MYANMAR (Birmanie)

REPUBLIQUE DE L’UNION DU MYANMAR

19.12.2018

La Chine et le Myanmar tiennent des consultations diplomatiques et de défense

BEIJING — La Chine et le Myanmar ont tenu mardi leur quatrième cycle de consultations diplomatiques et de défense à Kunming, capitale de la province chinoise du Yunnan (sud-ouest), afin de procéder à un échange de vues sur la situation dans le nord du Myanmar.

Les deux parties sont convenues que la situation dans le nord du Myanmar était étroitement liée à la paix régionale et au bien-être de la population à la frontière des deux pays. Toutes les parties au nord du Myanmar doivent faire preuve de retenue et parvenir à un cessez-le-feu dès que possible pour éviter de porter atteinte à la stabilité de la région frontalière, selon un point de presse du ministère des Affaires étrangères.

Les deux parties sont prêtes à prendre les mesures nécessaires pour contrôler conjointement la situation de la région, renforcer la coopération en matière de stabilité et de gestion des frontières, sauvegarder la sécurité ainsi que les droits et intérêts légitimes des habitants de la région, assurer le bon fonctionnement des principaux ports et la bonne exécution des grands projets de coopération.

La Chine salue et soutient les récents progrès positifs du processus de paix au Myanmar, soutient l’organisation par le Myanmar d’un nouveau cycle de la Conférence ethnique Panglong du 21e siècle, et est disposée à faire des efforts conjoints pour faire avancer la construction du corridor économique Chine-Myanmar, en vue de promouvoir le développement du nord du Myanmar et des régions frontalières, toujours selon le point de presse.

Le Myanmar apprécie l’aide chinoise dans le processus de paix et espère voir la Chine continuer de jouer un rôle constructif dans la promotion des pourparlers de paix au Myanmar.

Conflits ethniques en Birmanie: Aung San Suu Kyi demande l’aide de la Chine

Aung San Suu Kyi a été reçue par le président chinois Xi Jinping, à Pékin,               le 19 août 2016.   REUTERS

La ministre birmane des Affaires étrangères, Aung San Suu Kyi, a rencontré le président chinois, Xi Jinping, vendredi, dans la capitale chinoise, où elle effectue une visite officielle cette semaine. Aung San Suu Kyi a demandé une aide pour la résolution des conflits ethniques en Birmanie, où une vingtaine de groupes rebelles combattent l’armée gouvernementale. La lauréate du prix Nobel de la paix estime que Pékin a un rôle important à jouer dans ce dossier.

Elle est en mission préparatoire. Aung San Suu Kyi a besoin de soutien. Beaucoup de groupes ethniques rebelles de Birmanie combattent l’armée aux frontières du pays, en particulier au nord, le long de la frontière chinoise. Certains chefs rebelles se réfugient d’ailleurs parfois en territoire chinois. Depuis le début du mois, des affrontements entre insurgés kachins et soldats gouvernementaux ont obligé près de 1500 personnes à fuir leurs villages, non loin de la Chine. Aung San Suu Kyi sait donc que la solution aux conflits dans son pays passe en partie par Pékin.

L’aide qu’elle est venue chercher chez son puissant voisin cette semaine est d’autant plus importante qu’Aung San Suu Kyi relance ce mois-ci le processus de paix. Elle a convoqué une grande conférence sur la paix, dans dix jours. Conférence qui doit rassembler tous les groupes rebelles de Birmanie, l’armée ainsi que son gouvernement.

De son côté, le président chinois a promis de jouer un rôle constructif dans ce processus. L’ambassadeur de Chine en Birmanie s’était déjà engagé à soutenir financièrement et matériellement les efforts de paix en Birmanie.

Avec notre correspondant à Rangoon,Rémy Favre

01.09.2014

La Birmanie appâte les touristes avec un visa en ligne

Des touristes visitent la pagode Shwedagon de Rangoon.
Ph. SOE THAN WIN, Archives AFP

La Birmanie a lancé lundi une procédure simplifiée de visa en ligne avec comme cible les touristes, de plus en plus nombreux à visiter l’ex-dictature militaire coupée du monde.

Ambitionnant d’atteindre les cinq millions de touristes par an dès 2015, la Birmanie a ouvert ce service aux touristes de 41 nationalités, des États-Unis à la Grande-Bretagne en passant par la Chine, le Japon ou la Corée du Nord. Le Canada et la France sont également concernés.

«C’est un moment spécial pour notre pays… Au fur et à mesure que le processus s’améliorera, nous l’étendrons. D’autres pays seront ajoutés à la liste», s’est félicité le ministre de l’Immigration, Khin Yi.

Ce visa de tourisme de 28 jours pourra être obtenu sur www.evisa.moip.gov.mm, en 5 jours, pour 50 dollars, et pourra être retiré directement à l’arrivée à l’aéroport de Rangoun.

La Birmanie a investi 17 millions de dollars dans ce service, alors que l’administration birmane reste très en retard par rapport aux autres pays de la région, après des décennies de junte militaire. L’usage de l’ordinateur y reste ainsi limité jusque dans les ministères et l’usage des dossiers papier reste la coutume.

En 2013, quelque deux millions d’étrangers ont visité le pays, selon le ministère du Tourisme, et une hausse est attendue cette année, alors que les hôtels se développent, malgré des infrastructures de transport encore très limitées et des coupures de courant encore quotidiennes.

Depuis 2011, le gouvernement du président réformateur Thein Sein, un ex-général, a multiplié les réformes économiques et politiques.

Cela a poussé à la levée de la plupart des sanctions occidentales et attiré les investisseurs étrangers en masse ainsi que les touristes.

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