Vietnam / GIAP OU LE BOUCLIER DE LA LIBERTÉ

    Par : Yazid Ait Mahieddine

Le Général GIAP

Le Vietnam est une grande nation jalonnée à travers les siècles d’un long processus de résistance populaire contre les envahisseurs atteignant à son intégrité territoriale dont le dernier épisode a été marqué par la présence française et son corps expéditionnaire s’appuyant sur une caste de féodalités véritable épervier du colonialisme.

Un binôme épris de justice et de liberté a défriché le terrain du nationalisme tout d’abord sur la terre indochinoise dont les peuples subissant de plein fouet la domination coloniale et par la suite dans l’exil ou la démarche marxiste-léniniste offrait aux militants les outils de la compréhension du statut du dominé et l’irréversibilité du combat contre l’asservissement et la domination. L’exercice syndicale, le militantisme politique et le journalisme notamment le journal le paria ont été cette agora vers laquelle s’acheminait cette dynamique anti coloniale et anti impérialiste.

Et c’est au sein de ces diasporas que les luttes des Algériens pour leur indépendance convergée avec les idéaux de la libération et de la dignité humaine.

La bataille de Dien Bien Phu annonçait ainsi un tonnerre dans le corps coloniale français dévoilant la vulnérabilité de l’armée française face aux assauts du Vietminh et leur leitmotiv Di DiDiou en avant en avant,des cris qui ont trouvé écho au sein les chœurs de Mindjibalina entonné sur les monts du Djurdjura et des Aurès.

Les Algériens ont toujours tiré des leçons de la grande révolution vietnamienne d’abord par sa dimension populaire, par la nature des sacrifices des hommes et des femmes dans une guerre infernale plutôt une résistance générale ou la maîtrise du génie militaire, l’endurance et le facteur de l’effet surprise ont constitué les axes structurant cette nation en guerre.

Cette solidarité des Algériens avec la révolution s’est manifesté au début de l’agression française contre Dien Bien Phu à travers une grève des dockers d’Oran qui ont refusé de charger des armes et des munitions pour la guerre d’Indochine. en effet en juin 1950 2500 dockers d’Oran  réunis dans leur assemblée générale décident.

Un autre Algérien et pas des moindre Kateb Yacine l’un des plus grands écrivains en langue française a consacré une pièce du théâtre au père de la nation vietnamienne Ho.Chi .Minh. « L’hommeau sandale de Caoutchouc » cristallise cette symbolique dédiée à la lutte du peuple du Vietnam qui s’est affranchi tous comme l’Algérie du Joug Colonial.

Kateb Yacine horrifié par cette autre Guernica de feu et de sang a charrié sa colère tout au long de la trame dramaturgique pour vociférer les colonisateur et leur pluie de Napalm , ce napalm qui distribué comme une entité a part entière dans le texte théâtral pour dire cette responsabilité historique des colonisateurs dans l’anéantissement de la dignité humaine.

Le Général Giap héro de la guerre de l’indépendance du Vietnam et l’artisan de la déroute des américains a été toujours fasciné par la guerre de libération national trouvait toujours un moment dans son planning de visite officielle en Algérie de faire un crochet au centre familiale de Ben-Aknoun véritable havre de paix des guérilleros du tiers monde et rendre visite à l’auteur de Nedjma.

Sa visite officielle en Algérie en juin 1976 a coïncidé avec son retour de Cuba ou il a pris part aux travaux du congrès du parti communiste cubain, reçu par le président Houari Boumediene président du conseil de la révolution, Giap n’a pas cessé de louer les mérites du sursaut révolutionnaire, l’occasion lui a été donne pour se rendre sur l’autel du carré des Martyrs de la révolution au cimetière d’El-Alia.

Dans le journal Echaab de 1976 , une exhaustive couverture médiatique de l’évènement  invitait lectures à suivre la première visite officielle du Général Giap en Algérie avec une interview exclusive dans laquelle il a évoqué le processus de décolonisation en Indochine.

Par ailleurs le Général GIAP et dans le sillage de sa visite en Algérie il a rencontré les membres du parti du Polisario installé en Algérie.

Reçu le 5 janvier 1976 a l’aéroport ex maison blanche par les deux membres du conseil de la révolution Abdallah Belhouchet et Abdelhamid Latrache ,le Général Giap a salué le peuple Algérien son ancrage civilisationnel et son épique combat .Tout en rappelant l’attachement du Vietnam a  l’idéal de la réunification qui a suivi l’héroïque attaque du Têt de l’année 1975.

La visite de Giap en Algérie a été ponctuée par plusieurs haltes notamment à l’école militaire interarmes de Cherchell, l’école supérieur de la marine de Tamentfoust et à l’Enita, école nationale des ingénieurs et techniciens en Algérie.

Enfin dans un lecture analytique de la stratégie militaire du Général Giap le journaliste du quotidien Echaab Habib Alam a décrypter cette grande qualité du généralisme en s’appuyant sur ses propos publiés dans le livre « guerre du peuple armée du peuple »: « le chef est appelléa prendre l’initiative dans le domaine des opérations militaires et dans les guérillas et dans les grandes batailles des guerres conventionnelles. « L’initiative signifie l’affaiblissement de l’ennemi d’une manière continue sans lui laisser le temps d’atteindre nos positions»

Il est judicieux de rappeler que les membres du GPRA dont Krim Belkacem, Ben Youcef Benkhedda et Ahmed Benbella ont également rendu visite au Général Giap qui rappelant le a été toujours marqué par la lutte glorieux du peuple, notamment la transplantation de la guerre de libération au cœur de la capitale de l’ennemi et les grandes manifestations pacifique du 17octobre 1960.

Le président du gouvernement provisoire de la République Algérienne a solennellement honoré la mémoire du peuple Vietnamienne en déclarant que Bien Dien Phu ne fut pas seulement une victoire militaire, cette bataille a été un symbole, elle est le Valmy des peuples colonisés.

Aujourd’hui la mémoire du feu et du combat célèbre les 110 ans de la naissance du celui qui allait devenir le General Giap, un instant de ressourcement s’impose dans la pure tradition confucéenneet dicte la parfaite méditation sue les propos éternelles de Giap en 1968 aAlger: « Rien n’est plus précieux que l’indépendance et la liberté, rien ne plus précieux aussi de le droit des peuples de vive dans la dignité et de vivre dans la paix une paix véritable dans l’indépendance et la liberté, le  droit des peuples de marcher de l’avant de l’avant la tête haute dans la légalité, fier dans le respect mutuel, vers le progrès, vers la lumière».

En orateur charismatique il a vilipendé les tenant de l’ordre colonialiste «J’ai dit àdes amis que les impérialistes sont des mauvais élevés oui !nous leur avons administrés des leçons comme il faut n’est pas ! Mais ils apprennent mal les leçons bien que c’est des leçons de portée historiques !ladébâcle en Algérie , à Cuba,la débâcle cinglante au Vietnam et bien ce sont des évènements qui annoncent  et qui ont contribués a l’effondrement du colonialisme et aussi de l’effondrement inévitabledu néocolonialisme,or ces élèves-là ces mauvais élèves ont redoublés les classes».


 

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