Au Maroc, le taux est de 2,1 homicides pour 100.000 habitants.
ETUDE – Les homicides font plus de victimes que les conflits armés selon l’étude mondiale sur les homicides publiée mardi 8 juillet par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Ainsi, 464.000 personnes dans le monde ont été victimes d’homicides en 2017, dépassant de loin les 89.000 victimes de conflits armés au cours de la même période, note l’ONUDC dans un communiqué.
Si le nombre total de personnes victimes d’homicides a augmenté au dernier quart de siècle (il s’élevait à 395.542 en 1992), le taux global d’homicides, mesuré en nombre d’homicides pour 100.000 habitants, a baissé, quant à lui, passant de 7,2 en 1992 à 6,1 en 2017.
Selon l’étude, le crime organisé est responsable de 19% de tous les homicides commis en 2017. “Depuis le début du XXIe siècle, le crime organisé a tué environ autant de personnes que tous les conflits armés du monde”, souligne l’ONUDC. “De plus, tout comme les conflits armés, le crime organisé déstabilise les pays, sape le développement socio-économique et porte atteinte à l’état de droit”.
Les taux d’homicides varient considérablement d’une région à l’autre et à l’intérieur d’une même région. Ainsi, le taux enregistré dans les Amériques (17,2) est le plus élevé dans la région depuis le début des relevés en 1990. Le taux enregistré en Afrique (13,0) est également supérieur à la moyenne mondiale, tandis que les taux en Asie, Europe et Océanie étaient inférieurs à la moyenne mondiale (2,3, 3,0 et 2,8 respectivement). Au Maroc, le taux d’homicides est de 2,1 pour 100.000 habitants.
La plupart des victimes d’homicide sont des hommes, mais les femmes sont plus souvent tuées par leur famille et leurs partenaires intimes. Environ 81% des victimes recensées en 2017 étaient des hommes et des garçons, et plus de 90% des suspects dans des affaires d’homicide étaient des hommes, selon la même source.
Les facteurs d’homicide mis en évidence dans l’étude incluent l’inégalité, le chômage, l’instabilité politique, la prévalence des stéréotypes de genre dans la société et la présence du crime organisé. D’après la même source, les armes à feu, les drogues et l’alcool sont des facilitateurs d’homicides.
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