Après le placement d’entreprises sur liste noire, la Chine accuse les Etats-Unis de «harcèlement»

L’administration Trump a décidé de placer des dizaines d’entreprises chinoises sur liste noire afin de les empêcher d’acquérir des technologies américaines. Pékin dénonce un «harcèlement» et promet des mesures en retour.

La Chine a accusé les Etats-Unis de «harcèlement» ce 19 décembre après le placement par l’administration Trump de dizaines d’entreprises chinoises, dont le géant des puces électroniques Smic, sur une liste noire pour les empêcher d’accéder aux technologies américaines, en raison de leurs liens présumés avec l’armée chinoise.

Le ministère du Commerce chinois a dit «s’opposer fermement» à cette décision américaine, et a promis de «prendre les mesures nécessaires» pour défendre les droits des entreprises chinoises.

[Washington doit] arrêter l’unilatéralisme et le harcèlement

Il a également accusé les Etats-Unis «d’abuser des contrôles sur les exportations et autres mesures pour brider sans arrêt» les entreprises étrangères et a demandé à Washington «d’arrêter l’unilatéralisme et le harcèlement».

Outre Smic, le département du Commerce américain a fait savoir le 18 décembre que son Bureau de l’industrie et de la sécurité avait ajouté «plus de 60 autres entités à la liste des entités pour des actions jugées contraires à la sécurité nationale ou à l’intérêt de la politique étrangère des Etats-Unis». Concrètement, cette désignation empêche les entreprises américaines d’exporter, sans licence, des technologies d’origine américaine vers les entreprises visées.

Les entreprises mises à l’index sont notamment des entités en Chine «qui permettent des violations des droits de l’Homme, qui ont soutenu la militarisation et les revendications maritimes illégales dans la mer de Chine méridionale, d’entités qui ont acquis des composants d’origine américaine à l’appui des programmes de l’Armée populaire de libération, ainsi que d’entités et de personnes qui se sont engagées dans le vol de secrets commerciaux américains», a détaillé le ministère.

Washington a ajouté une disposition qui interdit en particulier au groupe de semi-conducteurs Smic d’acquérir une technologie pour construire des puces avec des circuits de 10 nanomètres et plus petits, soit la meilleure classe des puces de l’industrie.
Cette décision est une manière de faire pression sur le fabricant de puces, un champion national qui a reçu des milliards de dollars de subventions de l’Etat et qui est au cœur des efforts de Pékin pour améliorer l’autosuffisance du pays dans les technologies critiques.

source: https://francais.rt.com/international/


      Les États-Unis portent un coup au «cœur» de l’économie chinoise

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Le département du Commerce américain a ajouté vendredi 18 décembre plusieurs dizaines d’entreprises chinoises à sa liste noire, rapporte Reuters. La mesure concerne également le plus grand fabricant de puces du pays, le SMIC, qualifié de cœur de l’économie chinoise.

Les États-Unis ont ajouté vendredi 18 décembre plusieurs dizaines de nouvelles entreprises chinoises sur leur liste noire, a annoncé le secrétaire au Commerce Wilbur Ross dans une interview télévisée.

Selon Reuters, le département du Commerce a ajouté à cette liste le plus grand fabricant chinois de puces, le SMIC, nommé cœur de l’économie chinoise, ainsi que ses 11 affiliés.

Wilbur Ross a déclaré dans une interview à Fox Business Network que la mesure visait à empêcher leur accès à une technologie américaine plus avancée.

Le département américain du Commerce a déclaré que l’action contre le SMIC découlait des efforts de Pékin visant à exploiter les technologies civiles à des fins militaires, ainsi que des preuves d’activités préoccupantes entre le SMIC et les entreprises industrielles militaires chinoises.

Le point final de la campagne antichinoise?

Au total, la liste noire a été complétée par une soixantaine de sociétés.

 

Reuters indique que cette mesure est considérée comme le dernier effort de Donald Trump pour consolider son héritage de dureté envers la Chine.

À la mi-novembre, le Président américain avait signé un décret interdisant aux Américains d’investir dans une trentaine d’entreprises qui faisaient des affaires avec l’armée chinoise.

Le décret qui doit entrer en vigueur le 11 janvier interdit de placer de l’argent dans des entreprises chinoises qui aident l’armée populaire de libération (APL) à se moderniser.

Les tensions entre les États-Unis et la Chine remontent à la forte augmentation des taxes douanières par Donald Trump en janvier 2018. Elles ont connu un regain suite à l’interdiction pour le géant chinois Huawei de vendre ses équipements en mai 2019 et sont allées crescendo depuis le mois d’août dernier quand Donald Trump, en pleine campagne pour sa réélection, a posé un ultimatum à TikTok, qu’il accuse d’espionnage industriel pour le compte de Pékin.


 

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