Depuis plusieurs mois, l’Algérie est devenue une destination de premier choix pour la promotion de la Soft Power française, visant à maintenir le tutorat de l’ancien colonisateur sur les devenir du pays, après l’échec du détournement du Hirak béni, et l’adoption de la solution constitutionnelle par les algériens , qui avaient opté pour le verdict des urnes que la solution des périodes de transition et des nominations, sources de tous les dangers pour l’unité et la stabilité du pays, au grand dam des aventuriers dont la mise en oeuvre des agendas étrangers n’est plus à présenter. L’adoption de la solution des urnes,ayant ouvert les portes du palais d’El Mouradia à Abdelmadjid Tebboune, a changé la donne et a contraint les nostalgiques du Paradis Perdu à changer de tactique, en lançant dans le bain quelques visages bi-nationaux bien formés à asseoir la domination néocoloniale. Algérie 54 dévoile quelques noms qui ayant visité l’Algérie dans les derniers mois, dont certains avaient accompagné le président français lors de sa dernière visite en Algérie en août 2022.
Harrys Brikh
Harrys Brikh est réserviste de l’armée française, serait très actif sur les réseaux de la NED, et son programme d’exportation de la démocratie et du Regime ChangeHarrys Brikh s’autoproclame représentant de la diaspora algérienne, qui l’a mandaté? qui le finance? et qui est son mentor. Il bénéficie selon des sources hexagonales de toutes les facilités d’accès aux représentations diplomatique, consulaires et Mosquée de Paris. Toutes ces questions sont légitimes, dans une conjoncture difficile de la Soft Power.
En consultant ses comptes sur les réseaux sociaux, il est clair que la personne ne ménage pas l’Algérie, en s’attaquant à ses institutions comme l’ANP, soutenant les promoteurs de « Qui Tue Qui? », s’alignant sur la position du Makhzen sur la question de l’occupation des territoires du Sahara Occidental et dénonçant les positions constantes de l’Algérie en faveur de la cause palestinienne. En fait, beaucoup de zones d’ombres entourent l’ascension de ce qui est considéré comme un proche de l’ancien Premier Ministre français Edouard Philippe.
Karim Zeribi en mission néocoloniale en Algérie ?
Le passage de Karim Zeribi en Algérie n’est pas passé inaperçu, puisqu’il a été invité même par une chaîne publique algérienne, qui lui a déroulé le tapis rouge sans faire référence à ses engagements politiques, médiatiques et ses déboires judiciaires répulsifs en France.
Le chroniqueur permanent du Canal de désinformation Cnews du milliardaire Vincent Bolloré a profité de l’émission radiophonique qui lui a été offerte en Algérie, pour glisser une boulette identitaire « je ne suis pas régionaliste, j’ai des origines kabyles, j’ai mon père qui est de Oued-Souf, …». On ne peut pas s’empêcher de penser à l’opération médiatique montée sur cette chaîne, pour l’organisation terroriste du MAK et de son chef Ferhat Mehenni, avec la complicité du journaliste d’extrême droite Ivan Rioufol, le 2 octobre 2022.
Cet agent commercial à la SNCF, devenu militant syndical et associatif pour les banlieues, a grimpé très vite les échelons politiques et professionnels. Conseiller technique de Jean Pierre Chevènement en 1998, il a été désigné à la direction du pôle formation à la SNCF au milieu des années 2000, pour ensuite faire partie comme caution antiraciste, puisqu’il était chargé (2006) à l’égalité des chances au sein de la garde rapprochée de Louis Gallois, le patron de cette entreprise publique.
Cet ancien député européen, qui n’a rien trouvé à dire sur les attaques du Parlement Européen corrompu contre le peuple algérien, à travers les différentes résolutions de la honte voté par presque la totalité de ces membres, a été élu (2008) au conseil municipal de la Ville de Marseille sur la liste du sénateur socialiste de Jean-Nöel Guérini, l’ancien homme fort du Parti Socialiste français , condamné en appel le 30 mars 2022, par la cour d’appel d’Aix-en-Provence à trois ans de prison dont dix-huit mois avec sursis et à cinq ans d’inéligibilité pour le trucage de marchés publics. Karim Zeribi a été le porte parole de celui qui a hautement marqué le milieu des affaires politico-financières françaises dans l’exploitation frauduleuses de décharges et l’obtention de marchés auprès de collectivités par des sociétés soupçonnées de blanchiment d’argent et de liens avec le grand banditisme.
Karim Zeribi n’est pas en reste, puisque cet homme à tout faire a été à la bonne école des affaires. Il a été condamné par le tribunal de Marseille à deux ans de prison avec sursis et une amende de 50 000€ d’amende, le 9 septembre 2020, pour abus de confiance et abus de biens sociaux. Cette peine a été aggravé par la cour d’appel d’Aix-en-Provence en novembre 2021, en lui infligeant trois ans de prison avec sursis et une amende de 80 000 euros pour abus de confiance et abus de biens sociaux.
La cour a également prononcé une privation des droits civils et civiques dont son éligibilité pour une durée de cinq ans ainsi qu’une interdiction de gérer pour la même durée. Elle a aussi ordonné la confiscation en valeur de son domicile marseillais à concurrence de 109 000 euros. Ce proche de Gilbert Collard, un des leaders de l’extrême droite française, a donc été reconnu coupable d’avoir détourné à son profit politique des subventions versées par des collectivités territoriales à deux associations (« Agir pour la citoyenneté » et « Agir pour la compétence-recrutement ») qu’il avait créées en 2001 et dont il avait ensuite abandonné la présidence. Il a été aussi question de la participation de salariés à ses campagnes électorales, de sondages très orientés sur sa popularité et à l’hébergement de son cercle politique « Nouvelle France ».
A ce parcours des affaires politico-médiatiques déjà très lourd, il faut ajouter sa participation au groupe surnommé « les leaders musulmans de la société civile » qui a été invité à découvrir les charmes du régime militaire israélien du 14 au 19 décembre 2008. A côté de plusieurs Franco-algériens débauchés par l’apartheid, dont Nacer Kettane (groupe BeurFM), Fadila Mehal (les Mariannes indigènes), Mohamed Douhane (un bras droit de Gérald Darmanin), François-Aissa Touazi (Conseiller des hautes sphères politiques en France, surnommé le parrain Kabyle); il a été recruté par l’AJC (L’American Jewish Committee), une succursale de l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee), un lobby de l’extrême droite israélienne et du Likoud, dans le cadre du programme intitulé « Project Interchange »(comportant un voyage suivi de contacts permanents) élaboré par Sam Witkin, l’une des composantes majeures du lobby israélien aux USA.
L’AJC en France est dirigé par Simone Rodan Benzaquen, depuis 2010, et elle dirige l’AJC Europe depuis 2015. Elle a été conseillère de François Zimeray, l’avocat impliqué dans l’exfiltration de la fugitive Amira Bouraoui.
En conclusion, même si cela risque de ne pas plaire à la presse algérienne qui lui a déroulé le tapis rouge, qui peut croire que Karim Zeribi est venu en Algérie avec de bonnes intentions ?
Karim Amellal,le protégé de Macron
Il est ambassadeur et délégué interministériel à la Méditerranée depuis juillet 2020, après avoir participé activement à la concrétisation de la loi Avia, destinée à museler toutes les voix opposées à l’hégémonie néocolonialiste et sioniste. Il fera partie de la liste électorale pour les municipales; de l’ancienne ministre française de la Santé, Agnès Buzyn, dont l’époux est cité dans l’affaire du laboratoire chinois, qui serait à l’origine de la pandémie du Covid-19. En dépit de ses actions hotiles à l’Algérie, on lui déroule tapis rouge, en décembre 2020, lors d’une visite qui l’avait effectué en Algérie.
Karim Amellal est également impliqué dans une escroquerie diplomatique,un « représentant » de l’Algérie au Forum Africain de l’intelligence économique au nom de Kader Abderrahim, chercheur à l’IRIS, spécialiste du Maghreb et maître de conférences à Sciences-Po Paris, auteur de Géopolitique de l’Algérie. Le fantoche Kader Abderrahim est connu pour être néocolonisé et un anti-algérien. Lire :L’Algérie victime d’une escroquerie diplomatique à Dakhla occupée.
Abdelghani Borsali
Dans cette dynamique « d’infiltration », le nom d’un certain Abdelghani Borsali est cité comme promoteur de l’innovation, via une affiche parrainée par le recteur de la Grande mosquée de Paris intitulée « un jeune, une idée ».
En consultant ses comptes sur les réseaux sociaux, il s’avère que l(organisateur de la manifestation parrainée par le recteur de la Grande Mosquée de Paris, s’avère un fan de la mouvance islamiste, en Tunisie, dirigée par Rached El Ghannouchi, et surtout de Tartout de la Tunisie Moncef El Marzouki, qui ne rate aucune aubaine pour dénigrer l’Algérie.
Nacer Kettane PDG de Beur FM
Patron du média Beur FM , Nacer Kettane s’est inscrit dans ce qui appelé « rapprochement algéro-français », et qui est en fait un Soft-Power visant à consolider la présence néocoloniale française en Algérie.
François Aissa Touzi
François-Aïssa Touzi, titulaire de la Légion d’honneur, est consulté régulièrement par l’Elysée et Bercy. Il est «Cofondateur du Think Tank CAPmena et du Mena Economic Forum, conseiller du fonds d’investissement Ardian (ex-AXA Private Equity – société d’investissement privée mondiale avec 110 milliards de dollars d’actifs) et ancien conseiller Afrique du Nord – Moyen-Orient au ministère des Affaires étrangères, vice-président du conseil France-Pays du Golfe du Medef international et spécialiste des pétromonarchies.» Il n’a jamais porté l’Algérie souveraine dans son cœur, c’est son appartenance au cœur de la filière «France-Algérie» ; Marc Endeweld parle d’un «parrain kabyle à la manœuvre» dans son livre Le Grand Manipulateur. Ed. Stock-2019. Le président de l’Association France-Algérie et le directeur général de la société d’investissement privé Ardian, est connu pour être le conseiller du régime de Paris depuis Doustebalzy. Il bénéficie de relais médiatiques et de soutien auprès de certains hommes d’affaires connus en Algérie.
Rachid Temal
Algérie54 avait déjà évoqué le nom de Rachid Temal, désigné président du groupe d’amitié France-Algérie au sein du Sénat français, et membre du groupe d’amitié France-Israël. Il n’a rien à envier à la nomination de José Gonzales comme vice-président du groupe parlementaire d’amitié France -Algérie. A l’instar de plusieurs personnalités aux profils identiques,Rachid Temal qui avait séjourné à plusieurs reprises en Palestine Occupée, travaille pour le « blanchiment » du colonialisme en Algérie.
D’autres noms pour le même objectif
En conclusion, il faut noter que d’autres noms travaillent pour le même objectif, comme Rosa Moussaoui, du journal l’Humanité, Rachida El Azouzi de Médiapart, Rabia Berrai, adjoint maire de Saint-Denis, Jeannette Bougrab, l’amie de la famille Valls, ancienne Secrétaire d’Etat français, chargée de la jeunesse et de la vie associative en France; et Mohamed Douhane, devenu une pièce maîtresse dans l’échiquier sécuritaire du ministre français de l’Intérieur Gérard Darmanin.
Algérie 54 reviendra dans ses prochaines livraisons sur d’autres noms qui s’activent à asseoir la stratégie néocoloniale en Algérie.
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