Venezuela / 10 arguments à utiliser

La désinformation et la déformation de la plupart des médias contre le Venezuela et son Gouvernement provoquent un phénomène dangereux : la population qui s’informe grâce à eux prend des mensonges pour la vérité.

Pour combattre l’ignorance et argumenter solidement, l’économiste espagnol Alfredo Serrano a fait une simple liste de données à laquelle nous en avons ajouté quelques unes, pour nourrir les discussions et faire connaître la réalité du Venezuela.

1 – L’organe électoral

L’Assemblée Nationale (AN) de Venezuela, dans l’illégalité depuis 2016, que réside le député d’opposition Juan Guaidó a été élue grâce au Conseil National Electoral (CNE), le même organe grâce auquel a été élu le président Nicolás Maduro en 2013 et 2018. Aussi bien la direction de l’AN que Guaidó affirment que le CNE est une institution manipulée et prétendent ainsi que la réélection du Président est frauduleuse. Dans cette logique de l’opposition, alors, l’AN et tous ses députés, y compris Juan Guaidó, le seraient aussi.

Cependant, jusqu’à présent, il n’y a aucun document qui prouve cette accusation et par contre, les rapports des observateurs de l’Organisation des Nations Unies (ONU) disent qu’il n’y a eu aucune irrégularité dans les 25 élections qui ont été menées à bien au Venezuela pendant ces 20 dernières années.

2 – La reconnaissance

L’OEA

L’Organisation des Etats Américains (OEA) n’a pas reconnu Guaidó comme président par interim du Venezuela, c’est son secrétaire général, Luis Almagro, qui l’a fait pour son propre compte et à ses risques et périls mais pas les Etats membres de l’OEA en tant que bloc. Almagro a cherché à ce que l’OEA reconnaisse Guaidó mais la majorité des pays n’ont pas soutenu sa motion.

L’ONU

L’ONU n’a pas non plus reconnu Guaidó. Après le vote extraordinaire organisé par les Etats-Unis (USA) pour mener à bien cette action, elle a été rejetée par la majorité des Etats membres. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, l’a corroboré à plusieurs occasions et déclaré clairement dans une lettre dans laquelle il approuvait l’entrée de « l’aide humanitaire » au Venezuela à condition que celle-ci soit approuvée par le Gouvernement présidé par Nicolás Maduro.

Le pape François

Le plus haut représentant de l’Eglise Catholique dans le monde n’a pas non plus reconnu Guaidó, étant donné ce qu’il a répondu à une question qu’une journaliste lui a posée à ce sujet pendant son vol de retour du Panamá vers l’Italie.

L’Union Européenne 

Tous les pays de l’Union Européenne (UE) n’ont pas reconnu Guaidó. L’Italie, la Grèce, la Roumanie, l’Irlande, la Bulgarie, Chypre, Malte et la Slovaquie n’ont pas soutenu la motion destinée à reconnaître Guaidó. Et, en tant que bloc, l’Union Européenne n’a pas pris position.

Les autres pays

Des pays très importants géopolitiquement comme la Chine, la Russie, la Turquie, l’Iran, le Mexique et l’Afrique du Sud, en plus des pays de la Communauté des Caraïbes, du CARICOM et le PARLASUR, le parlement du MERCOSUR, ainsi que des pays comme Cuba, la Bolivie et le Nicaragua n’ont pas non plus reconnu Guaidó. 

3 – Les réserves

Le Venezuela est le pays du monde qui possède les plus importantes réserves de pétrole, le 8° en ce qui concerne les réserves de gaz, la valeur de ses réserves d’or dépasse le Produit Intérieur Brut (PIB) du Chili ou du Danemark, la valeur de ses réserves de fer dépasse le PIB du Mexique ou de l’Espagne, la valeur de ses réserves de diamants dépasse le PIB du Paraguay ou de la Bolivie. De plus, récemment, il a été prouvé que le territoire vénézuélien possède de grosses quantités de coltan, un minerai métallique.

4 – La propriété

98,5% des entreprises constituées au Venezuela sont privées, 0,5% sont des entreprises mixtes et 1% sont complètement publiques.

5 – Les médias

80% des médias sont privés au Venezuela et la plupart d’entre eux appartiennent à l’opposition.

6 – Les sanctions des Etats-Unis

Selon un article publié par le journal étasunien The New York Times, les nouvelles sanctions imposées au Venezuela par le Gouvernement de Donald Trump coûteront à l’économie vénézuélienne 11 000 000 000 de dollars de pertes de revenus du pétrole.

A cela s’ajoutent les conséquences économiques des décrets étasuniens précédemment signés : celui de de Barack Obama, approuvé le 9 mars 2015, des mesures appliquées sous le prétexte du « risque extraordinaire » que représente le Venezuela pour la sécurité des Etats-Unis, selon les dires d’ Obama. Les autres sanctions ont été prises par le Gouvernement de Trump.

7 – Les relations extérieures

La Chine est l’un des principaux partenaires et amis qui ont des relations économiques et politiques avec le Venezuela. Le Venezuela représente 40% du financement que le Gouvernement chinois accorde à toute l’Amérique Latine. 

La Russie et la Turquie sont aussi d’importants partenaires du Venezuela. Ces relations bilatérales ont été forgées pendant les Gouvernements d’Hugo Chávez et de Nicolás Maduro. 

8 – La frontière avec les Etats-Unis

Le Venezuela a une frontière avec les Etats-Unis, régie par le Traité sur les Limites Maritimes de 1978, qui fixe la frontière maritime entre les îles du Venezuela en Mer des Caraïbes et les territoires qui dépendent des Etats-Unis dans cette zone, c’est à dire Porto Rico et les Iles Vierges.

9 – L’aide humanitaire des Etats-Unis

Depuis le début des difficultés économiques consécutives au blocus des Etats-Unis, le Gouvernement de Nicolás Maduro distribue des aliments de première nécessité (riz, sucre, farine, lait, huile, céréales, entre autres) à 6 000 000 de familles dans tout le pays. Ces produits arrivent dans les foyers tous les mois grâce aux Comités Locaux d’Approvisionnement et de Production (CLAP).

L’aide humanitaire promise par les Etats-Unis et dont l’opposition dirigée par Guaidó fait la promotion dans le pays a une valeur de 20 000 000 de dollars, une somme avec laquelle on pourrait acheter seulement 1 500 000 caisses des CLAP ou approvisionner 5 000 Vénézuéliens pendant une période inférieure à 1 mois.

Il est important de savoir qu’en 2017 et 2018, l’Union Européenne et les Etats-Unis ont envoyé ensemble environ 60 000 000 de dollars « d’aide » au Venezuela, 3 fois plus que la somme annoncée récemment. Cette aide permet seulement de fournir du riz à 6% de la population.

Les 20 000 000 ni les 60 000 000 ne sont équivalents aux 23 000 000 000 de dollars que les Etats-Unis et les pays de l’Union Européenne ont fait perdre au Venezuela avec leurs sanctions économiques, un chiffre équivalent au budget que l’Espagne destine pendant 3 ans aux secteurs de la santé et de l’éducation.

10 – Les aides dont les médias ne parlent pas

Dire que Nicolás Maduro refuse l’aide extérieure est un mensonge. S’il a refusé l’aide récemment offerte par les Etats-Unis, c’est à cause de l’ingérence que constitue cette action.

Le programme de l’Organisation Panaméricaine de la Santé (OPS) pour traiter certaines maladies au Venezuela existe depuis des années dans le pays. Sur le site de l’organisation, cette aide est détaillée et il y a un accord avec le ministère de la santé du Venezuela et l’OPS qui s’est traduit par la remise de médicaments et de contraceptifs et une formation dans le domaine de la gestion des épidémies.

Seulement en janvier 2019, l’OPS a remis des médicaments pour 3 000 patients, 3 000 000 de tablettes anti-rétrovirales et du matériel pour assurer 95% de la vaccination contre la rougeole et la diphtérie.

En novembre 2018 l’ONU a approuvé 9 200 000 dollars pour des programmes humanitaires au Venezuela grâce au Fonds Commun de Réponse aux Urgences (CERF), en collaboration avec le Gouvernement vénézuélien.

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Article tiré de Bolivar Infos  le 11 février 2019

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