Un film-documentaire de Mustapha Kessous sur le Hirak : Algérie, mon amour sur France 5 le 26 mai

   Algérie, mon amour, le nouveau film-documentaire de Mustapha Kessous racontant une année de hirak, sera diffusé le 26 mai sur France 5 TV, en prime time, et suivi d’un débat dans le cadre de l’émission Le Monde en face, animée par Marina Carrère d’Encausse.

Le réalisateur, Mustapha Kessous

Presque une année, jour pour jour, après la fin de 20 ans de règne d’Abdelaziz Bouteflika, c’est donc toute une soirée que consacrera la chaîne française à la révolution citoyenne du 22 février. «Totalement imprévisible et loin de la violence que l’on associe habituellement aux pays ‘arabes’ comme une malédiction inéluctable, cette révolution faite de sourires a montré au monde entier qu’il était possible de se faire entendre dans la joie sans verser une goutte de sang ou presque, en marchant pacifiquement, sans casse et avec civisme, allant même jusqu’à ramasser les détritus après chaque rassemblement», écrit l’auteur et réalisateur du film dans sa note d’intention.

Dans cette œuvre documentaire, notre confrère du journal Le Monde, lui-même d’origine algérienne, ne se contente pas du rôle d’un observateur extérieur.

Il se veut témoin de l’épopée, version génération Facebook, de ses compatriotes de la rive sud de la Méditerranée. «J’ai été gagné par l’immense vague d’espoir qui réunit tous les Algériens dans leurs revendications légitimes et qui soude leur détermination.

Je me suis rendu en Algérie, aux quatre coins de cet immense territoire, pour aller à la rencontre de ce peuple si divers. J’ai alors pu mesurer concrètement ce qu’était une dictature, ce que cela signifie de vivre en dictature. Les verrous, l’oppression, la misère et l’injustice comme normes. Cette révolution, je veux en être témoin», explique-t-il.

Pour ce faire, il donne la parole à la jeunesse qui se bat depuis plus d’une année pour une deuxième indépendance, une deuxième République, tout simplement une deuxième chance de vivre dans une Algérie autre que celle de Bouteflika et sa mafia.

Parmi les premiers acteurs sur le terrain hirakiste, Mehdi, Anis, Athmane, Hania et Sonia sont les cinq Algériennes et Algériens, ayant entre 20 et 30 ans, qui ont accepté de prendre la parole sans peur et sans concession, tout au long de 70 minutes, pour défendre et ne rien lâcher des idéaux de la Révolution du sourire : liberté, démocratie, justice, égalité, etc.

Ils sont représentatifs de l’ensemble des jeunes Algériens, véritable fer de lance d’une indignation collective qui se poursuit. Enthousiastes et fiers de leurs acquis, ils ne se font pas d’illusion pour autant. Ils sont conscients qu’il leur reste un très long chemin à parcourir pour venir véritablement à bout de tout le régime autoritaire post-1962, qui continue de s’accrocher au pouvoir.

Paris /De notre bureau  Samir Ghezlaoui


 

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