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CARACAS – Le président vénézuélien Nicolas Maduro a vigoureusement condamné le dernier rapport sur son pays publié par le bureau de la Haute Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, exigeant une rectification.
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Dans une lettre adressée à Mme Bachelet et remise vendredi à Genève, il lui fait part de son « absolue condamnation » de ce rapport et appelle à la « rectification des graves erreurs, des accusations mensongères et des omissions qu’il contient ».
M. Maduro a ajouté que ce rapport, remis le 5 juillet au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies, est rempli de déclarations erronées, de fausses déclarations et de manipulations dans l’utilisation de données et de sources.
Ce rapport « s’inscrit malheureusement dans la droite ligne médiatique et politique imposée par Washington, laquelle attaque symboliquement le Venezuela », a déclaré le président vénézuélien.
La lettre relève le fait que les Etats-Unis ont « privé le Venezuela de plus de 30 milliards de dollars d’actifs pétroliers à l’étranger » et auraient « gelé ou confisqué plus de 7 milliards de dollars qui auraient dû servir à l’achat de nourriture et de médicaments ».
« Devrions-nous appeler cela une crise humanitaire ou bien évoquer l’application illégale, illégitime et criminelle de mesures coercitives unilatérales qui visent à l’effondrement de notre pays? », s’interroge M. Maduro dans sa lettre.
Mme Bachelet a visité le Venezuela du 21 au 23 juin et y a rencontré divers représentants des milieux politiques et sociaux de ce pays d’Amérique du Sud.
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