Noureddine Boukrouh, qui voit clair dans son jeu, décrit Zitout comme «le Goebbels de l’islamisme terroriste en recherche de fréquentabilité».
Une «guerre de position» fait rage entre les états-majors de mouvements politiques gravitant autour du Hirak. Les retombées des «combats» sont observables à l’occasion de chaque manifestation de rue.
Les déboires que connaissent certaines personnalités, en vue au sein du Mouvement populaire, trahissent les velléités d’un courant qui travaille à caporaliser le Hirak pour en faire un instrument de destruction de l’Etat national.
Les figures politiques et militantes harcelées lors des marches du 16, du 22 et du 26 février derniers donnent des indices clairs sur l’identité du commanditaire. Que ce soit Belarbi, qui prône une solution strictement interne de ce qu’il estime être une crise politique ou encore Zoubida Assoul, qui ne cache pas son attachement aux idées républicaines, pour ne citer que les plus médiatisés, ont été vertement interpellés par des manifestants surchauffés. L’ordre de les exclure du Hirak n’est pas venu d’Alger. Et les raisons sont à chercher dans leur dénonciation des tentatives d’embrigadement du Mouvement populaire, opéré de l’étranger. On aura compris que le mouvement ciblé par les critiques des politiques est Rachad et que Mohamed Larbi Zitout, qui officie à partir de Londres, en est le gourou.
Traître à son pays et compagnon de route des tueurs du GIA, Zitout règne sur une organisation criminelle, dont le seul objectif est de provoquer la destruction du pays pour édifier sur ses ruines une sorte de Khalifa Daeschiste totalement acquis aux forces du sionisme international.
La réalité abjecte de cet individu et du mouvement qu’il dirige avec de sinistres anciens cadres du GIA, contredisent radicalement les aspirations des Algériens.
Nourreddine Boukrouh le décrit comme «le Goebbels de l’islamisme terroriste en recherche de fréquentabilité». L’ancien ministre, qui a fait les frais des attaques de Zitout, histoire de le désigner à la vindicte de «ses troupes au sol», voit clair dans le jeu du terroriste qui voit dans «les démocrates, laïcs, Kabyles et même le MAK (…) les fers de lance du combat pour la chute du régime des généraux qu’il espère imminente».
Il va de soi que le plan de Zitout est de passer au poteau tout ce beau monde, comme l’avaient d’ailleurs fait les nazis en leur temps et les Ayatollahs, quelques décennies plus tard en Allemagne et en Iran. La comparaison s’arrête là, puisque Zitout «n’a ni vision, ni culture, ni capacité d’analyse, ni écrits, ni propositions». La seule exigence qu’il diffuse au sein des foules du Hirak et principalement à ses sbires en Algérie est une «remise du pouvoir au peuple», sans en expliquer le processus, écrit l’ancien ministre.
Planqué dans la capitale britannique, Zitout rêve à une destinée comparable à celle de l’ayatollah Khomeyni, «réfugié en France au plus fort de la ýcontestation du chah, et qui rentra en Iran pour recevoir le pouvoir de la foule à Qom», révèle Nourredine Boukrouh. Mais le traître de Londres n’en a assurément pas l’étoffe et ses appels aux Algériens se heurtent au mur du refus populaire. Mais l’homme n’a pas que l’Internet pour faire mal. Il a aussi l’argent des sionistes et des impérialistes de tout bord. Il dispose d’une petite organisation en Algérie, très efficace pour ancrer des slogans perfides et faire taire les voix qui dénoncent ses plans diaboliques.
Le propos n’est pas exagéré et de nombreux activistes d’Algérie et même à Londres démontent la stratégie du traître. On en veut pour preuve la vidéo postée sur YouTube par Abdallah Bahlouli, militant du Hirak dans la capitale anglaise, qui dénonce des comportements fascistes contre toutes les autres mouvances de la part de Rachad et de son gourou.
Un autre membre du Hirak, à partir d’Amérique du Nord, a mis à nu la haine qu’éprouvait Zitout à l’endroit de Soufiane Djilali.
L’objectif de Rachad est de s’approprier le Hirak pour l’offrir à Zitout qui «rêve en secret d’une Algérie madaniya-talibaniya dirigée par des leaders devenus démocrates par la grâce de Djouha», affirme Nourreddine Boukrouh.
Disons pour finir que ce que l’opinion voit de Zitout n’est que la partie apparente de l’iceberg.
Le gros de la stratégie n’est pas encore dévoilé. C’est cela la guerre de 4e génération.
Saïd BOUCETTA
Makri remue les cendres islamistes
Makri ne voit que les démocrates et les laïcs dans le camp qui rejette le processus actuel en cours et qui plaident pour une période de transition.
Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri, redécouvre sa phraséologie pompeuse teintée d’un radicalisme haineux digne des islamistes qui se sentent touchés dans l’essentiel de leur matrice fondatrice de leur corpus et leur dogme.
Makri vient, par miracle, de débusquer le fauteur des troubles, c’est bien la cohorte des laïques. Quelle trouvaille. Tout est simple chez un islamiste qui n’assume pas pleinement et vertement sa pensée rétrograde et obscurantiste.
Le président du MSP feint de choisir des mots et des énoncés qui le présenteront comme l’épicentre de l’événement politique au niveau national. Il a découvert un complot, mais c’est un complot sélectif et peu crédible si on se réfère à ses arguments fallacieux et ses déclarations jonchées de pitreries visant à distraire les journalistes, mais au fond, il s’agit d’un jeu dangereux pour miner les enjeux politiques et fermer le jeu entre l’islamisme dit «modéré» et islamisme radical tous azimuts.
Cet islamiste colle le complot aux laïques, rien qu’aux laïques. Il dit à ce propos qu’«il y a un complot conduit par le courant laïque extrémiste contre les élections, car ils ont peur des urnes et ne croient pas en la volonté populaire». Et d’ajouter avec frénésie: «L’État profond qui voulait imposer un ancien militaire du courant laïque», a-t-il rétorqué.
À suivre les déclarations du président du MSP, Abderrazak Makri, on se rend compte que l’islamisme n’a cure de son langage et de son discours fait de duplicité et d’hypocrisie à outrance.
Makri ne voit que les démocrates et les laïques dans le camp qui rejette le processus actuel en cours et qui plaident pour une période de transition. Cela est fait sciemment pour fermer les yeux sur la nébuleuse islamiste et les «qui-tue-qui» qui sont allés jusqu’à faire de la menace et la violence un moyen pour faire tomber le régime.
Makri est-il de mèche avec la nébuleuse islamiste radicale qui mène tambour battant la démarche du chaos en Algérie? Pourquoi ne parle-t-il pas de cette nébuleuse dont l’influence dépasse de loin ceux qu’il qualifie de laïques? Et puis, être laïque est-ce un crime?
Makri sait faire recours à la diversion, il passe pour un champion en la matière. Pour lui, la contexte s’y prête parfaitement, dans la mesure où la dissolution de l’Assemblée populaire nationale (APN) pourrait faire l’affaire des islamistes dits «modérés», mais si le tour n’est pas gagné, il sait que l’islamisme radical est aux aguets pour s’emparer du pouvoir par tous les moyens possibles et imaginables. Donc, le partage des rôles est bel et bien conçu et entretenu.À ce propos, Makri ne tire pas à boulets rouges sur ces islamistes radicaux qui mènent un combat sans faille contre l’Etat national en recourant à l’aide des officines et des puissances étrangères. Ceux-là sont épargnés, il ne peut pas leur adresser ou leur proférer des accusations aussi musclées comme c’est le cas pour les «laïques» qu’il présente comme une ogresse qui risque de dévorer le pays et son peuple.
Cette tactique savamment orchestrée de la part du MSP, est une méthode ancienne des mouvements islamistes dans le monde, surtout si on se réfère à l’expérience égyptienne en l’occurrence.
Chaque variante de la mouvance islamiste joue le rôle qui lui est édicté, mais jamais une variante de ladite mouvance n’affiche frontalement son rejet ou son désaccord par rapport à une autre variante, même si elle est radicale.
Cette tactique est conçue comme méthode d’entrisme qui ne devrait pas sacrifier la stratégie qui consiste à atteindre l’objectif consistant à s’emparer du pouvoir pour asseoir les jalons de l’Etat islamique, pour ne pas dire le régime du «khilafa» au contenu théocratique.
Hocine NEFFAH