La conférence de presse d’Emmanuel Macron à l’issue du sommet du G5 Sahel à Pau

13.01.2020

Le Président français participe ce lundi 13 janvier aux discussions avec les Présidents de pays du Sahel -dont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad- où opèrent les militaires de la force Barkhane. Le sommet du G5 Sahel à Pau a été convoqué face à la multiplication des attaques djihadistes.

Emmanuel Macron se joint, à Pau ce lundi 13 janvier, aux chefs d’État du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, où opèrent 4.500 militaires de la force Barkhane, face à la multiplication des attaques djihadistes au Sahel. Annulé en décembre, ce sommet a été reporté suite à une attaque djihadiste au Niger.

Le choix de la ville n’a pas été laissé au hasard. Les dirigeants se rencontrent à Pau car c’est là qu’est située la base d’où sont partis sept des treize soldats français morts dans la collision de leurs appareils aux confins du Mali, le 26 novembre dernier.

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Sahel : Macron annonce l’envoi de 220 soldats supplémentaires pour renforcer la force Barkhane

Sahel: Macron annonce l'envoi de 220 soldats supplémentaires pour renforcer la force Barkhane

220 soldats supplémentaires seront envoyés au Sahel pour renforcer la force Barkhane, a déclaré le Président français en marge du sommet du G5 Sahel qui se tient ce 13 janvier à Pau. De plus, Emmanuel Macron espère pouvoir convaincre le Président Trump de garder des militaires américains dans la région.

Emmanuel Macron a annoncé, face à la multiplication des attaques djihadistes au Sahel, l’envoi de 220 soldats supplémentaires pour renforcer la force Barkhane. Cette déclaration a été faite ce 13 janvier à l’issue d’un sommet à Pau, avec les chefs d’État du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, où opèrent 4.500 militaires de la force Barkhane.

«J’ai décidé d’engager des capacités de combats supplémentaires, 220 militaires viendront renforcer les troupes de Barkhane», a déclaré le Président français.

Cette décision a pour but de renforcer la force militaire française Barkhane qui combat les djihadistes dans la région.
Militaires américains en Afrique

Le Président français a en outre exprimé l’espoir de convaincre Donald Trump de conserver des forces en Afrique, malgré l’intention des États-Unis de réduire leur engagement militaire sur le continent, et particulièrement en Afrique de l’Ouest.

Les dirigeants des pays du G5 Sahel se rencontrent à Pau parce que c’est la ville où est située la base d’où sont partis sept des treize soldats français morts dans la collision de leurs appareils aux confins du Mali, le 26 novembre dernier.

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Invités :   • Alain Bauer, professeur de criminologie. • Nicolas Chapuis, Grand reporter pour Le Monde, spécialiste police-justice. • Ivanne Trippenbach, journaliste de L’Opinion, spécialiste des questions régaliennes. • Brice Teinturier, directeur général délégué de l’Institut de sondages Ipsos.

La France renforce sa présence militaire au Sahel. Lundi 13 janvier, Emmanuel Macron a annoncé le déploiement de « 220 militaires » supplémentaires pour renforcer l’opération Barkhane composée aujourd’hui de 4 500 soldats français. La France et les pays du G5 Sahel (Niger, Tchad, Mauritanie, Burkina Faso, Mali) ont également adopté, lors d’un sommet à Pau, une nouvelle feuille de route pour faire face à la recrudescence des attaques terroristes dans la région. La zone d’action contre les djihadistes de Daech a notamment été redéfinie. Elle a été resserrée et concerne désormais la zone frontalière de trois pays : Burkina Faso, Niger et Mali.

L’exécutif change de ton. Face à l’accumulation, ces dernières semaines, des accusations de violences policières, Emmanuel Macron a appelé « nos policiers et nos gendarmes à la plus grande déontologie ». « Il y a eu très clairement des images, il y a aujourd’hui des affaires dans lesquelles des comportements qui ne sont pas acceptables ont été vus ou pointés », a déclaré le chef de l’État, mardi en marge d’un déplacement à Pau, avant de demander au ministère de l’Intérieur « des propositions claires pour améliorer la déontologie » des forces de l’ordre.   Ces déclarations suivent celles du locataire de la place Beauvau qui a consacré lundi une bonne partie de ses vœux au « devoir d’exemplarité ». « L’usage juste et proportionné de la force est ce qui sépare la démocratie de l’arbitraire, ce qui distingue l’ordre et la brutalité, c’est le fondement, aussi, de notre confiance avec les Français » a affirmé Christophe Castaner, avant d’ajouter : « c’est l’honneur de la police qui est en jeu, on ne fait pas de croche-pied à l’éthique, sauf à s’abaisser, à abaisser la police ».   Des propos motivés par la diffusion de plusieurs vidéos ces derniers jours, sur les réseaux sociaux, où l’on voit des forces de l’ordre s’en prendre à des manifestants contre la réforme des retraites. Celle d’un policier semblant tirer à bout portant au LBD sur un manifestant à Paris ou une autre montrant un policier faisant un croc-en-jambe à une manifestante à Toulouse ont notamment suscité un vif émoi. Ces événements – qui s’ajoutent à la mort de Cédric Chouviat, dans la nuit du 4 au 5 janvier à Paris d’une asphyxie avec fracture du larynx, à la suite d’un contrôle routier – viennent renforcer l’argumentaire de manifestants et de défenseurs des libertés publiques, qui dénoncent des « violences policières » depuis le mouvement des Gilets jaunes et la stratégie du maintien de l’ordre mise en œuvre à partir de décembre 2018. Deux armes en particulier sont pointées du doigt : le LBD et les grenades lacrymogènes à effet de souffle Gli-F4 (qui sont classifiées armes de guerre). Le Défenseur des droits Jacques Toubon en a demandé à plusieurs reprises leur suspension, en raison de leur « dangerosité ».   Le débat monte également sur la technique du plaquage ventral. Cette technique d’immobilisation qui permet en théorie de maîtriser un individu agité ou dangereux avant de le menotter. Mais la manœuvre n’est pas sans risque. Avec les bras en arrière et le poids de plusieurs policiers sur le corps une personne interpellée risque d’étouffer. Mal réalisée, elle peut être mortelle. Le père de Cédric Chouviat et plusieurs associations de défense des droits de l’Homme réclament son interdiction.   Mais policiers et gendarmes peuvent-ils s’en passer ? Faut-il revoir la stratégie du maintien de l’ordre en France ? Après les déclarations du ministre de l’Intérieur, plusieurs syndicats de policiers ont fustigé un « lâchage » et rappelé le gouvernement à ses responsabilités. « On aurait aimé, lors de ses vœux, que le ministre pense aux policiers qui ont assuré la pérennité de ce gouvernement. Mais il préfère s’offrir un répit médiatique avant la campagne des municipales » a réagi Linda Kebbab déléguée nationale d’Unité SGP Police-Fo, syndicat majoritaire. « Le maintien de l’ordre n’est pas une science exacte » admet de son côté Philippe Capon, le Secrétaire général de l’Unsa police. Mais il faut reconnaitre, dit-il, que « les policiers sont suremployés depuis un an de mobilisations ». « Cela fait depuis mai qu’on nous promet un nouveau schéma national du maintien de l’ordre, et on est en janvier ». Enfin si le secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale juge le ministre « dans son rôle quand il rappelle les règles », il s’interroge : « si certains gestes posent problèmes, pourquoi le ministre ne prendrait-il pas des mesures administratives contre les agents en cause ? »


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