Florence Parly, la ministre des Armées, a annoncé que les forces armées françaises, soutenues par leurs partenaires, étaient parvenues à neutraliser dans le nord du Mali Abdelmalek Droukdal, mentor de plusieurs groupes djihadistes sahéliens. «Le 3 juin, les forces armées françaises, avec le soutien de leurs partenaires, ont neutralisé l’émir Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), Abdelmalek Droukdal, et plusieurs de ses proches collaborateurs, lors d’une opération dans le nord du Mali», a déclaré le 5 juin sur Twitter la ministre française des Armées, Florence Parly.
Le 3 juin, les forces armées françaises, avec le soutien de leurs partenaires, ont neutralisé l’émir Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), Abdelmalek Droukdal et plusieurs de ses proches collaborateurs, lors d’une opération dans le nord du Mali.
— Florence Parly (@florence_parly) June 5, 2020
Mentor de plusieurs groupes djihadistes sahéliens, l’Algérien Abdelmalek Droukdal était un chef historique du djihad au Maghreb. «Il commandait l’ensemble des groupes qaidistes d’Afrique du Nord et de la bande sahélienne, dont le JNIM, l’un des principaux groupes terroristes actifs au Sahel», a précisé Florence Parly dans une série de tweets à ce sujet. Le terroriste a été tué près de la frontière algérienne, a confirmé l’AFP qui, citant le ministère, précise que «plusieurs de ses proches collaborateurs» ont également été «neutralisés». Lire aussi : BARKHANE : STOP OU ENCORE ? Qui sont les djihadistes du Sahel que combat la France ? La France revendique également la capture d’un «cadre important de l’EIGS», le groupe djihadiste Daesh au Grand Sahara, rival du GSIM au Sahel et désigné ennemi numéro un par Paris.
Les opérations contre l’État islamique au Grand Sahara, l’autre grande menace terroriste dans la région, se poursuivent également. Le 19 mai dernier, les forces armées françaises ont capturé Mohamed el Mrabat, vétéran du djihad au Sahel et cadre important de l’EIGS.
— Florence Parly (@florence_parly) June 5, 2020
La force française antijihadiste Barkhane, forte de plus de 5 000 militaires, multiplie ces derniers mois les offensives au Sahel pour tenter d’enrayer la spirale de violences qui, mêlées à des conflits inter-communautaires, ont fait 4 000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, cinq fois plus qu’en 2016 selon l’ONU. Commencée sous l’égide du président François Hollande en août 2014 et en relais des opérations Serval au Mali et Epervier au Tchad, l’opération Barkhane devait permettre de sécuriser dans le Sahel et le Sahara une zone vaste comme l’Europe qui traverse l’Afrique d’ouest en est. La menace est actuellement concentrée dans la région dite des «trois frontières», au cœur d’un Etat en faillite : le Mali.
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