Ma réponse au représentant du Maroc aux Nations unies

    ALGERIE RESISTANCE

 

 

Omar Hilale. D. R.

 L’agression de l’ambassadeur du Maroc à l’ONU qui a exhibé une carte de l’Algérie amputée d’une région de notre pays est un évènement très grave qui mérite une mise au point cinglante. Je pense qu’un petit cours d’Histoire s’impose et je rappellerai donc aux représentants de la narco-monarchie grotesque du Maroc ce qu’ils représentent dans l’histoire et ce que nous, les Algériens, avons été dans le passé et ce que nous sommes aujourd’hui.

On pourrait, par exemple, commencer en se basant sur un livre très intéressant du Professeur Mafhoud Ferrroukhi « Nos ancêtres les rois numides » qui retrace le parcours de ces grands rois qui ont marqué la civilisation méditerranéenne par leur bravoure et leur culture. Je citerai Syphax qui a régné de 215 à 203 av. J.C. et dont la vie a été retracée par Tite-Live, je citerai aussi Massinissa, Micipsa, Gulussa, Mastanabal, Hiempsal Ier, Adherbal, Jugurtha, Gauda, Hiarbas, Hiempsal II, Juba Ier… Je conseille cet ouvrage basé sur des faits scientifiques à tous les Algériens. Nous connaissons bien le charlatanisme du Makhzen marocain et ses mensonges. L’ambassadeur marocain ignore probablement que ces grands rois frappaient monnaie deux siècles avant J.C. et possédaient une armée, c’est-à-dire que nous étions déjà un Etat. Faut-il rappeler que l’Algérie est la terre de l’homme premier comme le prouve la découverte récente qui a été faite à Aïn Boucherit près de Sétif ? Des archéologues ont en effet découvert des outils en pierre taillée remontant à 2,4 millions d’années, ce qui remet en question les origines de l’humanité en Afrique de l’est. Et je ne parlerai pas des peintures rupestres de Tassili dans le Hoggar qui datent de 10 000 ans.

Personnellement, j’aurais aimé une réponse plus forte de la part du gouvernement algérien devant cette grave attaque du Maroc via son ambassadeur à l’ONU, à savoir l’expulsion de l’ambassadeur marocain en Algérie, la rupture des relations diplomatiques avec ce pays et le renvoi de tous les Marocains sans papiers qui vivent en Algérie, qui travaillent chez nous et qui envoient l’argent au Maroc. Le chiffre dépasse les 850 000 ressortissants marocains et parmi cette immigration, on trouve de nombreux agents du Makhzen. Bien que nous fassions confiance à nos services de sécurité qui gèrent au mieux ce flux migratoire avec tout ce qu’il représente comme danger sécuritaire, nous réclamons le départ de tous les Marocains sans papiers, en conformité avec le droit international, vu que ce pays agit comme un ennemi. D’ailleurs, nous n’oublions pas la déclaration du consul marocain à Oran qui a déclaré que l’Algérie était un pays ennemi. Nous subissons une véritable guerre à tous les niveaux de la part de ce voisin qui ne lésine sur aucun moyen pour nuire à l’Algérie en soutenant les organisations terroristes du MAK et de Rachad, comme il a soutenu dans les années 1990 les terroristes du GIA.

Depuis Jugurtha qui a été trahi par Bocchus jusqu’au fameux détournement de l’avion du FLN dans lequel le roi du Maroc a joué un rôle prépondérant, en passant par la trahison de l’émir Abdelkader par un sultan de pacotille, nous avons subi tellement de trahisons de ce pays que nous n’arrivons plus à les compter. Néanmoins, venir aujourd’hui jouer le porte-parole du MAK à l’ONU, cela dépasse tous les entendements. Nous rappelons que le MAK ne représente même pas 5 % de la population de la Kabylie et qu’il ne pourrait pas organiser une manifestation où il y aurait au moins 100 000 personnes. L’organisation terroriste du MAK comme celle de Rachad, toutes deux soutenues et financées par le Makhzen, ne représentent rien pour le peuple algérien. Donc, avant d’ouvrir vos clapets, faites vos ablutions et rincez-vous la bouche plusieurs fois avant de parler de la République algérienne démocratique et populaire qui est née d’une révolution et qui a donné une leçon de courage à l’humanité entière. Le Maroc quant à lui est une entité élaborée par le général français Lyautey qui a créé votre drapeau et votre hymne national. Au moment où le peuple algérien et sa glorieuse ALN arrachaient notre indépendance au prix du sang, les Marocains se prosternaient devant les Espagnols et les Français, acceptant d’être ligotés par les accords d’Aix-les-Bains qui précisent que, par ces accords, le Maroc accède au « statut d’État indépendant, uni à la France par les liens permanents d’une interdépendance librement consentie et définie. » Cette phrase se passe de commentaire. Les Espagnols, quant à eux, occupent toutes les îles et le littoral du Maroc. Libérez d’abord votre pays avant d’exhiber une carte mensongère de l’Algérie !

J’ai lu et cherché en vain, je n’ai trouvé que du vent à propos du Maroc. C’est un pays construit sur le mensonge, le pillage, l’oppression et le sang du peuple sahraoui. Son obséquiosité envers les Espagnols et les Français et maintenant Israël est particulièrement répugnante. Ce royaume est devenu la plaque tournante de la pédophilie, de la prostitution et du trafic de drogue. Si nous, les Algériens, avons connu une longue histoire avec des personnages épiques, aucun de ceux qui ont marqué l’histoire de l’Afrique du nord n’est né au Maroc. Généralement, ils provenaient d’Algérie. Je prends quelques exemples : Tariq ibn Ziyad, la reine Dihya, Koceïla, sans parler de mes ancêtres les Almohades et du roi Abdelmoumen. Historiquement parlant, le Maroc n’a laissé aucune trace dans le passé à part deux entités microscopiques : les sultanats de Fès et de Marrakech. Nous, nous avions un Etat. Le royaume de Numidie sous Massinissa en 202 av. J.C. avait pratiquement les mêmes frontières que l’Algérie actuelle. Le Maroc ? Il n’existait pas. Je conseille aux Marocains d’arrêter de fumer leur shit et de cesser de prendre leurs rêves pour des réalités. Ce n’est pas parce que vous avez placé un agent du Makhzen au Parlement algérien que vous avez les clés de l’Algérie. L’Algérie est forte par son armée, son peuple et aussi par ses alliances stratégiques avec la Russie et la Chine. Sur le plan militaire, nous pouvons balayer le Maroc en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.

Ce bref tour d’horizon pour témoigner que l’Algérie est plus grande et plus puissante que vous et je suis fier d’appartenir à un pays à l’Histoire glorieuse. Et ce ne sont pas les croassements de l’ambassadeur d’un pays insignifiant qui vont changer quoi que ce soit à cette histoire. Tous les Algériens savent que le fait que nous ayons une grande armée vous dérange au plus haut point, vous et vos maîtres français, israéliens, etc. Sachez que l’Algérie résistera à toutes vos manœuvres et à vos attaques comme elle a résisté pendant des milliers d’années. Rien ni personne ne l’ébranlera.

Mohsen Abdelmoumen

Published in https://www.algeriepatriotique.com/2021/07/19/ma-reponse-au-representant-du-maroc-aux-nations-unies/


      Soutien marocain aux séparatistes kabyles: le début d’une dangereuse escalade                                                                 entre Alger et Rabat ?

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Alger a rappelé son ambassadeur au Maroc après que le royaume chérifien a apporté pour la première fois son soutien au mouvement séparatiste kabyle. Une crise diplomatique qui fait craindre au spécialiste de la géopolitique du Maghreb Yahia Zoubir une dangereuse escalade, tant Rabat a tiré sur une corde sensible. Explications.

«Avec ce soutien au séparatisme kabyle, le Maroc a ouvert une boîte de Pandore. Ils ont touché un point extrêmement sensible», avertit Yahia Zoubir, professeur en relations internationales.

La tension entre le Maroc et l’Algérie, rivaux régionaux de longue date, vient de passer un nouveau palier, suite aux déclarations de l’ambassadeur du Maroc à l’Onu, Omar Hilale. Celui-ci a fait passer une note dans laquelle il affirme que «le vaillant peuple kabyle mérite, plus que tout autre, de jouir pleinement de son droit à l’autodétermination», durant une réunion du mouvement des Non-alignés les 13 et 14 juillet à New York.

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C’est la première fois qu’un diplomate marocain exprime son soutien au séparatisme kabyle, en réaction à l’appui apporté par Alger aux indépendantistes sahraouis qui combattent le Maroc. Une ligne rouge pour Alger, franchie sur fond de tensions préexistantes concernant le Sahara occidental. Après ces commentaires de la diplomatie marocaine, Alger a indiqué qu’il rappelait son ambassadeur au Maroc et attendait du royaume «qu’il clarifie sa position définitive sur la situation d’une extrême gravité créée par les propos inadmissibles de son ambassadeur à New-York». Rabat n’a pas encore donné suite à la demande algérienne.

Inversement, Rabat accuse Alger de soutenir les indépendantistes du Front Polisario contre qui ils se battent depuis près de 50 ans. Le Maroc, qui considère ce territoire comme le sien, contrôle aujourd’hui près de 80% du Sahara occidental, une zone riche en phosphate et en ressources maritimes, notamment halieutiques. L’Onu le considère aujourd’hui comme un «territoire non autonome» en l’absence de règlement définitif. Aujourd’hui, des escarmouches sporadiques ont encore lieu aux frontières des zones contrôlées par le Front Polisario, généralement en réponse à des opérations militaires marocaines.

Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie

La question de l’unité nationale est extrêmement sensible en Algérie et dépasse très largement les clivages politiques nationaux. De tous bords, les politiques algériens ont d’ailleurs rappelé leur attachement à l’unité du pays et ont dénoncé un «appel à la sédition» de la partie marocaine.

«La Kabylie a combattu pour l’indépendance de l’Algérie. Malgré les différences et les griefs que peut avoir la Kabylie vis-à-vis d’Alger, il y a un sentiment écrasant d’appartenance nationale», ajoute-t-il.

Les commentaires du diplomate onusien interviennent alors que le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), a été placé au mois de mai dernier sur la liste des «organisations terroristes» par le Haut conseil de sécurité (HCS). Se réclamant pacifique, le mouvement s’est radicalisé politiquement en demandant en 2013 l’organisation d’un référendum d’autodétermination en Kabylie incluant comme option son indépendance. De nombreux membre du MAK ont fait l’objet d’arrestations depuis. Ils ont notamment été accusés de planifier des attentats sur le territoire algérien.

«Rabat utilise ce groupuscule du MAK à des fins géopolitiques. Ce même groupe qui a d’ailleurs annoncé qu’il n’a rien contre Israël avec qui Rabat vient de normaliser ses relations. Une position opposée à celle d’Alger, soutien de la cause palestinienne et de l’autodétermination des peuples à travers le monde», rappelle le chercheur.

Pour lui, la crainte est désormais qu’Alger envisage des formes de rétorsions, causant une escalade dont il serait difficile de voir le bout. Celle-ci pourrait très largement dépasser le simple cadre régional.

«Rabat joue un jeu dangereux car cela pourrait fracturer géopolitiquement le Maghreb. Dans le cas où les tensions augmenteraient, on pourrait voir une fracture se créer entre le Maroc et les États-Unis d’un côté, et l’Algérie, la Russie et la Chine de l’autre», prévient le spécialiste de la géopolitique du Maghreb.

L’on retrouverait ainsi «un alignement similaire à celui de la guerre Froide.» Une configuration géopolitique «qui est peu souhaitable pour la région.» Pourrait en découler une guerre par procuration avec un soutien des deux pays aux mouvements indépendantistes susmentionnés, voire pire, un conflit ouvert entre les deux puissances régionales.

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Une escalade peu souhaitable pour les deux parties qui ont tous deux des problèmes internes. L’Algérie, qui traverse une crise politique d’ampleur avec le mouvement protestataire du Hirak, connaît actuellement une conjoncture économique difficile, marquée notamment par la pandémie de Covid-19. «La croissance réelle du PIB devrait, selon les estimations, avoir diminué de 5,5 % par suite des strictes mesures de confinement imposées pour limiter la propagation du Covid-19 et de la chute de la production d’hydrocarbures», prédit la Banque mondiale.

De son côté, le Maroc souffre également des conséquences de la pandémie. Le choc économique lié au virus a plongé l’économie du royaume dans une considérable récession, «la première depuis 1995», indique la Banque mondiale. La contraction du PIB réel autour de 7 % en 2020 devrait avoir pour effet «une hausse du chômage de 9,2 à 11,9%», poursuit l’institution internationale.

«Le Maroc s’est senti revigoré après la normalisation de ses relations avec Israël»

D’après Yahia Zoubir, deux facteurs majeurs expliquent une telle prise de position de la diplomatie marocaine: en 2010, Bouteflika disait qu’il n’y aurait jamais de casus belli entre l’Algérie et le Maroc. Une position qui, selon le professeur, a «ouvert la voie au Maroc pour attaquer l’Algérie sur certains sujets sans craindre de représailles».

À cela s’ajoute la récente normalisation des relations du Maroc avec Israël.

«Le Maroc s’est senti revigoré après la normalisation de ses relations avec Israël. Rabat se permet de telles prises de positions car il pense que Washington et ses alliés le soutiendront du fait de cette normalisation, en cas d’escalade», estime l’expert.

Un pari «très risqué», tant l’attachement de l’Algérie à son unité nationale est profond. D’autant que cette normalisation marocaine des relations avec Israël a créé un profond ressentiment du pouvoir à Alger.


 

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