Revue de presse du 23/10/2022

                                               ENVIRONNEMENT   

Avis de l’Ademe : Voitures électriques et bornes de recharges

« En 2021, « 174 000 véhicules légers 100% électriques ont été vendus en France, 28 300 en 2016, représentant aujourd’hui une part de marché de près de 13,5% », selon l’Ademe (Agence de la transition écologique). La France a passé « le cap du million de points de charge raccordés au réseau public de distribution d’électricité » selon le gestionnaire de réseau Enedis mais seuls 66 960 points de recharge étaient « ouverts au public » à fin juillet 2022. L’Ademe s’interroge sur le bilan environnemental du véhicule électrique. Si une voiture électrique « roulant en France a un impact carbone 2 à 3 fois inférieur à celui d’un modèle similaire thermique, à condition que sa batterie soit de capacité raisonnable (< 60 kWh) », en revanche, « l’intérêt environnemental n’est pas garanti » pour des véhicules lourds ayant une batterie de taille supérieure. »

Source : Connaissance des énergies

EUROPE

Les Pays-Bas se retirent du Traité sur la charte de l’énergie. Et la France ?

« Ce mardi 18 octobre 2022, le ministre néerlandais du Climat et de l’Énergie Rob Jetten a annoncé que les Pays-Bas avaient décidé de se retirer du Traité sur la Charte de l’énergie (TCE), ce traité nocif qui retarde, renchérit ou bloque la transition énergétique. Après l’Espagne la semaine passée, avant la Pologne et peut-être d’autres pays européens, cette décision augmente la pression sur la France. Alors que les États-membres de l’UE devront se prononcer d’ici à mi-novembre sur le projet de réforme du TCE, ces décisions illustrent combien ce nouveau TCE n’est pas acceptable. Les Pays-Bas, poursuivis par deux fois au titre du TCE pour leur décision de fermer les centrales au charbon, montrent la voie : pour le Collectif national Stop CETA – Mercosur, la France doit se retirer du TCE comme le réclament des milliers d’activistes qui ont écrit ces derniers jours aux ministres français concernés. »

Source : UP

FRANCE

Cabinets de conseil : l’Elysée tarde à rendre publics les contrats du premier quinquennat d’Emmanuel Macron

« Malgré un avis favorable de la Commission d’accès aux documents administratifs, la présidence de la République n’a pas communiqué au « Monde » la liste et le contenu des missions menées depuis 2017. »

Source : Le Monde

‌Aux origines de l’effondrement du service public de santé

« Considéré jusqu’au début des années 2000 comme le meilleur du monde, le service public de santé français avec ses deux piliers, l’hôpital public et les professionnels de santé de premier recours, s’effondre peu à peu. Cet article porte sur l’analyse structurelle de cette destruction progressive et dresse le tableau alarmant de l’évolution de la démographie des soignants. »

Source : LVSL

La Coop des masques n’aurait pas dû mourir

« Nous sommes au début de la huitième vague de la pandémie de Covid-19 et la Coop de Masques est en dépôt de bilan. Comment en est-on arrivé là ? Au début de la pandémie de Covid-19, l’État voulait créer une capacité de production de masques qui nous garantisse une autonomie sanitaire. Les prévisions de commandes de masques ont été la base des prévisions des producteurs qui se sont lancés dans cette activité ainsi de ceux qui les ont financés, dans le public comme dans le privé. »

Source : ATTAC

Aux sources du vote FN/RN : la fabrique d’un « peuple de droite »

« Dans ce nouvel épisode, on discute avec la sociologue Violaine Girard du vote pour l’extrême droite mais sous un angle un peu inhabituel : celui des politiques industrielles et d’aménagement urbain qui ont contribué à façonner un « peuple de droite ». Dans son livre « Le vote FN au village », elle montre en effet à quel point le vote pour le FN/RN doit être lu, dans certains territoires du moins, comme le prolongement de toute une constellation d’attitudes, d’aspirations et de valeurs liées à des initiatives portées par les pouvoirs publics. Ces derniers ont cherché à implanter de nouvelles industries en contournant les solidarités collectives (notamment syndicales), mais aussi ont mené – sans le dire explicitement – des politiques de peuplement visant à construire ou maintenir un entre-soi blanc. »

Source : Spectre Media

Massacre du 17 octobre 1961 : la fabrique d’un long silence

« Emmanuel Macron n’a pas reconnu un “crime d’État” à l’occasion du soixantième anniversaire du massacre du 17 octobre 1961. Mais “des crimes inexcusables pour la République”, “commis sous l’autorité de Maurice Papon”. Son communiqué a été diffusé après sa venue, le 16 octobre, sur le pont de Bezons d’où précisément, parmi d’autres ponts de la capitale, des Algériens ont été jetés à la Seine, il y a 60 ans lors d’un jour de manifestation pacifique organisée par le FLN contre le couvre-feu imposé aux Algériens: entre 200 et 300 morts. La répression d’octobre 1961 a d’abord fait l’objet d’un puissant déni, et d’occultations habiles. 60 ans plus tard, faut-il cibler Papon, préfet de police à Paris et ancien collaborateur Nazi ? Rouvrir les archives ? L’histoire de la plus violente répression d’une manifestation de rue en France est aussi celle d’un silence. »

Source : France Culture

La France a autorisé l’exportation vers la Chine, la Russie et l’Egypte de technologies pouvant être détournées à des fins militaires

« Selon ce document de 39 pages que Disclose s’est procuré, l’État français aurait accordé 4 040 licences d’exportation de biens à double usage (BDU), du matériel destiné à un usage civil ou militaire, en 2021 pour 9 milliards €. D’après un classement établi par nos soins, la Chine et la Russie arrivent respectivement à la première et à la troisième place des principaux bénéficiaires de ces licences. Alors que la Chine est accusée de surveiller sa population et de réprimer les Ouïghours, la France lui a accordé 30 licences de la catégorie 5, soit la famille la plus sensible des BDU : « télécommunications et sécurité de l’information ». Pour la Russie, l’État français a essentiellement délivré des autorisations pour l’exportation de technologies liées au nucléaire civil (206 millions € sur un total de 642 millions €). »

Source : Disclose

GÉOPOLITIQUE

L’Espagne veut augmenter ses dépenses militaires de plus de 25% en 2023

« Dans le détail, le montant du budget espagnol de la Défense devrait donc passer de 10,1 à 12,8 milliards d’euros. À l’enveloppe de 7,9 milliards destinée au ministère [soit +6,5% par rapport à 2022] viendront s’ajouter 4,9 milliards provenant d’une enveloppe devant financer les « programmes spéciaux de modernisation » [+72%], ce qui contribuera à « créer directement ou indirectement 22’667 emplois » au sein de la base industrielle et technologique de défense [BITD] espagnole. » [La litanie continue…]

Source : Opex 360

Qui gagne la guerre de l’énergie ?

« Impatients de renoncer aux combustibles russes pour asphyxier le Kremlin, les pays européens ont improvisé des solutions de rechange. Ils paient désormais leur impréparation : envolée des prix, ralentissement économique, nouvelles allégeances diplomatiques. Les États-Unis, eux, se frottent les mains… »

Source : Le Monde Diplomatique

MATIÈRES PREMIÈRES

Non, la France n’est pas indépendante grâce au nucléaire

« L’« indépendance énergétique française » acquise grâce au nucléaire n’est qu’un mensonge d’État, estime l’auteur de cette tribune. Le gouvernement répète ce mantra pour justifier la construction de nouveaux réacteurs. »

Source : Reporterre

Pourquoi l’OPEP+ baisse ses extractions de 2 millions de barils par jour ?

« La réunion de l’OPEP+ aura duré 30 minutes. La décision est tombée : -2 millions de barils par jour en moins sur les marchés. Officiellement, le motif est « l’incertitude qui entoure les perspectives de l’économie mondiale et du marché pétrolier ». Comprenez : avec la récession qui arrive, mieux vaut baisser les extractions avant que les prix ne s’écroulent. »

Source : 2000 Watts

RÉFLEXION

Data centers, câbles sous-marins… le numérique dépend d’un capitalisme sauvage

« Dans « À bout de flux », l’historienne Fanny Lopez montre comment le numérique siphonne l’électricité des réseaux publics à des fins essentiellement capitalistiques. Dans son ouvrage À bout de flux, paru aux éditions Divergences, l’historienne Fanny Lopez revisite ce moment charnière pour comprendre comment et pourquoi, en une vingtaine d’années à peine, les géants du numérique — les bien connus Gafam en tête — ont pu supplanter à ce point la maîtrise étatique des télécommunications. Pour démêler ce qu’elle nomme « la rouerie infernale de la mégamachine », elle propose d’en revenir à la base : « L’infrastructure et ses câbles. » »

Source : Reporterre

« L’idéologie du Bitcoin refuse l’existence même de l’État »

« Membre des “Économistes atterrés”, David Cayla n’a pas voulu se rendre à Surfin’Bitcoin, la première conférence européenne dédiée à la cryptomonnaie. Il explique pourquoi et expose sa vision du bitcoin, critiquant sans détours l’idéologie derrière cette monnaie numérique. »

Source : Capital

SOCIETÉ

Nos angoisses écologiques nous poussent-elles à faire moins d’enfants ?

« Les médias évoquent désormais régulièrement la notion d’éco-anxiété. Certains développent notamment l’idée que les angoisses écologiques puissent remettre en cause chez les plus jeunes générations l’envie d’avoir des enfants, par exemple par souci de contribuer le moins possible aux dégradations environnementales ou par inquiétude des répercussions de ces dernières sur le bien-être des générations futures. »

Source : Esprits animaux

VUES D’AILLEURS

Les Piliers de la Création sublimés par le JWST

« Le télescope spatial James Webb a tourné son oeil infrarouge de 6,5 m de diamètre vers les célébrissimes Piliers de la Création, au cœur de la nébuleuse de l’Aigle (Messier 16). Le résultat est extraordinaire. »

Source : Ciel et Espace

ÉCONOMIE

Interview de Michael Roberts sur le « Nobel » d’économie

« Les lauréats de cette année, Ben Bernanke, ancien directeur de la Réserve fédérale, et deux autres économistes, Douglas Diamond et Philip Dybvig, appartiennent à ces deux catégories. Bernanke remporte le prix parce qu’il a apparemment sauvé le système bancaire de l’effondrement total pendant le crash financier mondial. Pourtant, de nombreuses banques et établissements de crédit hypothécaire ont fait faillite et les principales économies n’ont pas retrouvé leur croissance tendancielle antérieure. Diamond et Dybvig ont développé une thèse selon laquelle les banques pourraient faire faillite si les déposants perdaient confiance en elles et s’il y avait une ruée sur les banques – ce qui n’est guère une révélation. Sur la base de ces critères, John Maynard Keynes n’aurait jamais reçu le prix, et encore moins Marx. » [J’avoue que quand j’ai vu ça – Bernanke « Nobel » – j’ai cru à une blague.]

Source : CADTM

Baromètre éco – Indicateurs économiques et sociaux 2022

« Dette publique, dividendes, financement de la Sécurité sociale, part des importations dans notre empreinte carbone, inégalités de patrimoine, pauvreté, chômage… Les statistiques, les données économiques et sociales sont nombreuses, et on peut rapidement se perdre dans l’océan des chiffres. Ce livret a pour objectif d’équiper les militant·e·s avec des chiffres clairs et expliqués clairement. Il vise à épauler l’action revendicative, à servir de référence sur les grands enjeux économiques. Il a aussi pour but de donner un autre son de cloche que celui qui est majoritairement propagé dans le pays. L’économie, c’est l’affaire de toute la CGT. Comprendre les chiffres pour mener la bataille des idées, convaincre et construire les alternatives… voilà l’ambition de ce baromètre, dont voici la troisième édition. »

Source : CGT


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