Hommage à Jean Sénac, Yahia El Ouahrani

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    Jean Sénac, Denis Martinez, Ahmed Attalah et le poète Laadi Flici lors d’une rencontre au Centre culturel populaire du FLN à Blida le 15 avril 1967
  •   Par Omar Flici

 

Ce jour du 30 août 1973, soit un demi-siècle que le «Soleil fraternel» de Jean Sénac est porté disparu. Un astre venait de s’éteindre. C’était une belle nuit d’été. 

Ce cinquantième anniversaire de la mort violente de l’éternel poète est une occasion d’honorer sa mémoire et lui donner la place qui lui revient dans la littérature algérienne. Le plus grand poète maghrébin contemporain de graphie française (et non francophone) comme il aimait à se définir, reconnu comme tel par l’immense majorité de la jeunesse et l’intelligentsia. Jean Sénac a marqué une belle histoire de la culture algérienne, avant, pendant et après la guerre d’indépendance. L’œuvre poétique subversive qu’il a laissée apparaît inséparable de sa critique de la société coloniale comme l’expression d’une voix majeure de l’Algérie.

Pour ce mois d’août, La lumière du forgeron du Soleil s’est arrêtée de briller. Le ciel est triste et gris. L’éternel clandestin est devenu un objet encombrant des deux rives de la Méditerranée. Une personnalité complexe et une œuvre prolifique dans une esthétique de métissage, en faisant cohabiter les références culturelles française, hispanique et algérienne. Le trajet de sa vie est fascinant et son aventure poétique un mélange de soleil et de misère. «Toute fin de poète est violente», écrivait Jamel-Eddine Bencheikh. Une vie tourmentée, au service de la poésie et de la terre algérienne passionnément aimée.

J’ai eu la chance de connaître Jean Sénac dès l’indépendance de l’Algérie, c’était un grand ami de mon frère Laadi. Son nom, c’est le soleil qui brille, sa signature, c’est «le poète que l’on disait signer d’un soleil !»

Son amour passionné pour l’Algérie et écartelé entre les deux rives de la Méditerranée. Embarrassant son engagement politique et libertaire dans un pays musulman. Mostefa Lacheraf soulignait dans une correspondance de 1991 : «Jean Sénac, un homme de gauche qu’aucun clivage idéologique ou partisan ne bridait (…). Il revendiquait sans amertume, son droit d’être algérien, de partager toutes les aspirations de notre peuple.» Ce mixte chrétien mécréant, poète brillant des indépendances, engagé, de gauche, d’humeur anarchiste, chantre de l’indépendance algérienne et de ses combats, proche de René Char, Mouloud Feraoun, Emmanuel Roblès ou de Kateb Yacine, à la langue puissante et fort connu pour ses coups de gueule lancés à la face du lecteur, «sinueux et bavard», désireux de briser les tabous dans la joie du soleil algérien et de conquérir de nouvelles libertés. Jean Sénac, ce poète épris de liberté, défendait toutes les différences identitaires, d’idéal fraternel, proche des réalités de son pays, généreux et particulièrement beau avec sa barbe en cascade qu’il appelait son «maquis» et comme un défi, «Oui, n’aies pas peur, dis-leur. Que tu es belle comme un comité de gestion.» Ce poète rebelle qui adore et chante les coopératives agricoles, la mine nationalisée, reste relativement peu connu de nos jeunes d’aujourd’hui.

Avec sa disparition brutale à l’âge de 47 ans (1926-1973), il y exactement un demi-siècle, vers 4h du matin, la nuit du 29 au 30 août 1973, assassiné dans sa «cave-vigie» qui lui servait d’appartement, celui qui a énormément fait pour l’Algérie et pour les jeunes poètes algériens. Il a été poignardé de cinq coups de couteau et une blessure au crâne, dans une minuscule chambre sordide, située au sous-sol de l’atelier de couture du 2, rue Elisée-Reclus (actuellement rue Omar Amimour) à Alger, au cœur de l’ex-quartier européen, un crime sordide et crapuleux. Avec une étrange prémonition, comme il l’avait lui-même écrit : «Je mourrai assassiné comme Lorca, et ils feront croire à une affaire de mœurs.» Un suspect est arrêté, il s’agirait d’un jeune voyou qui ne faisait pas parti des familiers du poète. Après tout, pour certains cela devait arriver, Jean Sénac fréquentait toutes sortes de marginaux et de voyous. Dans son quartier, vêtu d’une simple djellaba, le poète supportait les insultes au Roumi ou Gaouri (le «Français» ou «l’Européen») de la part d’enfants qui lui jetaient des pierres, au «bâtard», chrétien de gauche et surtout à son homosexualité affichée. Voilà, un demi-siècle que le poète libertaire Jean Sénac est décédé. Non à l’oubli de cet éternel perturbateur qui a rejoint dès 1955 la cause de l’indépendance algérienne. Jean l’Algérien, Sénac l’Algérois fils bâtard d’une modiste espagnole Jeanne Comma et de père inconnu, né à Béni Saf le 29 novembre 1926, reconnu par l’éphémère époux de sa mère (d’où son nom Sénac). Un enfant illégitime, «un faux nom d’un faux père», qui grandit dans le milieu raciste pied-noir des quartiers populaires d’Oran, où sa mère s’est installée. La question identitaire sera toujours présente dans ces écrits. L’absence du père biologique a été déterminante dans ces récits où on retrouve souvent dans ces poèmes des blessures affectives et émotionnelles, la peur de l’abandon, l’amour pour les autres, pourquoi n’est-il pas aimé … ? L’absence du Père s’est exprimée chez Jean Sénac par une déficience sur le plan social et sexuel. Sa reconstruction, s’est faite grâce à la poésie dès l’âge de 14 ans avec son premier poème (Ode à Pétain). La doctorante algérienne Akir Hania a bien mis en évidence l’omniprésence du «nom du Père» dans l’écriture de Jean Sénac, hanté par le mystère de son ascendance paternelle. Ce drame de l’absence du Père est à l’origine de cette écriture dans laquelle se révèlent des Pères symboliques ainsi que des jeux du signifiant, montrant ainsi que le langage demeure l’univers où le Père est recherché. «Le père qui n’est pas», ce géniteur inconnu qui «a fui encore…», a marqué l’enfance et la vie de Jean Sénac de manière beaucoup plus puissante et hanté toute son existence, que s’il avait été présent. Brillant par son absence, ce Père est considéré comme un père symbolique, son absence le fait exister si fort et le rend présent dans l’esprit de son fils. Depuis son décès, Jean Sénac n’a cessé d’imposer sa voix de poète visionnaire, qui a payé de sa vie le courage de ses positions et sa volonté de vérité. Il faisait partie des indépendantistes, dans une Algérie en pleine Guerre de libération. Il choisit son peuple pour la renaissance de la nation algérienne. C’est la rupture avec son père spirituel Albert Camus qui l’appellera «mi hijo» (mon fils, en espagnol), le fils rebelle se détache du père «impossible», qu’il «tua» symboliquement de sa tiédeur vis-à-vis de la Guerre d’indépendance de l’Algérie. Leur relation se termine dans l’impasse d’une tragique réalité, la guerre d’Algérie, dont les deux hommes eurent une approche différente. Les amis de Sénac sont la Palestine, Cuba, le Chili, partout où la liberté et le rêve sont étranglés. Son seul regret, c’est de n’avoir pris que «le maquis des mots» et non celui des armes. «Et, je suis ici, immobile, complice et lâche. J’ai honte, honte… Partir pour l’Aurès ! Ecrire ? Mourir ?  Tuer ? Aller au Caire ? Témoigner à Alger ? Agir à Paris ? Que l’Homme en moi se fasse pour ma Patrie algérienne ! Ecrire mais quoi ? Je suis entre deux feux, deux vérités, l’une à dire, l’autre à taire. Et c’est bien la seule vérité qu’il faut.» Une seule chose qui importe. Le Père, le Pays ? La Chair qui m’est donnée». Ces œuvres poétiques complètes et la découverte de ses carnets secrets, qui fourmillent de notations intimes et d’interrogations politiques, de poèmes et de réflexions sur la création artistique et sur la société, sur l’amour, l’homosexualité et l’amitié, donnent de cette personnalité hors du commun une image bouleversante qui le rapproche de ses frères en poésie, Pier Paolo Pasolini, Federico García Lorca et René Char. Hamid Nacer-Khodja, qui fut le disciple, le gardien inspiré de la mémoire de Jean de Sénac, «voit là l’origine d’une double angoisse identitaire (quel pays ? quel père ?) laquelle se traduit à l’adolescence par une crise morale et religieuse» et avait coutume de parler de ces écrits «d’œuvre vie».

Jean Sénac était aussi locataire, au rez-de-chaussée, d’une villa Venezia à la Pointe-Pescade, dans les faubourgs d’Alger. J’avais 17 ans, je me rappelle quand on allait à la plage, Jean écrivait ses poèmes. J’étais sur le sable à côté de lui avec mon défunt frère Laadi. Je n’aimais pas trop la poésie, ce n’est pas le style pour un pauvre yaouled des rues de La Casbah. Pour moi, c’était n’importe quoi, faire des poèmes pfff ! sur la plage, lieu de détente et de plaisir, des joies de la mer ! Je regrette amèrement d’avoir ignoré ses explications pour me sensibiliser à la poésie. Pauvre de moi, l’enfant ignorant, sans culture, le voyou.

La faute à mes parents peut-être, mais l’urgence c’était la bataille pour se libérer de l’oppression, du joug colonial. Cher poète, Beni Saf où tu es né et as grandi, de père inconnu, peut-être d’un «gitan, violent, violeur…), certes pauvre mais avec un grand cœur. A la villa Venezia, il se réunissait avec ses amis algériens, des poètes français et des intellectuels de tous horizons. Il n’a jamais eu de domicile fixe. Je me souviens, il habitait dans une cave fétide, sans un sou, côtoyant des cafards et araignées, sans fenêtre, dans une petite impasse de la rue Michelet (actuellement rue Didouche Mourad), exactement rue Elysée-Reclus.

A 14 ans, son premier poème (Ode à Pétain). En 1953, il lance la revue Terrasses et publie son premier recueil de poèmes chez Gallimard dans une collection dirigée par Albert Camus. En 1957, Jean Sénac prend le maquis des mots, dans un essai intitulé «Le soleil sous les armes». Eléments d’une poésie de la résistance algérienne. Puis dans un recueil de poèmes engagés «Matinale de mon peuple», paru en 1961, s’affirmant comme un vrai Algérien en lutte pour l’indépendance de son pays.

Pour rappel, Jean Sénac, poète engagé et visionnaire, travaillait à Radio-Alger Chaine III, fut ensuite interdite en 1972, sans qu’aucune raison ne lui soit donnée alors qu’elle était considérée comme la meilleure de la chaîne, «seule capable de rivaliser avec la télévision» citée par le journal El Moudjahid. Il était brillant avec ce ton exalté, au lyrisme exacerbé, sa voix chaleureuse et son accent pied-noir. La série d’émissions à Radio Alger «Le Poète dans la cité» (1963 et 1967) et une émission radiophonique hebdomadaire : «Poésie sur tous les fronts», où il fait découvrir au public algérien la littérature algérienne, fait connaître toute une génération de poètes algériens qui appartiennent au futur de l’Algérie mais aussi la poésie contemporaine du monde entier. Il a influencé et aidé nombre de nouveaux poètes algériens, dont Youcef Sebti, Hamid Skif et Rabah Belamri. Sa poésie était belle et a fait connaître Pablo Neruda, René Char, Nazim Hikmet et d’autres artistes à des milliers d’Algériens. Le comédien Sid Ahmed Agoumi a bien connu Jean Sénac : «J’ai eu le privilège de participer à toutes ses émissions radiophoniques, et ce qui a ouvert mon esprit et ma culture à la découverte de la poésie universelle, je ne le remercierais jamais de ce bonheur.»  Chassé de la radio d’Alger, dès 1965, rejeté par la plupart de ses amis pour sa sexualité et son intransigeance politique, «caché dans le maquis de sa barbe», à vivre au fond d’une cave. «Il m’arrive de manger un jour sur deux, oui, je traverse des corridors de crachats, d’humiliations, d’injures, oui je ne possède pas ce que je désire : mais depuis quarante ans que ça dure.»

Il est parti le grand Sénac, amoureux de l’Algérie. Sa poésie est éternelle. Engagé pour le combat algérien, participant à des actions clandestines durant la guerre d’Algérie, mettant son art au service de la Révolution algérienne.  Entre 1954 et 1962, Jean Sénac s’installe en France, et participe à la lutte pour l’indépendance du peuple algérien. Il fréquente des milieux nationalistes algérois, rencontrant des militants du PPA, du PCA, de l’UDMA et de l’UGEMA. Il est en relation dès janvier 1955, avec les militants de la Fédération de France du FLN et rencontre Taleb Ibrahimi mais aussi Mostefa Lacheraf et Layachi Yaker. «Les Pères historiques algériens de première date pour Jean Sénac qui se sont dressés contre l’ordre colonial : Ben Bella, Ait Ahmed, Boudiaf, Larbi Ben M’hidi, Khider, Didouche Mourad, Rabah Bitat, Krim Belkacem, Mustapha Ben Boulaid.» Un poème d’une beauté foudroyante : «Je suis né algérien, comme Jugurtha dans son délit, comme Dama la Juive – La Juive – Kahena ! – comme Abd-el-Kader ou Ben M’hdi, algérien comme Ben Badis, comme Mokrani ou Yveton, comme Bouhired ou Maillot. (…) Je gueulerai pour mon pouvoir… comme Djamila». Pour Sénac Djamila, qu’importe ! puisque toutes étaient des femme : c’est comme Djamila Bouhired, Djamila Amrane, Djamila Boupacha, Djamila Bouaza…

D’une grande générosité, près des réalités de son pays et le défendant sans cesse, auprès d’Albert Camus et d’intellectuels français Algérie française. Comme Jean Genet, Sénac a embrassé les causes des peuples opprimés, tout en étant condamné à rester le «clandestin», des deux rives de la Méditerranée. Pauvre Sénac, il est mort, oublié comme Djamel Amrani. Tahar Djaout a écrit un beau poème sur Jean Sénac Soleil bafoué, après son assassinat en 1973.

La poésie nouvelle qui voit le jour en 1964 est une poésie «percutante» de jeunes qui refusent «toute castration». Citons par exemple mon défunt frère Laadi Flici, La Démesure et le royaume (1969), Rachid Boudjedra, Pour ne plus rêver (1965), Mourad Bourboune, Le pèlerinage païen (1964), Tahar Djaout, Solstice barbelé (1975), Djamel Amrani, Aussi loin que mes regards se portent, (1972), Hamid Tibouchi, Mer ouverte (1973) … D’autres seront à mentionner : Gaouti Faraoun, Nadia Guendouz, Youcef Sebti, Kamel Yahiaoui, Abbas Bouhlal… Jean Sénac fut le grand révélateur de la jeune poésie algérienne d’aujourd’hui. Son immense désir : «C’est de faire partager leurs poésies, antidote de la drogue et de l’engourdissement.» Il avait été un «semeur d’espoirs juvéniles». Un nom domine ce courant poétique, celui de Jean Sénac. Remarqué à 20 ans par René Char et Albert Camus, comme un espoir de la poésie française et «aux côtés de tous les gueux, avec ses faiblesses et leur force». L’œuvre de Jean Sénac a d’abord été enseignée par Djamel Eddine Bencheikh à l’université d’Alger entre 1963 et 1968. Ce dernier évoque «son innocence têtue… Il est un maître à aimer ; mais homme poète, il a le regard clair et douloureux du juste». A l’indépendance de l’Algérie, Jean Sénac a été l’un des fondateurs de l’UEA (Union des écrivains algériens) et de différentes revues poétiques. Il est nommé conseiller du ministre de l’Education nationale, crée la «Galerie 54» qui abritera la première exposition de peinture de l’Algérie indépendante ; devient membre du Comité international pour la reconstruction de la BNA (Bibliothèque nationale d’Algérie), dévastée par l’OAS. Mais bientôt, «sa patrie se comportera avec lui comme une marâtre», ainsi que l’a noté Mohamed Harbi. La désillusion pour Jean Sénac commence dès 1965, il découvre l’exclusion et l’isolement. «Quoi que je dise, quoi que je fasse, confiait-il à son fidèle ami Hamid Nacer-Khodja, je resterai en Algérie l’éternel Gaouri.»

Ensuite, en 1976, le ministère de l’Enseignement supérieur introduit des textes de Jean Sénac au programme. En 1990, deux poèmes extraits de «Aux Héros purs» ont été intégrés dans un manuel de langue française de terminale. A l’Université d’Alger et celle de Béjaïa, des étudiants font toujours des travaux de recherche sur Jean Sénac. En 2004, à l’occasion du 30e anniversaire de la mort de Sénac, la BNA (Bibliothèque nationale d’Algérie), qui est dépositaire des fonds Sénac, a publié la première et unique Anthologie de Sénac en langue arabe (Diwân es Shams).

En Algérie, les livres qui y sont les plus diffusés sont «Visages d’Algérie» et «Pour une terre possible». Jacques Miel, fils adoptif de Jean Sénac, est son légataire universel.

En mars 2020, à l’IMA (Institut du monde arabe) à Paris, lors des rencontres littéraires, un hommage a été rendu à Jean Sénac. Un demi-siècle après son assassinat, ce poète libertaire est oublié, mais sa poésie éternelle est toujours percutante et d’actualité. J’étais présent et ému devant tout ce monde présent ; des hommes de lettres, des universitaires de renom et la présence de Jack Lang.  Le poète est devenu un objet encombrant des deux rives de la Méditerranée, ne lui restant que la déchèterie municipale. L’éternel poète encombrant est enterré le 13 septembre 1973 au cimetière chrétien de Ain Benian (ex- Guyoville), en présence de Denis Martinez et du poète algérois Momo (Himoud Brahimi). Jean de Maisonseul lui a confectionné une modeste tombe sur le modèle de celle du cimetière musulman voisin et l’artiste peintre algérien Denis Martinez, une plaque en terre cuite calligraphiée en arabe et en français.

Le 17 novembre 2023, à l’IMA est prévu un colloque sur Jean Sénac présidé par Guy Dugas et avec la participation du comédien et acteur Sid Ahmed Agoumi.

Chant funèbre pour un Gaouri, de Jean Sénac, un de ses plus beaux textes : «Quand je serais mort jeunes gens. Vous mettrez mon corps sur la mer. Vous écouterez la Siguirya – l’Irréparable où mon ancêtre arabe pleure…Vous écouterez El Anka … Ya Dif Allah. Et le Concerto de Bartok – pour orchestre… Dansez le twist et comme jadis sur le Môle… le hadaoui. Jeunes gens, vous serez des hommes libres… et Vous comprendrez pourquoi ma mort est optimiste ; Je ne me suicide pas. Je vis. Les mots dans mes doigts Saignent…» Voilà donc esquissé le triste et douloureux destin du ‘’bâtard’’, le ‘’réfractaire’’ Jean Sénac. «Voilà ma signature … Et je mets un soleil». Lui qui vivait dans une sombre cave ! Faisait du soleil son emblème et sa signature. Non à l’oubli pour ce grand poète révolutionnaire qui aimait tant son pays, l’Algérie.


O. F.


 

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