Religion, exil, Israël : ce que révèle un sondage américain sur les Algériens

Par Lina S.

Un sondage réalisé dans plusieurs pays arabes par le réseau de recherches de l’université de Princeton, aux Etats-Unis, révèle les tendances des Algériens vis-à-vis d’un certain nombre de questions sociales et politiques.

Ainsi, on apprend que l’Algérien demeure attaché dans sa majorité à la religion. Le sondage a abordé la question de la femme et a révélé une «exception algérienne» puisque moins de la moitié des personnes sondées est favorable à l’élection d’une présidente de la République ou à la désignation d’une femme Premier ministre.

Le sondage décrit l’Algérien comme «homophobe», l’échantillon de personnes sondées ayant classé l’Algérie en tête de classement des pays qui rejettent l’homosexualité.

Interrogés sur la politique étrangère des chefs d’Etat américain, russe et turc, 51% des personnes sondées en Algérie ont jeté leur dévolu sur l’homme fort d’Ankara, Recep Tayyip Erdogan. Contrairement aux Libanais, aux Palestiniens et aux Egyptiens, les Algériens ne considèrent pas Israël comme une «grande menace».

Quant à la question de l’émigration, le graphe de l’institut britannique montre une courbe descendante s’agissant de l’Algérie où la tendance à l’exil est à la baisse, contrairement à d’autres pays comme le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, la Libye et la Jordanie, entre autres. Cependant, l’écrasante majorité des Algériens candidats à l’émigration choisissent l’Europe, toujours selon le sondage en question.

L’enquête réalisée par le réseau de recherche Arab Barometer a concerné 25 407 personnes dans 11 pays du Maghreb et du Moyen-Orient. Arab Barometer (le baromètre arabe) mène des enquêtes de ce type depuis 2006. Les entretiens de 45 minutes ont été menés par des chercheurs avec des participants dans des espaces privés, explique cet institut qui regrette que plusieurs gouvernements du Golfe aient refusé l’accès complet et équitable à l’enquête, tandis que la Syrie n’a pu être incluse en raison de la situation qui y prévaut.

L. S.

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