Au poète de l’exil et de la révolution
Je me suis toujours senti tellement proche de toi bien qu’étant très loin.
Tes poèmes résonnent dans ma tête, et je suis incapable de parler tellement ta perte
m’est pénible et douloureuse.
Je connais la douleur de l’exil que tu as vécu et les chemins arides que tu as parcourus pour un idéal qui était de changer la condition humaine.
Je me rappelle ces beaux mots qui ont marqué notre vie : justice sociale, liberté…
Tu étais toujours là pour défendre les causes justes, avec à leur tête la mère des causes :
la cause palestinienne, quand tant d’autres ont fui et trahi.
Aujourd’hui, cher camarade, tout le monde s’accroche à ses chaînes comme il peut.
Notre rêve était tellement beau mais nous sommes restés seuls dans un coin à le voir,
à vouloir le réaliser, sans que personne ne veuille de notre rêve…
La servitude est devenue volontaire et les classes laborieuses soutiennent leurs bourreaux en s’accrochant à leurs chaînes, plus que le bourreau lui-même.
Tu es mort dans une chambre tout seul, sans camarades comme ce fut le cas pour
Mohamed Zinet. Même pas de faux camarade, seul.
La nuit est longue avec une armée qui a perdu.
Je veux te rendre ce petit hommage à toi qui n’a jamais marchandé ni trahi.
Aucune compromission ni trahison.
Ta vie fut riche et tu as vécu en harmonie avec tes convictions.
Tu as croisé le fer avec les démons et tu es resté toi-même,
fidèle à tes idées et à ton engagement.
L’amour de la patrie coule dans nos veines.
Je ne sais pas quoi te dire, cher camarade. Ta mort m’a bouleversé.
Enfin, ils ont trouvé un morceau de terre pour t’enterrer.
Que la terre te soit légère. Repose en paix, camarade.
Mohsen Abdelmoumen