Pour le président sahraoui Brahim Ghali : Le rapport de Guterres est «réducteur» et ne «reflète» pas la réalité

    Pour le président de la RASD, la Minurso est devenue un «spectateur passif devant les actions annexionnistes du Maroc», échouant dans l’exécution du mandat pour lequel elle a été créée à savoir l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental.

Le nouveau rapport du SG de l’ONU sur la situation au Sahara occidental est «réducteur» et ne «reflète» pas la réalité, a indiqué le président sahraoui, Brahim Ghali, affirmant que des «mesures concrètes» sont cruciales pour parachever la décolonisation de ce territoire non autonome. Dans une récente missive adressée au SG de l’ONU et au président du Conseil de sécurité, le président Ghali souligne qu’il ne partage pas l’évaluation faite par le chef de l’ONU, selon laquelle la situation au Sahara occidental est «calme». Il n’en demeure pas moins que la situation dans la zone tampon d’El Guergarat et dans les territoires occupés est «loin d’être calme» du fait des actions déstabilisatrices du Maroc, tient-t-il à relever.

Evoquant la critique exprimée par le Front Polisario sur la Minurso, mentionnée dans le rapport en question, Brahim Ghali affirme que la position sahraouie à cet égard n’est pas uniquement motivée par l’absence de progrès dans le processus politique, tel que rapporté par le SG de l’ONU. Pour le président de la RASD, la Minurso est devenue un «spectateur passif devant les actions annexionnistes du Maroc», échouant dans l’exécution du mandat pour lequel elle a été créée à savoir l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental.

En outre, l’ONU s’est montrée constamment incapable d’«agir avec fermeté» face aux «tentatives délibérées» du Maroc qui ont sapé le mandat de la mission, réduit actuellement à la surveillance du cessez-le-feu. Selon le président sahraoui, cette situation inacceptable a contraint le Front Polisario à revoir en octobre 2019 son engagement dans le processus de paix onusien dans son intégralité. Brahim Ghali avertit dans sa missive que le Front Polisario ne s’engagera dans aucun processus qui ne soit pas conforme aux paramètres du mandat pour lequel la Minurso a été déployée par le Conseil de sécurité.

Dans sa lettre au chef de l’ONU et à l’ambassadeur russe à New York, Vassily Nebenzia, qui assure la présidence tournante du Conseil de sécurité pour le mois d’octobre, le chef du Front Polisario soulève également la question des violations systématiques des droits de l’homme des sahraouis dans les territoires occupés. Il attire l’attention de l’ONU sur le fait que le rapport de son secrétariat général omet de mentionner l’augmentation à un «rythme alarmant» des violations des droits humains au Sahara occidental occupé, évoquant le sort des dizaines de prisonniers et de disparus sahraouis qui demeure jusqu’ici inconnu. Le SG du Front Polisario, s’interroge sur les raisons ayant empêché l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme.

S’agissant de la référence qui est faite dans le rapport sur le statut de la zone tampon en tant que zone «démilitarisée», il note avec précision que le passage illégal créé par le Maroc dans la zone d’El Guergarat n’existait ni au moment de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu en septembre 1991 ni à la signature de l’accord militaire n° 1 entre le Front Polisario et la Minurso en décembre 1997 et entre le Maroc et la Minurso en janvier 1998. En somme, aucun des deux accords ne prévoient des dispositions autorisant la création de passage pour le trafic civil, rappelle Brahim Ghali. Il s’agit, affirme-t-il, d’un «changement unilatéral» qui n’a été ni négocié entre les deux partis au conflit ni entre ces derniers avec les Nations unies.

Appelant à la fermeture de cette brèche illégale, le président Ghali relève que cette violation met en danger non seulement la zone tampon d’El Guergarat mais aussi le cessez-le-feu au Sahara occidental. En conclusion, le président sahraoui souligne que pour faire avancer le processus de paix au Sahara occidental, il est primordial pour l’organisation onusienne de prendre des «mesures sérieuses et concrètes en vue de créer les conditions nécessaires à la Minurso à la tenue d’un référendum d’autodétermination».


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