, trier les flux humains. En matière de frontières, la COVID-19 semble confirmer l’une des intuitions du géographe Stéphane Rosière : « Le libre-échange (de marchandises), disait-il, suffit à la mondialisation alors que la libre circulation (ou la mobilité humaine) est plutôt son problème. (10) » Gardons-nous donc de considérer que le processus de « refrontiérisation » observé à la suite de l’explosion de la crise sanitaire soit un signe contradictoire à celui de la mondialisation. Il pourrait bien en être une manifestation saillante à laquelle nous n’avions guère pensé.

L’espace Schengen se barricade

Notes

(1) Daniel Popescu, Bordering and Ordering the Twenty-first Century : Understanding Borders, Lanham, Rowman & Littlefield, 2011.

(2) Anne-Laure Amilhat-Szary, Géopolitique des frontières. Découper la terre, imposer une vision du monde, Paris, Le Cavalier Bleu, 2020.

(3) Amaël Cattaruzza, Atlas des guerres et conflits : un tour du monde géopolitique, Paris, Autrement, 2014.

(4) Victor Prescott, Political Frontiers and Boundaries, Londres, Unwin Hyman Ltd, 1987.

(5) Ruth Hanau Santini, « A New Regional Cold War in the Middle East and North Africa : Regional Security Complex Theory Revisited », The International Spectator, vol. 52, no 4, 2017, p. 93-111.

(6) Wendy Brown, Murs. Les murs de séparation et le déclin de la souveraineté étatique, Paris, Les Prairies ordinaires, 2009.

(7) « Coronavirus : l’OMS appelle les pays touchés à agir rapidement », ONU Info, 27 février 2020 (https://​news​.un​.org/​f​r​/​s​t​o​r​y​/​2​0​2​0​/​0​2​/​1​0​6​2​741).

(8) Didier Bigo, « Frontières, territoire, sécurité, souveraineté », CERISCOPE Frontières, 2011 (http://​ceriscope​.sciences​-po​.fr/​c​o​n​t​e​n​t​/​p​a​r​t​1​/​f​r​o​n​t​i​e​r​e​s​-​t​e​r​r​i​t​o​i​r​e​-​s​e​c​u​r​i​t​e​-​s​o​u​v​e​r​a​i​n​ete).

(9) Selon le décompte du Global Migration Data Analysis Centre (GMDAC) de l’Organisation internationale des migrations (OIM) pour le projet « Missing Migrants » (https://​missingmigrants​.iom​.int/​r​e​g​i​o​n​/​m​e​d​i​t​e​r​r​a​n​ean).

(10) Stéphane Rosière, Frontières de fer. Le cloisonnement du monde, Paris, Syllepse, 2020, p. 166.

Légende de la photo mise eb vedette : Lexique
Spatial turn (« tournant spatial ») : dans l’histoire des sciences, mouvement d’innovation théorique qui a poussé à la prise en compte et à l’analyse de la dimension spatialisée des phénomènes ; il a émergé à la fin des années 1980, mais a pris toute son ampleur dans les années 2000, se diffusant dans tous les champs de la connaissance.


Auteur : Daniel Meier

Chercheur associé au laboratoire PACTE et enseignant à Sciences Po Grenoble au sein du Master MMO.


 

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