La corruption de la science. Le scandale de l’étude sur l’hydroxychloroquine. Qui était derrière tout cela ? L’intention d’Anthony Fauci de bloquer l’HCQ au nom des grandes entreprises pharmaceutiques

12.06.2020

Par Prof Michel Chossudovsky

Le Guardian a révélé le scandale de l’étude sur l’hydroxychloroquine qui avait pour but de bloquer la HCQ comme remède à la COVID-19. « Des dizaines d’articles scientifiques co-rédigés par le directeur général de la société technologique américaine à l’origine du scandale de l’étude sur l’hydroxychloroquine de Lancet sont maintenant en cours d’audit, dont un qui, selon un expert en intégrité scientifique, contient des images qui semblent avoir été manipulées numériquement. L’audit fait suite à une enquête du Guardian qui a révélé que la société, Surgisphere, a utilisé des données suspectes dans des études scientifiques majeures qui ont été publiées puis rétractées par des revues médicales de premier plan, dont le Lancet et le New England Journal of Medicine. ….

Selon The Lancet:

… plusieurs inquiétudes ont été soulevées quant à la véracité des données et des analyses effectuées par Surgisphere Corporation et son fondateur et notre co-auteur, Sapan Desai, dans notre publication. Nous avons lancé un examen par les pairs de Surgisphere par une tierce partie indépendante … Nos examinateurs n’ont donc pas été en mesure de mener un examen par les pairs indépendant et privé et nous ont donc notifié leur retrait du processus d’examen par les pairs.

L’étude était apparemment basée sur une analyse des données de 96 032 patients hospitalisés avec la COVID-19 entre le 20 décembre 2019 et le 14 avril 2020 dans 671 hôpitaux du monde entier. Selon le Guardian, la base de données était fausse.

« Je suis vraiment désolé »

Le Dr Sapan Desai, PDG de Surgishpere, n’était pas responsable de l’étude. L’auteur principal était le professeur Mandeep Mehra de la Harvard Medical School : « Je n’ai pas fait assez pour m’assurer que la source de données était appropriée pour cette utilisation. Pour cela, et pour toutes les perturbations – directes et indirectes – je suis vraiment désolé ». Le PDG, le Dr Sapan Desai, a pris le blâme. Qui était derrière lui ?

L’arnaque scientifique de Surgisphere. Qui était derrière ? Qui a « commandé » ce rapport ?

Sans aucun doute, l’industrie pharmaceutique et le groupe de pression pour les vaccins étaient derrière cette initiative. The Lancet reconnaît que l’étude a été financée par la chaire William Harvey de médecine cardiovasculaire avancée du Brigham and Women’s Hospital, dont le titulaire est le Dr Mandeep Mehra.

L’étude Surgisphere visait-elle à fournir une justification pour bloquer l’utilisation de la HCQ, comme le recommande le Dr Anthony Fauci, conseiller du président Trump ? A la lecture de l’étude (avant sa rétractation), « le Dr Fauci, … a souri en disant à CNN que « les données montrent que l’hydroxychloroquine n’est pas un traitement efficace … », se référant au rapport Surgisphere : « Les données scientifiques sont vraiment très évidentes maintenant en ce qui concerne le manque d’efficacité de cette substance [HCQ] », a déclaré le Dr Fauci. (cité par CNN).

Voici l’évaluation du rapport de Surgisphere qui fait autorité (avant la rétraction de The Lancet) :

« Les patients gravement malades qui ont été traités avec de l’hydroxychloroquine ou de la chloroquine étaient plus susceptibles de mourir ou de développer des rythmes cardiaques irréguliers dangereux, selon une grande étude d’observation [par Surgisphere] publiée vendredi [22 mai 2020] dans le journal médical The Lancet.

Le Dr Anthony Fauci, qui est le directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), a dès le début mené la campagne contre l’hydroxychloroquine (en grande partie au nom de Big Pharma) en invoquant des « arguments scientifiques » similaires contre la HCQ, en disant catégoriquement qu’il n’y avait pas de remède contre la COVID-19, et que la seule solution était le vaccin.

Selon le Spectator :

La campagne de destruction de l’hydroxychloroquine a été menée sans relâche, à la fois par les sociétés pharmaceutiques concurrentes et par ceux qui veulent détruire l’économie étasunienne pour faire avancer leur programme politique. Il est choquant de constater qu’elle a coûté des centaines de milliers de vies et des milliards de dollars aux contribuables. Mais bien que la corruption de la science à des fins politiques et/ou financières soit devenue une caractéristique déterminante de notre époque, elle n’est pas une histoire nouvelle.

La publication de l’étude Surgisphere a eu un impact immédiat : Selon le Guardian, « les données de Surgisphere ont conduit à l’arrêt des essais mondiaux de l’hydroxychloroquine pour la Covid-19 en mai, car il semblait montrer que le médicament augmentait le nombre de décès chez les patients atteints par la Covid-19 ».

« Des risques de décès plus élevés » si vous prenez de l’HCQ, selon l’étude. Dans les jours qui ont suivi le faux rapport de Surgisphere Lancet du 22 mai, plusieurs pays, dont la Belgique, la France et l’Italie, ont agi pour arrêter l’utilisation de l’hydroxychloroquine. L’étude avait conclu que les patients qui prenaient le médicament antipaludéen avaient un risque de décès plus élevé que ceux qui ne le prenaient pas.

Il convient de noter qu’avant la conduite de l’étude Surgisphere, le Dr Fauci a déclaré catégoriquement que l’utilisation de la HCQ n’avait pas été étudiée en relation avec le coronavirus. « Aucun médicament n’a été prouvé » : « Pas assez connu ». Déclarations absurdes et fausses.

Ce que Fauci a omis de mentionner, c’est que la chloroquine avait été « étudiée » et testée il y a quinze ans par le CDC en tant que médicament à utiliser contre les infections à coronavirus. La chloroquine a été utilisée en 2002 et testée contre le coronavirus SRAS-1 dans une étude sous les auspices du CDC publiée en 2005 dans le Virology Journal, revue par des pairs. La principale conclusion de l’article était la suivante : La chloroquine est un puissant inhibiteur de l’infection par le coronavirus du SRAS et de sa propagation. Elle a été utilisée lors de l’épidémie de SRAS-1 en 2002. Elle a été approuvée par le CDC.

L’auteur principal, le Dr Martin J. Vincent, ainsi que plusieurs de ses collègues, étaient affiliés à la branche des agents pathogènes spéciaux du CDC d’Atlanta, avec les co-auteurs d’une institution de recherche partenaire basée à Montréal. Les principales conclusions de cette étude sont que la chloroquine est un médicament testé et peut être utilisée pour les infections par le virus du SRAS.

Le Dr Anthony Fauci n’a pas proposé de traitement qui pourrait être appliqué contre le COVID-19. Ce qu’il dit, c’est qu’il n’y a pas de traitement. Et puis il approuve la fausse étude scientifique de Surgisphere, qui a ensuite été rétractée par The Lancet.

 

Lancet : l’article a été rétracté

Le Dr Anthony Fauci a délibérément bloqué un médicament approuvé par le CDC il y a 15 ans pour le traitement du coronavirus du SRAS-1. Plus récemment, il a été largement utilisé dans un certain nombre de pays en relation avec l’épidémie de Coronavirus ou de SRAS-COV-2 (COVID-19). Quels intérêts sert-il ?

Michel Chossudovsky


Article original en anglais :

The Corruption of Science. The Hydroxychloroquine Lancet Study Scandal. Who Was Behind It? Anthony Fauci’s Intent To Block HCQ on Behalf of Big Pharma

Traduit par Maya pour Mondialisation / L’image en vedette provient de Vimeo via The Guardian


  >> L’affaire Raoult : mon intervention chez Taddeï

Je viens de débattre avec Raphael Liogier (membre du comité éthique de l’IHU de Marseille, que je remercie pour cet échange éclairant) sur le sujet Raoult et sur ce que cela dit du rapport de notre société à la Science :

Sur ce sujet, je vous renvoie d’ailleurs vers cette autre interview d’Interdit d’interdire, avec Antoine Flahault, qui pensait pouvoir guérir le Chikungunya avec de la Chloroquine il y a une dizaine d’années. Nous vous en proposons cet extrait éclairant :

P.S. Nous vous avions permis une FAQ sur le sujet Raoult, mais cette invitation m’a permis de mieux préciser notre vision, ce qui vous permettra de mieux comprendre le traitement que nous avons accordé à ce sujet sur ce site. Elle remplacera donc utilement la FAQ, et me permettra de me concentrer sur l’analyse du conflit entre la BCE et l’Allemagne, au sujet de la dette publique.

Annexes

En lien avec mes interventions, voici les sources de certains de mes propos – ce qui clôt ce débat sur Raoult sur ce site.

A/ Sur mes articles sur la problématique du récent travail scientifique de Raoult, c’est ici :

  1. Les énormes failles éthiques et méthodologiques dans l’essai Raoult
  2. Didier Raoult : Les graves manipulations scientifiques

B/ C’est ici que vous trouverez la citation de l’étude Lane et al. comme référence par Raoult, mais qui cache la second epartie des conclusion, alors qu’elle dit que, selon elle, l’HydroxyChloroquine apparaît comme étant sûre , mais lorsqu’elle est utilisée en association avec l’Azithromycine, ce traitement aurait doublé le risque de décès cardiovasculaire .:

C/ Voici la communication de Sanofi Belgique sur son propre médicament, l’HydroxyChloroquine (source : site de l’Autorité belge du médicament) – à l’évidence pour s’éviter des procès de victimes :

D/ L’étude française ayant testé l’HydroxyChloroquine que les singes est consultable ici.

Synthèse : Une étude française randomisée vs placebo chez des primates (macaques cynomolgus) infectés par le SARS-CoV-2. […] L’hydroxychloroquine a été testée selon différents schémas thérapeutiques, à savoir une forte dose (n=5) soit 90mg/kg J1 puis 45mg/kg durant 10j, vs une faible dose (n =5) soit 30mg/kg J1 puis 15mg/kg durant 12 jours, avec ou sans azithromycine Le traitement a été initié à J1 (n=4) ou J5 (n=4) ou en Prévention (n=5) 30mg/kg 7j avant l’infection puis 15mg/kg durant 4j et 45mg/kg durant 9j. […] La cinétique de la charge virale n’a pas été modifiée sous hydroxychloroquine par rapport au placebo au niveau trachéal, nasale, et dans le LBA, quel que soit le schéma thérapeutique utilisé (forte vs faible dose, en présence ou en l’absence d’azithromycine), et quel que soit le timing pour l’initiation du traitement (avant l’infection, précocement durant l’infection ou plus tardivement). Aucun impact n’a par ailleurs été mis en avant sur les évaluations cliniques et les imageries pulmonaires. Les auteurs concluent qu’ « il est est peu probable que l’hydroxychloroquine ait une activité antivirale dans les compartiments respiratoires chez l’homme » et que « les résultats de l’évaluation de l’hydroxychloroquine dans un modèle de primate non humain ne permettent pas de soutenir son utilisation comme agent antiviral dans le traitement du COVID-19 chez l’Homme ».

E/ Sur l’impact sur les essais : Le buzz sur la chloroquine freine l’essai clinique européen Discovery et Chloroquine : l’anti-viral dont la promotion paralyse la recherche mondiale

et sur la gabegie :

RMC

@RMCinfo

Hydroxychloroquine: « Un gaspillage d’énergie et d’argent, pendant que d’autre molécules peut-être efficaces n’ont pas été testées. C’est quelque chose d’assez scandaleux, qui reposait sur des résultat plus ou moins manipulés »
Eric Caumes, de la Pitié-Salpêtrières

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F/ Sur le bilan (très provisoire en France, source : Centres de Pharmacovigilance) :

G/ Sur l’IHU – ici le témoignage édifiant de Philippe Douste-Blazy, administrateur de l’IHU (donc chargé de contrôler la Direction) sur Thinkerview :

H/ Voici les prévisions de Didier Raoult en début d’année :

Mais il faut signaler par honnêteté un brusque changement de sa vision survenu apparemment la semaine du 15 janvier (qui est justement celle où les virologues suivant ce sujet ont compris qu’on avait affaire à un dangereux virus très contagieux, qui risquait fort de nous submerger) :

I/ Sur le nombre de publications de Raoult, on le voit ici nous présenter son classement sur Expertscape :

La réaction d’Expertscape :

J/Signalons enfin que Didier Raoult a choisi comme très proche collaborateur Yanis Roussel, spécialiste du lobbying, et qu’il lui a confié la responsabilité de sa communication. Le point très intéressant est que Roussel est aussi député suppléant LREM :

Et candidat LREM aux municipales à Marseille avec Yvon Berland… (n°5) :

C’est un de ceux qui a conçu cette stratégie du « Puisqu’on a probablement tort au niveau de la Science, on va essayer de convaincre l’opinion que nous avons raison », ce qui transparaît de son importante interview dans La Provence :

 

 

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