Revue de presse du 27/10/2019

CRISE BANCAIRE

Pourquoi une banque sur trois risque de disparaître

« Selon une étude de McKinsey, 354 banques – situées principalement en Europe de l’Ouest et en Asie – présentent une rentabilité anormalement faible. Au point qu’elles ne résisteraient pas à un retournement de conjoncture. Or, les nuages s’amoncellent sur la croissance mondiale. selon une étude que doit publier mardi le cabinet de conseil et portant sur 1.000 banques dans le monde, 35 % d’entre elles dégagent une rentabilité moyenne d’à peine 1,6 % (rentabilité sur fonds propres tangibles ou ROTE). Les meilleurs élèves (210 établissements) parviennent à faire dix fois mieux. « On peut s’interroger sur l’utilité de certains établissements bancaires », soupire le dirigeant d’un grand établissement. Plus inquiétant encore, une écrasante majorité (80 %) des banques étudiées détruit de la valeur au lieu d’en créer : cela signifie que la rentabilité des fonds propres est inférieure au coût moyen de ces mêmes fonds propres. »

Source : Les Echos

DÉMOCRATIE

L’hiver de la démocratie a commence…

« Les mots font l’histoire. Mais, les mots peuvent nous sauver. Ou nous perdre. Le nouveau président de la République, Emmanuel Macron, qui avait pour objectif d’en finir avec les pratiques coupables de l’ancien monde, de la politique à l’ancienne (celle de Jacques Chirac1, d’Édouard Balladur, de Nicolas Sarkozy ou de Patrick Balkany), avait suscité de réels espoirs chez nos compatriotes après son élection par KO de Marine Le Pen. République exemplaire, moralisation de la vie publique, lois du 15 septembre 2017 pour la confiance dans la vie politique, loi du 10 août 2018 pour un État au service d’une société de confiance, renforcement des pouvoirs de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), renforcement des pouvoirs des commissions de déontologie, des déontologues et autres organismes du même acabit… tels sont ses mantras déclamés pour renouer le fil de la confiance entre dirigeants publics, haute fonction publique et citoyens. »

Source : Proche et Moyen-Orient

ENVIRONNEMENT

Le Qatar commence à installer des climatiseurs dans les rues

« En juillet dernier, le mercure a souvent atteint les 46°C. Et les choses ne devraient qu’empirer : «Nous parlons d’une hausse de 4 à 6 °C dans une zone qui subit déjà des températures élevées», a expliqué M. Ayoub, directeur de recherches au Qatar Environment and Energy Recherch Institute, au Washigton Post. La chaleur est déjà à l’origine de décès. Un article publié dans le journal scientifique Cardiology avait rapporté que, sur un groupe de 571 travailleurs népalais ayant succombé à un problème cardiaque, 200 étaient en fait décédés à cause d’un «choc thermique sévère». Pour éviter que le pays ne se transforme en désert, les autorités ont pris la décision d’installer des climatiseurs dans les rues. Cette initiative ne devrait pas aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre de ce pays, dont 60% de l’électricité passe dans la climatisation. »

Source : CNews

Les dégâts de la sécheresse en cartes

« L’ONF a réalisé une enquête auprès de ses personnels de terrain pour connaître l’ampleur des dépérissements. Les régions les plus concernées par la sécheresse sont le Grand Est, la Bourgogne Franche-Comté, et les départements Ain, Loire, Rhône, Nord-Pas de Calais, Picardie, Haute-Normandie et Limousin. Sur 9 343 forêts gérées par les équipes locales de l’ONF, 218.305 ha de forêts publiques ont été touchées par le dépérissements cette année. C’est la première fois qu’un tel phénomène touche autant d’essences forestières. Derrière le dépérissement de l’épicéa, viennent ensuite le hêtre, les autres feuillus et enfin le sapin. Sur l’ensemble des forêts publiques métropolitaines, 2,14 millions de mètres cubes de bois devraient s’ajouter aux 15 millions récoltés habituellement, risquant de saturer le marché. L’ONF s’attendent à voir des répercussions au printemps prochain au moment où les arbres sont supposés refaire leur feuillage. »

Source : ONF

La carte des luttes contre les grands projets inutiles

« Lancer une enquête pour recenser tous les « grands projets inutiles et imposés » (GPII) en France, c’est comme ouvrir un puits sans fond. Au-delà des combats bien médiatisés, comme ceux de Notre-Dame-des-Landes ou d’EuropaCity, une myriade d’associations et de collectifs citoyens se battent contre des fermes-usines emprisonnant des milliers d’animaux, de nouvelles autoroutes balafrant nos paysages, des centres commerciaux bétonnant des terres agricoles ou des incinérateurs polluant l’atmosphère. Comment avons-nous fait notre choix ? En nous fondant sur la définition des GPII adoptée lors du Forum social mondial de Tunis en 2013. »

Source : REPORTERRE

EUROPE

Derrière le « miracle économique portugais », l’accroissement des inégalités sociales

« Sans surprise, le Parti socialiste a largement remporté les élections législatives portugaises. Celles-ci ont cependant été marquées par une abstention record à plus de 45,5%. Si l’on prend en compte les votes blancs et nuls (plus de 4 %), c’est près d’un électeur sur deux qui ne s’est pas exprimé lors du scrutin du 6 octobre. Avec 36,7 % des suffrages et 106 députés, les socialistes sont tout proche de la majorité absolue (115 députés). Ils profitent surtout de l’effondrement de la droite et du centre droit, qui perdent près de 15 sièges. A la gauche de la gauche, c’est surtout l’alliance Parti communiste-Verts qui s’affaisse : 12 sièges contre 17 lors de l’ancienne législature. De son côté, le Bloc des gauches, troisième force politique du pays (9,7%), résiste. Il espère toujours infléchir les politiques économiques vers plus de justice sociale, comme cela a été le cas lors de la précédente législature. »

Source : BASTAMAG

Le Brexit et la question du blanchiment de l’argent sur la place de Londres

« Selon la définition générale formulée par le Groupe d’action financière (GAFI), le blanchiment de capitaux est défini comme le fait de camoufler le produit du crime par des moyens légaux. Si on se réfère au CIA Factbook, Londres est considéré comme un « centre du blanchiment d’argent »[1], d’autres sources telles que Transparency international, confirme ce constat et estime que 100 milliards de livres britanniques sont issues du crime organisé en Grande-Bretagne. De plus, en Décembre 2018, Duncan Hames, directeur des politiques au sein de Transparency International UK, a déclaré : « La réglementation britannique de lutte contre le blanchiment de capitaux dans le secteur privé reste faible, fragmentée, et manque de dissuasion crédible. Le gouvernement devrait adopter les lois sur la responsabilité des entreprises, celle-ci promises de longue date, afin de demander aux entreprises de rendre compte de leur rôle dans le blanchiment d’argent sale au Royaume-Uni. » »

Source : Infoguerre

FRANCE

L’arrêt du programme ASTRID : une étude de cas de disparition de l’État stratège

« Les centrales nucléaires de 3e génération (neutrons lents) nécessite une denrée épuisable, l’uranium, et génère des déchets à longue durée de vie. Sur ces deux questions les réacteurs à neutrons rapides (4e génération) apportent une réponse : la surgénération, en permettant d’utiliser le plutonium issu du retraitement des combustibles usés, et l’uranium appauvri, sous-produit de l’enrichissement, diviserait par 10 le volume des déchets produits, et assurerait notre autonomie en matière de ressources en uranium et d’autonomie énergétique pour un bon millier d’années au rythme actuel de consommation. Or personne n’est capable de dire quelle proportion d’énergies décarbonées non nucléaires est compatible avec nos sociétés industrielles. »

Source : Revue Progressiste

Haro sur les sciences sociales : ça continue

« Les programmes de Terminale présentés au CSE ce 11 juillet ont été rendus publics par le SNES la veille. Autant le dire d’emblée, ils battent tous les records d’indignité. Et pourtant, la barre était placée haut. Le collectif Aggiornamento histoire-géographie avait proposé une analyse critique de la nouvelle mouture des programmes de Seconde et Premières générales et technologiques. Nous avions démontré à quel point ils étaient indigents et dangereux pour des disciplines dont les finalités intellectuelles et éducatives ne sont pourtant plus à rappeler. Nous insistions alors sur le fait que ces programmes, extrêmement lourds, rendaient impossible la consolidation des apprentissages et la construction du fameux “esprit critique”. »

Source : Aggiornamento Histoire-Géo

S’attaquer aux racines de la machine inégalitaire

« Face à la montée des inégalités de revenu et de patrimoine, on songe immédiatement à la redistribution. La progressivité de l’impôt d’une part. Tout l’arsenal des transferts sociaux d’autre part, les revenus dits secondaires (prestations sociales en espèce et en nature, les revenus de solidarité). Réduire les inégalités, c’est plus de progressivité de l’impôt d’un côté, et c’est flécher les aides vers ceux qui sont en position de fragilité de l’autre. De ce point de vue, la France est un cas d’école. Les indicateurs d’inégalité avant et après impôt et transferts montrent que le système fiscalo-social contribue très fortement à la réduction des inégalités primaires. Si l’on se réfère à l’outil standard de mesure des inégalités que constituent l’indice de Gini, les inégalités primaires de revenu avant impôt et transfert sont d’ampleur similaire, voire légèrement supérieures à celles des principales économies développées. Après impôts et transferts, la France figure plutôt en bas de l’échelle. De façon incontestable, l’État providence continue à jouer un rôle décisif en matière de cohésion. Le débat s’engage alors inévitablement sur les effets collatéraux non désirés des politiques correctrices. »

Source : XERFI CANAL

FDJ : une privatisation pour les riches

« Revoilà les privatisations. En attendant le résultat du référendum d’initiative partagé sur Aéroport de Paris, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a annoncé mi-octobre que le bal des cessions de capital d’entreprises publiques reprendrait le 7 novembre prochain avec la privatisation de la Française des jeux (FDJ). Si les détails techniques du processus commencent à être dévoilés, on peine à cerner la justification politique d’une telle décision. »

Source : ALTERNATIVES ECONOMIQUES

GÉOPOLITIQUE

Syrie : Les États-Unis pourraient envoyer des renforts pour protéger les puits de pétrole de la province de Deir ez-Zor

« Pour M. Stoltenberg, il n’est pas question que l’Otan puisse perdre un « allié stratégique » comme peut l’être la Turquie. D’ailleurs, le chef du Pentagone, Mark Esper, avait donné le ton lors d’une intervention devant le German Marshall Fund, un centre de réflexion basé à Bruxelles. Certes, a-t-il dit, « la Turquie nous a mis dans une situation terrible avec cette incursion injustifiée. » Mais, a continué M. Esper, « nous nous n’allions pas commencer une guerre avec un allié de l’Otan, un bon allié depuis son adhésion en 1952. » « Le dirigeant de la Turquie va dans la mauvaise direction sur de nombreuses questions, tournant sur l’orbite de la Russie plutôt que sur celle de l’Otan », a enchaîné M. Esper. Quoi qu’il en soit, les forces américaines n’en ont pas fini avec la Syrie… »

Source : Opex 360

RÉFLEXION

À propos d’Extinction Rebellion – Partie 1 : zéro émission nette

« Le mouvement Extinction Rebellion (XR) s’est déployé à travers le monde, des millions de personnes défilant dans les rues afin de demander aux gouvernements qu’ils s’occupent du réchauffement climatique et, plus généralement, de la crise écologique. L’ampleur du mouvement est telle qu’il est en mesure d’avoir un impact significatif sur le cours de l’Histoire, d’apporter des changements massifs à la structure de nos sociétés. Cependant, la nature de ce qu’il demande n’est pas claire, et mérite un examen approfondi. Notamment en raison de cette longue histoire de puissants intérêts gouvernementaux ou industriels apportant leur soutien à des mouvements sociaux dans l’unique but de réorienter ou d’orienter leur action afin qu’elle rejoigne leurs propres objectifs. Extinction Rebellion ne fait pas exception. »

Source : LE PARTAGE

VUES D’AILLEURS

En Équateur, l’insurrection populaire a été vaincue

« Fin de la prétendue négociation entre les dirigeants de la CONAIE et Lénin Moreno ce 14 octobre, la défaite du soulèvement populaire a été consumée. La mobilisation avait commencé, selon un tweet officiel de la CONAIE, pour mettre fin « aux politiques économiques de mort et de misère générées par le FMI et aux politiques extractivistes qui touchent nos territoires ». Dans la « Déclaration très complète et détaillée de l’Agenda de lutte des organisations de peuples, nationalités et communautés autochtones et amazoniennes pour la mobilisation nationale et l’exercice de notre autodétermination », approuvée à Puyo (Pastaza) le 7 octobre 2019, insistait sur le rejet des « mesures économiques : nous exigeons l’annulation complète de la lettre d’intention signée avec le Fonds monétaire international, dont le contenu n’a pas été rendu public en violation de l’obligation de transparence des actes de l’exécutif ; ainsi que la fin des tentatives de privatisation des entreprises publiques dissimulées sous le signe de la  » concession « . »

Source : LE GRAND SOIR

ÉTATS-UNIS

Binden, Clinton & Cie : Trump est-il vraiment le seul pourri ?

« Parmi les entreprises ukrainiennes il y a Burisma, la firme d’un oligarque considéré comme pourri et poursuivi par la justice de plusieurs pays. Cet oligarque, dont l’activité est totalement reliée à l’agenda de Joe Biden, recrute pour 50 000 dollars par mois, Hunter Biden, le fils de Joe. C’est dans ce contexte que Joe Biden fait du chantage à l’État ukrainien pour qu’il vire le procureur qui enquête sur le boss de son fils. »

Source : LE MEDIA


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