Gaz et contrats fictifs : Le Makhzen entre illusions et chimères

       La rupture du contrat de fourniture de gaz par l’Algérie via le gazoduc, a fortement impacté le Maroc.

L’hystérie chaotique du royaume du Makhzen n’a pas de limites. Depuis quelque temps, le clergé marocco-sioniste, aux commandes du royaume, tente de faire avaler des couleuvres à l’opinion publique interne, au sujet de la situation socio-économique au Maroc. Dans ce sillage, le Palais royal, par médias marocains et certains torchons européens interposés, a brandi le trophée des prétendues «réserves de gaz naturel» liés au champ de Tinedrara.

Egalement déstinée à la consommation interne, les tenants du royaume font miroiter aux Marocains, l’idée selon laquelle leur pays est apte à concurrencer l’Algérie dans le projet de gazoduc du Nigeria. Un projet, dont le coût dépasse les 25 milliards de dollars que le Maroc ne peut drainer, ni pour le moment, ni dans un siècle.
Des gesticulations censées impressionner le voisin algérien aussi, mais qui restent insignifiantes et ridicules face aux positions intransigeantes d’Alger. Il n’y a qu’à prendre l’exemple de cette prétendue grande réserve de gaz, prise en charge par une société anglaise Sound Energy, qui a investi dans ce projet de consommation, à peine suffisante à la consommation interne. La société britannique a racheté les parts du géant Schlumberger au dinar symbolique. C’est dire toute l’insignifiance de ce projet qui verra le Maroc payer au prix cher son propre gaz chez cette société étrangère, qui a signé un contrat au-delà de 2026.

Le Maroc n’est pas à l’abri d’une crise majeure, notamment énergétique. Mais toutes ces chimères viennent d’être battues en brèche par un expert français, spécialiste de géostratégie et des problématiques énergétiques dans le monde arabe, Francis Perrin. Dans une interview accordée à certains médias marocains, ce spécialiste de l’Iris a confié qu’il «n’est pas sûr que le Maroc puisse aboutir à de nouvelles découvertes dans l’immédiat», dira-t-il. Il précisera, par ailleurs, qu’à «l’heure actuelle, il n’y a pas de production de gaz très importante au Maroc; Donc, l’alternative serait d’acheter une partie des quantités produites de gaz marocain pour répondre aux besoins nationaux en gaz et en électricité, et il n’est pas certain qu’il y aura d’autres découvertes de gaz». Le spécialiste français a estimé, sur un autre registre, que l’impact de la rupture de contrat de fourniture de gaz par l’Algérie via le gazoduc, n’a pas eu d’impact que sur le Maroc. Cela a également impacté certains pays européens, dont l‘Espagne.

Sur un autre registre, on notera ce nouveau revers pour la diplomatie et le royaume du Makhzen, relatif à la décision du Nigeria de ne pas consulter le Maroc au sujet des nouveaux éclairages concernant le projet de gazoduc Nigeria-Europe. Contacté par un média arabe, le ministère marocain de l’Énergie a donné des réponses évasives concernant cette question. Mais, le fait est là, le Maroc n’a pas été saisi au sujet de la date de l’achèvement des travaux de réalisation du gazoduc nigérian. À travers pareilles gesticulations, le Maroc voudrait entretenir l’illusion qu’il est dans la compétition pour le projet du gaz nigérian.

Mohamed OUANEZAR


 

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