Maroc : Ce narco-État à nos frontières !

     

 

Le Maroc se transforme en plaque tournante du trafic international de drogue. En plus d’être le plus gros producteur de cannabis, le voisin de l’Ouest est devenu le principal pourvoyeur de cocaïne en provenance d’Amérique Latine dans la région et en Europe, grâce aux réseaux de trafic de cannabis qu’il a établis depuis longue date.

Le Maroc est une nouvelle fois cité dans un rapport mondial concernant le trafic de drogue. L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) indique dans son rapport publié à l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues, célébrée le 26 juin de chaque année, que le développement des itinéraires de la cocaïne vers et à travers le Maroc pourrait avoir été « facilité par des itinéraires de longue date pour le trafic de résine de cannabis vers l’Espagne ». Le même rapport onusien concernant l’année 2023 indique que « les chaînes d’approvisionnement établies qui servaient à l’origine au trafic de résine de cannabis du Maroc vers le reste de l’Europe, notamment les Pays-Bas, en passant par l’Espagne, pourraient avoir été adaptées pour assurer également le trafic de cocaïne destinée aux distributeurs des Pays-Bas ».

Et d’ajouter qu’outre les voies terrestres, « l’importance accrue du trafic maritime apparaît clairement dans le cas du Maroc et ce, depuis 2016 ». Selon les rédacteurs du rapport, il « semble que des quantités importantes de cocaïne arrivent directement au Maroc par voie maritime et non par transbordement depuis l’Afrique de l’Ouest » et estiment que le développement des itinéraires de la cocaïne vers et à travers le Maroc pourrait avoir été « facilité par des itinéraires de longue date pour le trafic de résine de cannabis vers l’Espagne ». L’ONUDC précise dans son rapport que le Maroc était à l’origine de la majorité du trafic de la résine de cannabis enregistré en 2021 au Sahel, destiné souvent à d’autres pays de l’Afrique du Nord et parfois à des pays du Moyen-Orient et de l’Europe.

Pour rappel, selon l’ENACT Africa, une institution soutenue par Interpol et qui travaille sur les questions liées au crime organisé international, Mocro Maffia, dont la principale base se trouve au Maroc est devenue une menace pour l’Europe et les pays du Maghreb, contribuant au passage, à faire du Maroc, un maillon critique de la chaîne de commercialisation de la cocaïne en provenance d’Amérique latine.

La même institution a indiqué dans un récent rapport que le Maroc n’est pas seulement le premier producteur de cannabis au monde, mais ce pays est devenu depuis quelque temps la plus importante plate-forme en Afrique par laquelle transitent les drogues dures produites en Amérique Latine et destinées à arroser l’Europe et le Maghreb. ENACT Africa ajoute que le dispatching de ces quantités de drogues est assuré par une multitude de dangereuses organisations criminelles internationales qui ont tissé des réseaux dans pratiquement toutes les villes marocaines, dont la Mocro Maffia qui figure parmi ces organisations et sa principale base se trouve au Maroc. « Devenue une menace pour l’Europe et les pays du Maghreb, contribuant au passage, à faire du Maroc, un maillon critique de la chaîne de commercialisation de la cocaïne entre l’Amérique Latine et l’Europe », des preuves existent contre Mocro Maffia dans son implication dans divers trafics criminels . L’incapacité des producteurs marocains à répondre à la demande aura permis à Mocro Maffia de s’établir au royaume cherifien et d’étendre ses tentacules à travers le monde, car « ce qui était une petite activité menée sur des productions simples d’herbes, est devenu une puissante organisation criminelle, qui met à l’épreuve les forces de sécurité de plusieurs pays européens (…) » relève ENACT Africa. Loin d’ignorer toutes ces activités criminelles, les autorités marocaines, devenus de véritables narco-trafiquants semblent approuver au point que nombreux services de sécurité ont fini par conclure l’implication du Makhzen dans ce trafic de drogue duquel d’importants profits s’élevant à des centaines de millions de narco dollars sont engrangés.

Rappelons également que l’ancien officier des Forces armées royales marocaines Abdelillah Aissou a récemment confirmé dans un entretien avec la chaine Echourouk TV l’implication du Makhzen dans le trafic de drogue et de cocaïne en particulier. Selon l’ancien officier des FAR, « le général (marocain) Bennani avait un pacte avec les cartels colombiens de cocaïne afin d’ouvrir une nouvelle « route » pour ce narcotrafic colombien via les ports du Sahara occidental en direction du nord du Maroc pour être réexpédié vers le marché européen ». Le palais qui serait « derrière tous les trafics de drogues » supervise, via la tante du roi Mohamed VI, Fatima Zohra, décédée depuis et qui jouait en parfaite « parraine » à l’intermédiaire entre les trafiquants de drogue marocains, à l’image de Hmidou Dib et bien d’autres trafiquants de drogue marocains qui avaient « carte blanche » du Makhzen.

Le Maroc et avec ses centaines de milliers d’hectares de culture de cannabis produisant chaque année plus de 3 000 tonnes de haschisch, est devenu le premier producteur/exportateur mondial de cette substance où 90% du haschisch consommé en Espagne et en France provient du royaume marocain. L’Office contre la drogue et le crime (ODC) des Nations Unies a depuis longtemps apporté une confirmation scientifique à ce trafic.

Le rapport onusien pour l’année 2023 qui révèle que la production mondiale de cocaïne a fait un bond spectaculaire au cours des deux dernières années, explique que la culture de la coca (plante d’où on extrait la cocaïne) a grimpé de 35% entre 2020 et 2021, un niveau record et la plus forte augmentation d’une année sur l’autre depuis 2016. Cette hausse résulte à la fois de l’expansion de la culture du cocaïer, l’arbre produisant des feuilles de coca, et de l’amélioration du processus de conversion du cocaïer en chlorhydrate de cocaïne. Le rapport de l’ONUDC  montre qu’au niveau mondial, « plus de 296 millions de personnes ont consommé des drogues en 2021, soit une augmentation de 23% en 10 ans », le cannabis restant de loin la drogue la plus largement utilisée selon l’ONU.

Azzedine Belferag


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