« Israël doit quitter le Golan » – La gifle de l’ONU à Trump et Bibi

par Fabio Giuseppe Carlo Carisio.

Israël doit quitter le Golan. L’Assemblée Générale des Nations Unies l’a réitéré ces derniers jours, une grande gifle donnée au Président US Donald Trump qui, à plusieurs reprises, a déclaré légale l’occupation des territoires pris par l’armée de Tel Aviv à la Syrie.

La nouvelle n’a pas fait la une des médias occidentaux qui ont au contraire célébré avec enthousiasme en juin dernier la pose de la première pierre de la ville Trump Heights, ainsi nommée par le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahou après la reconnaissance publique par la Maison Blanche des territoires occupés par Israël sur le Plateau du Golan.

Un char des Forces de Défense Israéliennes patrouille dans le Plateau du Golan

La condamnation de l’occupation israélienne a été faite par l’une des nombreuses résolutions de l’ONU qui est devenue une organisation totalement dépourvue de pouvoir et d’importance internationale depuis que les droits de veto au Conseil de Sécurité (États-Unis, Russie et Chine) ont démontré à plusieurs reprises le blocage de toute action concrète pour la restauration du droit international dans des pays au centre de guerres civiles ou internationales comme la Syrie.

Sputnik News a récemment souligné la protestation d’environ 5 000 Israéliens descendus dans la rue samedi dernier à Tel Aviv pour exiger la démission du Premier Ministre intérimaire Netanyahou après son inculpation officielle et l’échec des deux élections pour permettre à la Knesset, le Parlement israélien, de former un gouvernement et de choisir un nouveau Premier Ministre.

« L’Assemblée Générale de l’ONU a adopté une résolution exigeant qu’Israël quitte le Plateau du Golan – territoire syrien qu’il a capturé en 1967 et qu’il occupe depuis lors – arguant que sa présence dans la région contestée est un obstacle à la paix – peut-on lire sur RT – adoptée mardi par 91 voix contre 9 et 65 abstentions, la résolution appelle Israël à abandonner le Golan après plus de 50 ans d’occupation et insiste sur le fait que les nations ne peuvent acquérir un territoire par conquête, principe fondamental du droit international ».

« La poursuite de l’occupation du Golan syrien et son annexion de facto constituent un obstacle à l’instauration d’une paix juste, globale et durable dans la région », déclare la résolution, demandant « qu’Israël se retire de tout le Golan syrien occupé ».

Cette réprimande intervient quelques mois après que le Président US Donald Trump ait reconnu la souveraineté israélienne sur le Golan, renversant la politique US de longue date et contredisant un certain nombre de résolutions antérieures de l’ONU condamnant la présence d’Israël sur le territoire. Dans une autre volte-face plus récente, Washington a également approuvé les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, qui ont également fait l’objet de mesures passées de l’ONU.

Outre la résolution sur le Golan, l’Assemblée Générale a adopté mardi quatre autres mesures concernant Israël, dont l’une exhorte au « respect et à la préservation des terres palestiniennes occupées » – y compris la Cisjordanie et Jérusalem-Est – et réaffirme « l’illégalité des activités israéliennes de colonisation ».

Les autres résolutions reconnaissent le travail des départements de l’ONU consacrés aux questions palestiniennes et demandent la poursuite d’un « programme spécial » pour diffuser des informations sur la Palestine et les décisions connexes de l’ONU. Les États-Unis ont voté contre les cinq mesures en tandem avec Tel-Aviv.

Contrairement aux résolutions adoptées par le Conseil de Sécurité de l’ONU, qui sont juridiquement contraignantes, l’Assemblée Générale n’a pas le pouvoir d’appliquer ses mesures, ce qui rend les adoptions de mardi largement symboliques. Mais elles peuvent néanmoins souligner l’opposition internationale croissante au projet d’occupation et de colonisation d’Israël qui dure depuis des décennies.

Pendant sa guerre avec l’Égypte en 1967, Israël a capturé le Sinaï et Gaza – tous deux détenus par l’Égypte à l’époque – ont annexé la Cisjordanie à la Jordanie, saisi le Plateau du Golan en Syrie et occupé Jérusalem-Est, triplant ainsi la taille du pays en quelques jours seulement. À ce jour, Israël n’a perdu que le contrôle du Sinaï et continue d’occuper les autres territoires.

Il y a quelques jours, environ 5 000 manifestants ont organisé un rassemblement à Tel-Aviv pour exiger la démission de Netanyahou après la nouvelle de ses crimes et de nombreuses affaires internationales louches.

« Le Procureur Général d’Israël a inculpé le Premier Ministre Benjamin Netanyahu pour corruption après des mois d’incertitude quant à savoir si Netanyahu serait en mesure de conserver son leadership du pays. Il est accusé de corruption et de fraude, a rapporté Russia TodayNetanyahou fait face à des accusations d’abus de confiance et de fraude découlant de trois affaires dans lesquelles il aurait fait des transactions illicites – soit avec des partisans, soit avec des entreprises locales – en échange de cadeaux ou d’argent ».

Le Procureur Général Avichai Mandelblit a annoncé l’acte d’accusation, qui pèse sur Netanyahou depuis des mois, dans une déclaration jeudi.

Le cas le plus grave concerne des accusations de modification de la réglementation des télécommunications en faveur de la société de télécommunications Bezeq, dont le propriétaire, Shaul Elovitch, a également dirigé le site de nouvelles Walla News. Avec une manne de 500 millions de dollars, Elovitch aurait fait pression sur ses rédacteurs en chef pour que la couverture médiatique soit plus favorable au couple Netanyahou. Cette affaire implique une accusation de corruption en plus d’abus de confiance et de fraude, et Elovitch et sa femme font également face à des accusations de corruption.

Fabio Giuseppe Carlo Carisio

source : “Israel must leave the Golan”. The UN’s slap against Trump and Bibi-Briberies

traduit par Réseau International


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