83 organisations envoient un appel urgent aux procédures spéciales de l’ONU sur le meurtre délibéré d’Ahmad Erekat

    83 organisations envoient un appel urgent aux procédures spéciales de l’ONU sur l’assassinat volontaire d’Ahmad Erekat, demandant que la justice internationale et la responsabilité de la politique israélienne de « tirer pour tuer » soient reconnues

15 juillet 2020 – Communiqué conjoint, 13 juillet 2020

 

Lundi 13 juillet 2020, 83 organisations de la société civile palestinienne, régionale et internationale de 16 pays ont soumis un appel urgent commun aux procédures spéciales de l’Organisation des Nations unies (ONU) concernant l’exécution extrajudiciaire et l’homicide volontaire d’Ahmad Mustafa Erekat, 26 ans, par les forces d’occupation israéliennes, en coopération avec la famille Erekat, demandant instamment que la justice internationale et la responsabilité de la politique israélienne de « tirer pour tuer » visant les Palestiniens soient établies.

Le mardi 23 juin 2020, les forces d’occupation israéliennes ont tué Ahmad Erekat, 26 ans, un résident d’Abu Dis, à l’est de Jérusalem au checkpoint « Conteneur » en Cisjordanie occupée. Ahmad a été abattu par des soldats israéliens par la force létale, en l’absence de nécessité et sans qu’il ne représente une menace à leur vie ou des blessures graves. Il a ensuite été livré à lui-même pendant une heure et demie, saignant jusqu’à la mort tandis que les forces d’occupation israéliennes lui ont refusé l’accès aux soins médicaux malgré la présence d’une ambulance israélienne sur les lieux. Elles ont également empêché une ambulance du Croissant-Rouge palestinien d’atteindre Ahmad.

Ahmad appartenait à une fratrie de cinq enfants et avait une entreprise de t-shirts. Le mariage de sa sœur, pour lequel il faisait des courses et s’occupait des préparatifs de dernière minute, devait avoir lieu le même jour. La sœur d’Ahmad, Iman, portait déjà sa robe de mariée lorsqu’elle a appris que son frère avait été tué. Ahmad lui-même devait se marier avec Lubna en septembre. En mai, son mariage avait été reporté en raison de la COVID-19.

Le lendemain du meurtre d’Ahmad, le mercredi 24 juin 2020, l’armée israélienne a diffusé une vidéo montrant Ahmad percutant sa voiture au point de contrôle avant d’être abattu par les soldats israéliens. Dans les premières images diffusées, Ahmad est flou lorsqu’il sort de sa voiture. En rendant Ahmad flou, les forces d’occupation israéliennes semblent avoir cherché à jeter le doute sur les circonstances dans lesquelles il a été tué par balle. Ceci suit un schéma de tentatives de l’armée et des médias israéliens pour obscurcir la vérité sur l’usage généralisé et systématique de la force meurtrière par les forces d’occupation israéliennes contre les Palestiniens, notamment par le biais d’images vidéos inexactes cherchant à justifier les meurtres (1). Suite aux demandes de la famille d’Ahmad, l’armée israélienne a diffusé les images dans lesquelles Ahmad n’est pas flou. La deuxième vidéo montre clairement qu’Ahmad n’était pas armé et qu’il levait les mains en l’air, ne représentant aucune menace pour les soldats israéliens lourdement armés ou pour toute autre personne dans la zone.

Depuis son assassinat, le corps d’Ahmad a été retenu par les autorités d’occupation israéliennes à titre de punition collective illégale. Au début du mois de juillet 2020, 63 corps de Palestiniens continuent d’être retenus par les autorités d’occupation israéliennes, privant les victimes palestiniennes d’un enterrement digne et approprié tout en prolongeant les souffrances de leurs familles comme traitement cruel, inhumain et dégradant.

Cet appel conjoint urgent aux procédures spéciales des Nations unies demande aux rapporteurs spéciaux des Nations unies de condamner l’exécution extrajudiciaire et l’assassinat délibéré d’Ahmad Erekat par les forces d’occupation israéliennes et demande instamment à la justice internationale de rendre compte des violations généralisées et systématiques des droits de l’Homme commises contre le peuple palestinien.

Cet appel a été préparé à la suite d’une demande de la famille Erekat, qui a exhorté les organisations des droits de l’Homme et la société civile à faire appel conjointement aux procédures spéciales des Nations unies afin de plaider publiquement en faveur de la justice et de l’obligation de rendre des comptes pour Ahmad et tous les Palestiniens tués par les forces d’occupation israéliennes.

En vertu du droit international, le meurtre d’Ahmad Erekat constitue une exécution extrajudiciaire et un homicide volontaire, ce qui engage la responsabilité pénale individuelle pour crime de guerre devant la Cour pénale internationale (CPI). Ahmad est le 21e Palestinien tué par les forces d’occupation israéliennes dans l’ensemble du Territoire Palestinien occupé au cours du premier semestre 2020 (2). Moins d’un mois avant l’assassinat d’Ahmad, les forces d’occupation israéliennes ont tué Iyad Al-Hallaq à Jérusalem-Est occupée alors qu’il se rendait à un centre de jour pour personnes handicapées dans la vieille ville, ce qui équivaut à une exécution extrajudiciaire, un assassinat délibéré et un crime de guerre.

Les assassinats d’Ahmad Erekat et d’Iyad Al-Hallaq, ainsi que de nombreux Palestiniens, doivent être compris dans le contexte de la politique israélienne de « tirer pour tuer », généralisée et systématique, qui vise les Palestiniens des deux côtés de la Ligne verte. Dans l’ensemble, Al-Haq a documenté une escalade dans l’utilisation de la force meurtrière par Israël contre les Palestiniens au cours des cinq dernières années, ce qui a entraîné le meurtre de 754 Palestiniens par les forces d’occupation israéliennes dans le territoire palestinien occupé depuis octobre 2015 (3). L’impunité omniprésente d’Israël doit être considérée comme faisant partie intégrante de son régime institutionnalisé d’oppression raciale systématique et de domination sur le peuple palestinien, qui constitue le crime d’apartheid.

Depuis le meurtre, le corps d’Ahmad a été retenu par les autorités d’occupation israéliennes, une punition collective illégale, prolongeant ainsi les souffrances de sa famille et lui refusant un enterrement digne. Les forces d’occupation israéliennes continuent de retenir les corps de 63 Palestiniens, sous prétexte de les utiliser comme « monnaie d’échange ». De plus, les corps d’au moins 253 Palestiniens croupissent, sans avoir été identifiés, dans les « cimetières des nombres » d’Israël. En 2016, le Comité des Nations unies contre la torture a considéré que la pratique consistant à retenir les corps des Palestiniens équivalait à des mauvais traitements interdits, et a appelé Israël, la puissance occupante, à « prendre les mesures nécessaires pour restituer les corps des Palestiniens qui n’ont pas encore été rendus à leurs parents dès que possible afin qu’ils puissent être enterrés conformément à leurs traditions et coutumes religieuses, et pour éviter que des situations similaires ne se reproduisent à l’avenir » (4).

En conséquence, les organisations en ont appelé d’urgence à la justice internationale pour mettre fin à l’impunité israélienne et ont exhorté les experts des droits de l’Homme des Nations unies à condamner publiquement le meurtre d’Ahmad Erekat, à demander la libération inconditionnelle du corps d’Ahmad ainsi que des corps de tous les Palestiniens retenus à titre punitif par les autorités d’occupation israéliennes, et à appeler Israël, la puissance occupante, à réviser ses règles d’engagement pour l’utilisation de tirs réels.

Les organisations ont également appelé les procédures spéciales à « reconnaître que la politique israélienne de tir à volonté systématique contribue au maintien du régime d’apartheid israélien d’oppression raciale systématique et de domination sur l’ensemble du peuple palestinien, qui, inscrit dans un système d’impunité, empêche les Palestiniens de contester efficacement les politiques et pratiques d’apartheid d’Israël ». Comme le souligne la famille Erekat, « ces meurtres ont lieu dans un contexte plus large d’apartheid et d’expansion coloniale » (5).

Les organisations ont soutenu les appels de la famille Erekat en faveur de la justice internationale y compris pour la reconnaissance de la politique de « tirer pour tuer » d’Israël. Elles ont demandé que les procédures spéciales des Nations unies exhortent les États tiers à activer les mécanismes de juridiction universelle pour juger les auteurs présumés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans leurs propres juridictions, et à demander « l’ouverture immédiate, sans plus attendre, d’une enquête complète, approfondie et exhaustive de la CPI sur la situation dans l’État de Palestine ».

Enfin, les groupes ont exhorté « les États membres et l’ONU dans son ensemble à s’attaquer aux causes profondes qui prolongent l’oppression palestinienne, notamment en mettant fin à l’occupation prolongée et à l’annexion illégale de Jérusalem par Israël, en levant la fermeture de Gaza avec effet immédiat et en démantelant le régime d’apartheid d’Israël sur l’ensemble du peuple palestinien, afin de faire respecter les droits du peuple palestinien à l’autodétermination et au retour dans leurs foyers, sur leurs terres et dans leurs biens, comme le prévoit le droit international ».

Les organisations ont adressé leur appel à cinq rapporteurs spéciaux des Nations unies, dont le rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme dans le territoire palestinien occupé depuis 1967, le rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, le rapporteur spécial sur le droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible, le rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, et le rapporteur spécial sur les formes contemporaines de racisme.

Lire l’appel urgent conjoint en entier ici.

Les organisations signataires

Coalitions palestiniennes

Palestinian Human Rights Organizations Council (PHROC), comprenant :
1. Addameer Prisoner Support and Human Rights Association
2. Al Mezan Center for Human Rights
3. Al-Haq – Law in the Service of Man
4. Aldameer Association for Human Rights
5. Defense for Children International (DCI) – Palestine
6. Hurryyat – Center for Defense of Liberties and Civil Rights
7. Jerusalem Legal Aid and Human Rights Center (JLAC)
8. Muwatin Institute for Democracy and Human Rights – Observer
9. Palestinian Centre for Human Rights (PCHR)
10. Ramallah Center for Human Rights Studies (RCHRS)
11. The Independent Commission for Human Rights (Ombudsman Office) – Observer
Palestinian Non-Governmental Organizations Network (PNGO), comprenant :
12. Al-Montada Cultural Forum Center
13. Alrowwad Cultural and Arts Society
14. An-Najda Society for the Development of Palestinian Women
15. Applied Research Institute-Jerusalem (ARIJ)
16. Arab Agronomists Association (AAA)
17. Arab Center for Agricultural Development (ACAD)
18. Early Childhood Resource Center (ECRC)
19. General Union of Palestinian Engineers
20. Human Rights and Democracy Center – SHAMS
21. MA’AN Development Center
22. MUSAWA – The Palestinian Center for the Independence of the Judiciary and the Legal Profession
23. Palestinian Center for Development and Media Freedoms – MADA
24. Palestinian Counseling Center (PCC)
25. Women’s Studies Centre (WSC)
26. Women’s Centre for Legal Aid and Counselling (WCLAC)
27. Young Women’s Christian Association (YWCA) – Palestine

Autres organisations palestiniennes

28. Civic Coalition for Palestinian Rights in Jerusalem (CCPRJ)
29. Filastiniyat
30. Palestine Land Society
31. Palestine News Network (PNN)
32. Palestinian Culture Center
33. Palestinian Federation of Women’s Action Committees
34. Tasamuh Arab Network
35. The Palestine Institute for Public Diplomacy (PIPD)

Organisations régionales

36. BDS Kuwait
37. BDS Maroc
38. Cairo Institute for Human Rights Studies (CIHRS)
39. Kuwaiti Society for Human Rights
40. Tunisian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel (TACBI)

Organisations internationales

41. Adalah Justice Project
42. Alternative Refugee Center
43. American-Arab Anti-Discrimination Committee (ADC)
44. Americans and Palestinians for Peace (AMPAL)
45. Association « Pour Jérusalem »
46. Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine
47. Association France Palestine Solidarité (AFPS)
48. Australians for Palestine
49. Canada Boat to Gaza
50. Canadian BDS Coalition
51. Canadian Foreign Policy Institute
52. Canadians for Peace and Justice in Kashmir
53. Center for Constitutional Rights
54. Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine
55. Cooperazione Per Lo Sviluppo Dei Paesi Emergenti (COSPE)
56. Dream Defenders
57. Educators for Justice
58. European Legal Support Center (ELSC)
59. Eyewitness Palestine
60. Friends of Sabeel North America (FOSNA)
61. Housing and Land Rights Network – Habitat International Coalition
62. Institute for Policy Studies, New Internationalism Project
63. International Federation for Human Rights (FIDH)
64. Jewish Voice for Peace
65. Just Peace Advocates
66. Lawyers for Palestinian Human Rights (LPHR)
67. Le Mouvement de la Paix
68. Ligue des droits de l’Homme – LDH France
69. Middle East Center for Justice and Peace of South Central Pennsylvania
70. MPower Change
71. Oakville Palestinian Rights Association (OPRA)
72. Palestine Solidarity Network – Edmonton
73. Palestinian and Jewish Unity (PAJU)
74. Palestinian Youth Movement – North America
75. Peace Alliance Winnipeg
76. Plateforme des ONG françaises pour la Palestine (comprenant plus de 40 membres)
77. Researching the American-Israeli Alliance (RAIA)
78. The Rights Forum
79. US Campaign for Palestinian Rights
80. US Palestinian Council
81. Venezuelan Workers Solidarity
82. War Resisters League
83. Women for Palestine

(1) Voir par exemple Al-Haq, Al-Haq Refutes Israeli Army and Media Claims on the Killing of Volunteer First Responder Sajed Mizher in Dheisheh Refugee Camp, 8 avril 2019, disponible sur : http://www.alhaq.org/advocacy/6070.html.
(2) Chiffres fournis par le département d’observation et documentation d’Al-Haq, couvrant la période du 1er janvier 2020 au 1er juillet 2020.
(3) Chiffres fournis par le département d’observation et documentation d’Al-Haq, couvrant la période du 1er octobre 2015 au 1er juillet 2020.
(4) Comité de l’ONU contre la Torture, Concluding observations on the fifth periodic report of Israel (3 juin 2016) UN Doc CAT/C/ISR/CO/5, para. 43.
(5) Jadaliyya, ‘’Press Release : Erekat Family Statement on the Extrajudicial Killing of Its Son, Ahmad Erekat’’, 29 juin 2020, disponible sur : https://www.jadaliyya.com/Details/41352.

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بيان صحفي مشترك

للنشر الفوري

83 منظمة توجه نداء عاجلا إلى الإجراءات الخاصة للأمم المتحدة بشأن مقتل أحمد عريقات, وتحث على تحقيق العدالة الدولية ومحاسبة الاحتلال الإسرائيلي لسياسته الممنهجة لإطلاق النار بقصد القتل

التاريخ: 13 تموز / يوليو 2020

في يوم الإثنين, 13 تموز / يوليو 2020, وجهت 83 مؤسسة فلسطينية, إقليمية ودولية من مؤسسات المجتمع المدني في 16 دولة, وبالتعاون مع أسرة عريقات, نداء عاجلا مشتركا إلى الإجراءات الخاصة للأمم المتحدة بشأن قتل قوات الاحتلال الإسرائيلية ابنها أحمد مصطفى عريقات, البالغ من العمر 26 عاما, عمدا وإعدامه خارج نطاق القضاء, وحثتهم على تحقيق العدالة الدولية وإخضاع السياسة التي تنتهجها إسرائيل في إطلاق النار بقصد قتل الفلسطينيين / ات للمساءلة والمحاسبة.

ففي يوم الثلاثاء ، 23 حزيران / يونيو 2020 ، قتلت قوات الاحتلال الإسرائيلية أحمد عريقات ، وهو من سكان أبو ديس شر فقد أطلق الجنود الإسرائيليون النار على أحمد وقتلوه باستخدام القوة المميتة دون وجود ضرورة تستدعي قتله, ودون أن يشكل تهديدا لحياتهم أو إلحاق إصابات خطيرة بهم. ترك أحمد, بعد إطلاق النار عليه, ينزف على الأرض لمدة ساعة ونصف, حيث حرمته قوات الاحتلال الإسرائيلية من الحصول على الرعاية الطبية على الرغم من وجود سيارة إسعاف إسرائيلية في مسرح الحادثة. كما منعت تلك القوات سيارة إسعاف تابعة لجمعية الهلال الأحمر الفلسطيني من الوصول إلى أحمد.

أحمد ، ابنٌ من خمسة أبناء ، كان يعمل في تجارة القمصان الخفيفة. في يوم استشهاده ، كان من المقرر أن يُعقد حفل زفاف شقيقته ، حيث كان أحمد يُجري ما تبقّى من التحضيرات الحالات وكانت شقيقة أحمد ، إيمان ، قد ارتدت فستان زفافها عندما تنامىإ كما كان زواج أحمد من خطيبته لبنى مقررًا في شهر أيلول / سبتمبر ، بعد تأجيله من شهر أيار / مايو بسببوران

وفي يوم الأربعاء, 24 حزيران / يونيو 2020, وهو اليوم الذي تلا استشهاد أحمد, نشر جيش الاحتلال الإسرائيلي تسجيل فيديو يزعم أنه يظهر أحمد وهو يقتحم بسيارته الحاجز قبل أن يطلق الجنود الإسرائيليون النار عليه . وفي الفيديو ذاته ، تَظهر صورة أحمد مشوّشة عند خروجه من سيارته. ويبدو أن قوات الاحتلال الإسرائيلية ، ومن خلال طمس صورة أحمد ، سعت إلى إثارة الشكوك حول الظروف التي أحاطتق بإاتا يتماشى هذا الأسلوب مع نمط دأب فيه جيش الاحتلال الإسرائيلي ووسائل الإعلام الإسرائيلية على السعي إلى حجب الحقيقة عما تستخدمه قوات الاحتلال الإسرائيلية من قوة مميتة على نطاق واسع وممنهج بحق الفلسطينيين / ات, وذلك بطرق عديدة مثل نشر تسجيلات الفيديو التي تجانب الصواب من أجل تسويغ أعمال القتل وتبريرها. [1] وعقب المطالبات التي رفعتها أسرة أحمد ، نشر جيش الاحتلال الإسرائيلي تسجيل الفيديوتظهر فيه صورة أحمد دون تشويش. ويبين تسجيل الفيديو الثاني بوضوح أن أحمد لم يكن مسلحا وأنه كان يرفع يديه للأعلى ولم يشكل أي تهديد للجنود الإسرائيليين المدججين بالسلاح أو لأي أحد آخر في المنطقة عند إطلاق النار عليه.

بموجب أحكام القانون الدولي, يرقى قتل أحمد عريقات إلى مرتبة القتل العمد والإعدام خارج نطاق القضاء , مما يفضي إلى نشوء مسؤولية جنائية فردية عنه باعتباره جريمة حرب تدخل في اختصاص المحكمة الجنائية الدولية التي دخل نظامها حيز التنفيذ بالنسبة لفلسطين في 13 حزيران / يونيو 2014. أحمد هو الفلسطيني الواحد والعشرون الذي يقتل على يد قوات الاحتلال الإسرائيلية في الأرض الفلسطينية المحتلة خلال النصف الأول من عام 2020. [2] فقبل ما يقل عن شهر واحد من استشهاد أحمد , قوات الاحتلال الإسرائيلية قتلت إياد الحلاق في القدس dité المحتلة بينما كان في طريقه إلى مركز نهاري للأشخاص ذوي الإعاقة في البلدة القديمة ، فيما يرقى إلى قتل عمد وإعدام خارج نطاق القضاء وجريمة حرر.

ينبغي فهم أعمال القتل التي طالت أحمد عريقات وإياد الحلاق , وعدد لا يحصى من الفلسطينيين / ات, ضمن سياق السياسة التي تنتهجها إسرائيل على نطاق واسع على صعيد إطلاق النار بقصد القتل , وهي سياسة تستهدف الفلسطينيين / ات على كلا جانبي الخط الأخضر. وعلى وجه العموم, وثقت مؤسسة الحق تصاعدا في وتيرة سياسة إسرائيل في استخدام القوة المميتة بشكل متعمد بحق الفلسطينيين / ات على مدى الأعوام الخمسة المنصرمة, مما أسفر عن قتل 754 فلسطينيا / فلسطينية على يد قوات الاحتلال الإسرائيلية في الأرض الفلسطينية المحتلة منذ شهر تشرين الأول / أكتوبر 2015. [3] ويجب النظر إلى استفحال ثقافة الإفلات من العقاب التي تتمتع بها إسرائيل على أنها جزء أصيل ولا يتجزأ من نظامها المؤسس القائم على الاضطهاد العنصري الممنهج وبسط الهيمنة على أبناء الشعب الفلسطيني , ما يشكل جريمة وهو الفصل العنصري .

وكعقوبة جماعية لا وجه مشروع لها, لا تزال سلطات الاحتلال الإسرائيلية تحتجز جثمان أحمد منذ استشهاده, كإجراء عقابي, مما يطيل من أمد المعاناة التي تتكبدها أسرته ويحرمه من مراسم دفن تكفل كرامته وتصونها. تواصل سلطات الاحتلال الإسرائيلية احتجاز جثامين 63 فلسطينيًا ، لاستخدامهم ك « أوراق مساومة » سياسية. وفضلا عن ذلك, لا تزال جثامين ما لا يقل عن 253 فلسطينيا محتجزة في ما يسمى ب « مقابر الأرقام » التي تقيمها إسرائيل, حيث لا يسمح لذويهم التعرف عليهم وبالتالي, لم تحدد هويات أصحابها بعد. وفي العام 2016 ، اعتبرت لجنة الأمم المتحدة لمناهضة التعذيب أن ممارسة احتجاز جثامين الفلسطينيين ترقى إلى ضروب سول الم ودعت اللجنة إسرائيل ، القوة القائمة بالاحتلال ، إلى « [4]

وبناء على ما تقدم, دعت المؤسسات إلى تحقيق العدالة والمساءلة الدوليتين بشكل عاجل من أجل وضع حد لإفلات إسرائيل من العقاب, وحثت خبراء الأمم المتحدة المعنيين بحقوق الإنسان على إدانة قتل أحمد عريقات علنيا, والدعوة إلى تسليم جثمانه وجميع جثامين الفلسطينيين / ات التي تحتجزها سلطات الاحتلال الإسرائيلية على أساس عقابي دون قيد أو شرط ، وحث إسرائيل ، القوة القائمة بالاحتلال ،إلى مراجعة قواعد الاتيا

كما دعت المنظمات الإجراءات الخاصة إلى « الاعتراف بأن السياسة الإسرائيلية الممنهجة التي تطبقها على صعيد إطلاق النار بقصد القتل تسهم في إبقاء نظام الفصل العنصري الإسرائيلي , الذي يقوم في أساسه على الاضطهاد العنصري وفرض الهيمنة على الشعب الفلسطيني ويترسخ في نظام قوامه الإفلات من العقاب ويحول بين الفلسطينيين « وبين التصدي الفعّال لسياسات وممارسات الفصل العنصري التي تنفذها إسرائيل ». وحسبما أكدته أسرة عريقات ، « إذ تأتي جريمة إعدام الشهيد أحمد عريقات في سياق سياسات الضم والتهويد والاستا » [5]

وعلى وجه الإجمال, المؤسسات أيدت الدعوات التي أطلقتها أسرة عريقات لتحقيق العدالة وإعمال المساءلة والمحاسبة الدولية, بما يشمل سياسة إطلاق النار بقصد القتل التي تنتهجها إسرائيل . وطلبت المؤسسات الإجراءات الخاصة للأمم المتحدة أن تحث الدول الأطراف الثالثة على تفعيل آليات الولاية القضائية العالمية من أجل محاكمة الأشخاص المشتبه في ارتكابهم جرائم حرب وجرائم ضد الإنسانية ضمن نطاق ولاياتها , والدعوة الى « فتح تحقيق كامل وواف وشامل على الفور في المحكمة الجنائية الدولية , ودون مزيد من التأخير ، في الحالة في دولة فلسطين. « 

وأخيرا, حثت المؤسسات « الدول الأعضاء والأمم المتحدة بعمومهما إلى معالجة الأسباب الجذرية التي تقف وراء طول أمد الاضطهاد الواقع على الشعب الفلسطيني, بطرق منها وضع حد للاحتلال الإسرائيلي طويل الأمد والضم الذي يطال القدس دون وجه قانوني, ورفع الحصار المفروض على قطاع غزة على الفور, وتفكيك نظام الفصل العنصري الإسرائيلي المفروض على رقاب الشعب الفلسطيني, من أجل صون احترام حقوق أبناء الشعب الفلسطيني في تقرير مصيرهم والعودة إلى ديارهم وأراضيهم وممتلكاتهم, على الوجه الذي يكفله القانون الدولي لهم « .

ووجهت المؤسسات نداءها إلى خمسة من المقررين الخاصين التابعين للأمم المتحدة, وهم المقرر الخاص المعني بحالة حقوق الإنسان في الأراضي الفلسطينية المحتلة منذ عام 1967, والمقرر الخاص المعني بحالات الإعدام خارج القضاء أو بإجراءات موجزة أو تعسفا, والمقرر الخاص المعني بحق كل إنسان في التمتع بأعلى مستوى ممكن من الصحة البدنية والعقلية, والمقرر الخاص المعني بالتعذيب وغيره من ضروب المعاملة أو العقوبة القاسية أو اللاإنسانية أو المهينة والمقرر الخاص المعني بالأشكال المعاصرة للعنصرية.

اقرأ النداء العاجل المشترك هنا .

المنظمات الموقعة


Coalitions palestiniennes

Conseil des organisations palestiniennes des droits de l’homme (PHROC), comprenant:

1. Addameer Prisoner Support and Human Rights Association
2. Centre Al Mezan pour les droits de l’homme
3. Al-Haq – La loi au service de l’homme
4. Association Aldameer pour les droits de l’homme
5. Defence for Children International (DCI) – Palestine
6. Hurryyat – Centre pour la défense des libertés et des droits civils
7. Centre d’aide juridique et des droits de l’homme de Jérusalem (JLAC)
8. Institut Muwatin pour la démocratie et les droits de l’homme – Observateur
9. Centre palestinien pour les droits de l’homme (PCHR)
10. Centre Ramallah d’études des droits de l’homme (RCHRS)
11. La Commission indépendante des droits de l’homme (Bureau du Médiateur) – Observateur

Réseau des organisations non gouvernementales palestiniennes (PNGO), notamment:

12. Centre du Forum culturel d’Al-Montada
13. Société culturelle et artistique d’Alrowwad
14. Société An-Najda pour le développement des femmes palestiniennes
15. Institut de recherche appliquée – Jérusalem (ARIJ)
16. Association des agronomes arabes (AAA)
17. Centre arabe pour Développement agricole (ACAD)
18. Centre de ressources pour la petite enfance (ECRC)
19. Union générale des ingénieurs palestiniens
20. Centre des droits de l’homme et de la démocratie – SHAMS
21. Centre de développement
MA’AN 22. MUSAWA – Centre palestinien pour l’indépendance de la magistrature et la profession juridique
23. Centre palestinien pour le développement et les libertés des médias – MADA
24. Centre palestinien de conseil (PCC)
25. Centre d’études des femmes (WSC)
26. Centre d’aide et de conseil juridiques pour les femmes (WCLAC)
27. Association des jeunes femmes chrétiennes (YWCA) – Palestine

Autres organisations palestiniennes

28. Coalition civique pour les droits des Palestiniens à Jérusalem (CCPRJ)
29. Filastiniyat
30. Palestine Land Society
31. Palestine News Network (PNN)
32. Palestine Culture Centre
33. Fédération palestinienne des comités d’action des femmes
34. Tasamuh Arab Network
35. Palestine Institut pour la diplomatie publique (PIPD)

Organisations régionales

36. BDS Koweït
37. BDS Maroc
38. Institut du Caire pour les études des droits de l’homme (CIHRS)
39. Société koweïtienne des droits de l’homme
40. Campagne tunisienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (TACBI)

Organisations internationales

41. Adalah Justice Project
42. Alternative Refugee Center
43. American-Arab Anti-Discrimination Committee (ADC)
44. Américains et Palestiniens pour la paix (AMPAL)
45. Association «Pour Jérusalem»
46. ​​Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine
47. Association France Palestine Solidarité (AFPS)
48. Australians for Palestine
49. Canada Boat to Gaza
50. Canadian BDS Coalition
51. Canadian Foreign Policy Institute
52. Canadiens pour la paix et la justice au Cachemire
53. Centre for Constitutional Rights
54. Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine
55. Cooperazione Per Lo Sviluppo Dei Paesi Emergenti (COSPE)
56. Dream Defenders
57. Educators for Justice
58. European Legal Support Centre (ELSC)
59. Eyewitness Palestine
60. Friends of Sabeel North America (FOSNA)
61. Housing and Land Rights Network – Habitat International Coalition
62. Institute for Policy Studies, Nouveau projet d’internationalisme
63. Fédération internationale des ligues des droits de l’ homme (FIDH)
64. Voix juive pour la paix
65. Just Peace Advocates
66. Avocats des droits de l’homme palestiniens (LPHR)
67. Le Mouvement de la Paix
68. Ligue des droits de l’homme – LDH France
69. Centre du Moyen-Orient pour la justice et la paix du centre-sud de la Pennsylvanie
70. MPower Change
71. Oakville Palestine Rights Association (OPRA)
72. Palestine Solidarity Network – Edmonton
73. Palestine and Jewish Unit (PAJU)
74. Palestine Youth Movement – North America
75. Peace Alliance Winnipeg
76. Plateforme des ONG françaises pour la Palestine (comprenant plus de 40 membres)
77. Researching the American- Alliance israélienne (RAIA)
78. Le Forum des droits
79. Campagne américaine pour les droits des Palestiniens
80. Conseil palestinien américain
81. Solidarité des travailleurs vénézuéliens
82. Ligue des résistants à la guerre
83. Femmes pour la Palestine

 


[1] Voir , par exemple, Al-Haq, Al-Haq réfute les allégations de l’armée israélienne et des médias concernant le meurtre du premier répondant volontaire Sajed Mizher dans le camp de réfugiés de Dheisheh (8 avril 2019), disponible sur: http: //www.alhaq .org / advocacy / 6070.html .

[2] Chiffres fournis par le service de suivi et de documentation d’Al-Haq, couvrant la période du 1er janvier 2020 au 1er juillet 2020.

[3] Chiffres fournis par le service de suivi et de documentation d’Al-Haq, couvrant la période du 1er octobre 2015 au 1er juillet 2020.

[4] Comité des Nations Unies contre la torture, observations finales sur le cinquième rapport périodique d’Israël (3 juin 2016) UN Doc CAT / C / ISR / CO / 5 , par. 43.

[5] Jadaliyya, «Communiqué de presse: Déclaration de la famille Erekat sur le meurtre extrajudiciaire de son fils, Ahmad Erekat» (29 juin 2020), disponible à l’ adresse : https://www.jadaliyya.com/Details/41352 .

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