Algérie / Hausse des contaminations : Les explications du DG de l’Institut Pasteur

  Le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), Dr Fawzi Derrar, a apporté des explications sur la hausse des contaminations au Coronavirus (Covid-19) ces derniers jours.

Dans une déclaration à la presse, le DG de l’Institut Pasteur a indiqué que la hausse des contaminations à la Covid-19, enregistrée ces derniers jours en Algérie, était prévisible, soulignant que le virus reprend de l’activité un peu partout à travers le monde.

Pour Dr. Derrar, le nombre de cas au Coronavirus en Algérie s’explique par trois paramètres. Premièrement : La circulation du virus». «On remarque une petite recirculation du virus dans certaines régions du monde. Le virus reprend de l’activité un peu partout », a-t-il expliqué.

Deuxièmement : le respect des mesures barrières tel que le port obligatoire du masque. « On voit encore que certaines personnes continuent à ne pas croire en ces mesures barrières et c’est ce qui fait que le virus circule à nouveau », a déploré le DG de l’Institut Pasteur.

Troisièmement : le relâchement observé auprès des populations à la suite du déconfinement partiel en croyant que celui-ci « leur permettait de faire ce qu’il veulent en oubliant malheureusement les mesures barrières ».

« Il faut absolument qu’on retourne aux mesures barrières principales et notamment le port obligatoire du masque. Ce sont ces mesures-là qui vont empêcher le virus de recirculer à haut niveau », a appelé Dr. Derrar.



   240 nouveaux cas de la Covid-19 en 24 heures : Alerte rouge !


  Hausse des cas de contamination au coronavirus : Vers un confinement ciblé des foyers épidémiques

Un important travail est en train d’être effectué par les épidémiologistes, lors des enquêtes, en vue de localiser tous les foyers et clusters des cas confirmés de coronavirus ou de leurs contacts, pour confiner ces foyers, révèle un membre du Comité scientifique de suivi  de l’évolution de la pandémie de la Covid-19.

Contacté, le docteur Abdelkrim Touahria écarte l’éventualité d’un retour à un confinement total. «On ne peut pas confiner toute une wilaya. Il y a des villes qui ont la taille d’un pays et c’est tellement étendu entre une commune et une autre. On doit confiner juste le foyer pour ne pas pénaliser toute la population», préconise-t-il, relevant que la vague de l’épidémie sévit toujours et que l’augmentation du nombre de cas contaminé ne veut pas dire forcément qu’on est dans une deuxième vague.
«C’est la même vague qui a pris un peu plus de volume par rapport à une certaine période où on tournait à deux chiffres», notera-t-il encore. Et d’enchaîner : «On s’attendait à l’augmentation de cas à cause du non-respect des mesures de prévention et nous soutenons le déconfinement partiel conditionné par des mesures barrières, à savoir le port de masque rendu obligatoire, la distanciation sociale — qui n’est pas respectée — et l’hygiène tels la désinfection et le nettoyage des mains et des lieux.»
Le spécialiste juge vital de prendre des décisions radicales s’il n’y a pas respect de ces mesures et plaide pour la fermeture des commerces qui ne respectent pas les mesures de prévention imposées à l’intérieur des établissements.  Il recommande également de dépêcher sur les places publiques des agents de surveillance pour veiller au respect des mesures de prévention décidées dans l’optique d’endiguer la propagation du coronavirus. Le membre du Comité scientifique relève la nécessité de revoir la stratégie de communication et appelle à distinguer entre une communication préventive et une communication de proximité. Plus explicite, il dira que les fakes news sur les réseaux sociaux sèment la panique et alertent la population, à l’exemple de la situation dans les hôpitaux, qui reste gérable, «contrairement aux mensonges» de certains internautes.  «La communication préventive est de donner des informations détaillées sur la situation de l’épidémie dans chaque wilaya, commune et hôpital. C’est-à-dire informer la population au fur et à mesure, car le citoyen doit avoir une information juste et utile à tout moment. Nous sommes en pandémie et tous les citoyens sont concernés et sont à la recherche de la moindre information.
C’est pour cela qu’il ne faut pas laisser le vide en matière d’information pour qu’il ne soit exploité par des personnes malintentionnées», rapporte-t-il. Il évoquera l’intérêt d’une communication de proximité pour que le citoyen soit informé et estime nécessaire de commenter l’information donnée pour qu’il comprenne exactement l’évolution de l’épidémie. S’exprimant sur la disponibilité du traitement, le président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens dira que l’Algérie qui produit l’hydroxychloroquine a été parmi les premiers pays qui ont validé ce protocole en administrant aux malades atteints du coronavirus de l’hydroxychloroquine et l’azithromycine.
«Ce traitement est disponible en Algérie en quantités suffisantes», assure-t-il, révélant l’existence de 220.000 boîtes au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux. Il explique que ce traitement est réservé uniquement au milieu hospitalier et est administré sous surveillance médicale et signale que tous les cas sont traités par leur médecin de la manière la plus normale. Interrogé sur le vaccin contre le coronavirus, le Dr Touahria rappelle qu’il fait objet actuellement de recherches par un certain nombre de laboratoires en Amérique, en Europe ou en Asie. «Dans le monde, il y a un certain nombre de laboratoires pharmaceutiques qui ont avancé dans la recherche du vaccin et cela veut dire qu’il y a eu des essais cliniques sur des animaux.  Actuellement, ils sont en train de l’essayer sur l’être humain. Le Comité scientifique suit de près ce qui se passe dans le monde, que ce soit en matière de diagnostic, du traitement ou d’évolution de la pandémie», soutient-il. Cependant, il assure qu’à ce jour, il n’y a pas un vaccin qui été validé et indique que si validation il y a par les instances sanitaires mondiales, l’Algérie «fera tout son possible» pour étudier la question.  «Mais ce n’est pas à l’ordre du jour actuellement», dit-il. Et de conclure : «Nous attendons un traitement validé et efficace et les autorités prendront la meilleure décision pour assurer la prise en charge des citoyens sur le plan sanitaire».
Kamélia Hadjib


Le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), Dr Fawzi Derrar, a révélé le nombre tests de dépistage du coronavirus (Covid-19) réalisés par jour en Algérie.

En effet, le DG de l’IPA a fait savoir que 2500 tests de dépistage du Covid-19 par jour étaient réalisés à travers les différentes régions du pays.

Dr Fawzi Derrar a annoncé l’ouverture, la semaine prochaine, de deux laboratoires de dépistages à Annaba et Sétif pour répondre à la demande malgré que ces deux wilayas ont bénéficié d’une structure sanitaire analogue depuis l’apparition du Coronavirus en Algérie.

« Ces deux nouvelles structures porteront à 29 le nombre de laboratoires réalisant le dépistage du coronavirus à travers le territoire national, dont certains relèvent de l’Institut Pasteur d’Algérie et d’autres d’établissements hospitaliers ou universitaires « , a-t-il ajouté.

L’IPA « accompagne également les nouveaux laboratoires en termes de formation et d’orientation afin d’assurer une couverture équitable à travers les différentes régions du pays », a souligné Dr. Derrar.

Pour rappel, l’Algérie a enregistré, ce vendredi, un record de contamination au Covid-19 depuis le début de la pandémie avec 240 nouveaux cas en 24 heures.


 

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