ISLAMABAD, (Xinhua) – Le ministère pakistanais des Affaires étrangères a convoqué dimanche le Haut-commissaire adjoint indien pour mettre en garde l’Inde contre des projets d’action militaire présumés contre le Pakistan au cours des prochains jours, a annoncé un responsable.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mohammad Faisal, a déclaré à la chaîne locale de langue ourdoue Dawn News que le ministère avait remis au Haut-commissaire adjoint une note officielle pour exprimer les protestations et les objections d’Islamabad.
« L’Inde a été fermement mise en garde par le Pakistan contre tout acte imprudent », a déclaré le porte-parole, ajoutant que l’Inde devrait s’attendre à une réponse appropriée de la part du Pakistan en cas d’agression.
Cet avertissement a eu lieu peu après que le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Shah Mahmood Qureshi, a déclaré dimanche lors d’une conférence de presse que l’Inde envisageait une nouvelle action militaire contre le Pakistan pendant la troisième semaine d’avril.
« J’occupe un poste à responsabilité, je suis tout à fait conscient de ce que je dis, et je sais que la presse internationale remarquera mes propos. Nous disposons d’informations fiables selon lesquelles l’Inde serait en train d’élaborer un nouveau plan. Il y a des chances qu’une nouvelle attaque ait lieu contre le Pakistan », a affirmé le ministre.
Si l’Inde mettait ces plans à exécution, cela aurait un impact considérable sur la paix et la stabilité dans la région, a indiqué le ministre, ajoutant que le Pakistan souhaitait que la communauté internationale prenne acte de ce comportement irresponsable, et réprimande l’Inde en cas de passage à l’acte.
Les relations entre le Pakistan et l’Inde se sont tendues après un attentat-suicide qui a tué au moins 40 membres des forces de sécurité indiennes le 14 février au Cachemire sous contrôle indien. Après l’attentat, le Premier ministre indien Narendra Modi a déclaré que l’Inde adresserait « une réponse appropriée » au Pakistan.
Un peu plus tard, le 26 février, des chasseurs de combat indiens ont violé l’espace aérien pakistanais, lançant ce que l’Inde a décrit comme des frappes contre un camp d’entraînement du mouvement Jaish-e-Mohammad, une organisation militante du Cachemire soupçonnée d’être impliquée dans l’attentat-suicide.
Le Pakistan a annoncé le lendemain avoir abattu deux avions de combat indiens pour avoir empiété sur son territoire. Les forces pakistanaises ont arrêté un pilote indien, qui a par la suite été libéré en guise de geste de paix.