Sergueï Lavrov dénonce l’extraterritorialité du droit américain comme moyen de pression

 

Sergueï Lavrov lors d’une conférence de presse à Helsinki (Finlande) le 3 mars 2020 (image d’illustration).© Markku Ulander / Lehtikuva Source: AFP

Le ministre russe des Affaires étrangères fustige les lois extraterritoriales américaines employées, selon lui, dans le but de soumettre des pays tiers et leurs partenaires commerciaux à des sanctions économiques.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov était l’invité de l’émission Vesti sur la chaîne Rossia, le 22 août. L’entretien fut l’occasion d’aborder les mesures imposées par les Etats-Unis à travers le monde via des lois extraterritoriales, c’est-à-dire des législations nationales dont les effets s’appliquent à un pays étranger – sur décision unilatérale des Etats-Unis.

Selon Sergueï Lavrov, l’administration américaine a récemment adopté un certain nombre de mesures visant à se défaire d’obligations internationales multilatérales : «Le phénomène des sanctions extraterritoriales fait partie de cette série. Lorsque les Etats-Unis décident que la Chine est une menace parce qu’elle vend trop aux Etats-Unis et achète trop peu, les Américains imposent des restrictions sur les importations en provenance de Chine.»

Cette politique de pression économique vise aussi le Venezuela de Nicolas Maduro et se manifeste à travers sanctions imposées à l’Iran, «bien qu’il fasse ce qu’il a accepté dans le cadre de l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien» qualifié de «mauvais accord» par Donald Trump et duquel il avait retiré les Etats-Unis en mai 2018.

En outre, les Etats-Unis n’hésitent pas à menacer des pays tiers en les soumettant à l’injonction de ne «pas commercer avec les Etats que les Etats-Unis veulent isoler», poursuit Sergueï Lavrov. Le ministre dénonce également les gouvernants américains qui ont annoncé qu’ils «n’honoreraient pas leurs obligations. Et les obligations étaient de ne pas imposer de sanctions contre l’Iran, de lever les sanctions existantes et de permettre à l’Iran de participer pleinement au commerce international et aux échanges économiques». «Paradoxal et maladroit», conclut Sergueï Lavrov.


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