Pour l’Otan avec son secrétaire générale, Jens Stoltenberg, «la guerre illégale de la Russie contre l’Ukraine est un tournant dans l’Histoire». Cela est le point de vue du chef de cette organisation politique et militaire qui n’ a pas été élue par les peuples se trouvant sous la tutelle de cette l’Alliance atlantique et de ceux qui alimentent l’Ukraine en armes de guerre, au lieu de mettre de la diplomatie sur ce conflit, car c’est soutenu, voulu, construit, par les responsables politiques de l’Occident ce qui prouve encore la tenue de ce sommet. Utiliser la diplomatie est, pourtant, ce mécanisme intelligent et bien propre à l’homme civilisé.
Et, la diplomatie a été inventée pour éviter le pire. Au-lieu de cela, l’Otan montre encore les muscles à Vilnius au nez et à la barbe de la Russie. Et, en particulier la France, avec Emmanuel Macron, continue dans la voie de la guerre.
Avec l’Otan, la civilisation est menacée. Si, Jens Stoltenberg use de l’adjectif «illégal» dans son discours – certainement pour justifier légalement les menaces de l’Otan – il a raison sur le fait que ce conflit est un tournant dans l’Histoire. Toutes les pièces du puzzle, qui sont en train de montrer la figure de ce tournant historique, prennent forme, et le pouvoir de l’Otan tout comme la dominance des Etats-Unis et de l’UE sur la politique du monde sont en train de basculer, changer.
Observateur Continental a, d’ailleurs, bien avant le conflit, rapporté qu’ «un document prouve que l’Otan ne devait pas s’élargir vers l’est», prouvant la volonté agressive de celle-ci contre la Russie. Contrairement à ce que les Occidentaux affirment, il existe des preuves écrites. Et, c’est le magazine allemand, Der Spiegel, qui confirme les accusations de la Russie concernant l’élargissement de l’Otan vers l’est en violation d’un accord datant d’après la chute du mur de Berlin. Le document écrit, selon Der Spiegel, a été découvert dans les archives nationales britanniques par le politologue américain Joshua Shifrinson, professeur à l’université de Boston. Auparavant, le document était classé «secret», mais il a ensuite été déclassifié. L’Otan ne respectant pas ses accords, la Russie a décidé d’intervenir.
Avec ce sommet de l’Otan à Vilnius, les élites occidentales continuent, aujourd’hui, de provoquer la Russie, une puissance nucléaire dont son armée a fait ses preuves en maintenant ses positions militaires sur le front en Ukraine malgré l’envoi massif d’armes et de munitions des pays de l’Otan. La Russie a, ainsi, décidé de répondre à l’agression de l’Otan qui, au fil des années, a englobé les pays d’Europe centrale qu’elle avait promis de ne pas mettre sous sa tutelle et qui a pris la forme du conflit actuel en Ukraine comme proxy de cette Alliance atlantique.
Magouilles du camp français débouchant sur la situation dangereuse d’aujourd’hui. Observateur Continental avait relaté les «magouilles» , les manœuvres et les tractations malhonnêtes du camp de l’Otan, dont de la France, en premier lieu dans le cadre du Conseil de coopération sur les questions de sécurité en novembre 2021: «Le format des consultations entre la Russie et la France a été créé le 6 février 1992 à l’initiative des dirigeants des deux pays. Il a fonctionné sans heurts jusqu’en 2014, date à laquelle Paris a bloqué ses travaux en raison de la situation en Ukraine». Les travaux du Conseil ont été rétablis en 2019 après une rencontre entre les dirigeants de la Russie et de la France, Vladimir Poutine et Emmanuel Macron, qui a eu lieu à Saint-Petersbourg et à la résidence d’été des présidents français, au fort de Brégançon.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors de sa visite à Paris en 2021, avertissait alors la France: «Nous avons attiré l’attention sur le fait que la situation dans le monde restait assez tendue. Cette situation résulte, à notre avis, de la volonté de plusieurs Etats occidentaux, tout d’abord de nos collègues américains, de maintenir et de renforcer de manière artificielle leur domination, de détruire l’architecture basée sur les Nations unies et formée après la Seconde Guerre mondiale, et d’imposer à l’opinion publique mondiale, à la communauté internationale, un certain ordre basé sur des règles qui contredit directement le droit international».
Sergueï Lavrov avait, aussi, déjà mentionné «les tentatives pour endiguer le développement de la Russie [ce qui a pris la forme des trains de sanctions répétés]. L’Alliance atlantique et les Américains en parlent ouvertement», et constaté «des actions agressives de l’Otan par rapport à la Russie»: «Il y en a eu beaucoup d’exemples ces derniers jours [en 2021], notamment avec le déploiement de forces supplémentaires autour de la mer Noire, l’envoi d’un nombre inhabituel de navires de combat dans la région, ou d’autres actions assez belliqueuses». Sergueï Lavrov avait, alors, signalé que «l’interprétation des accords de Minsk du côté français diverge», évitant en raison de son rang diplomatique de parler de «magouilles».
Aujourd’hui, l’Otan, en organisant son sommet à Vilnius, confirme les «magouilles», les manœuvres et les tractations malhonnêtes au lieu de prendre le chemin de la diplomatie. Le souci est de voir la France – seule puissance nucléaire européenne continentale – participer à cette démonstration de muscles à quarante-cinq minutes de la Biélorussie alors que cette grande nation avait la possibilité de jouer un rôle historique dans ce conflit actuel quand la Russie lui tendait la main.
«À Vilnius avec le Président, Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu pour le Sommet de l’Otan», a tweeté Catherine Colonna, la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, martelant: «La France présentera une contribution importante en soutien à l’Ukraine; Renforcement du flanc Est; Investissements de défense; Complémentarité UE-Otan».
L’AFP rapporte que «le président français Emmanuel Macron a annoncé au premier jour du sommet de l’Otan que la France allait livrer des missiles longue portée Scalp à l’Ukraine». «Nous avons décidé de livrer de nouveaux missiles permettant des frappes dans la profondeur, à l’Ukraine», continue l’agence de presse française complétant la déclaration d’Emmanuel Macron à son arrivée sur le site du sommet, à Vilnius, en Lituanie.
Olivier Renault
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