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On croyait que c’en était fini, qu’on ne revivrait pas les horreurs des étés précédents. Mais non, on n’y échappe pas. Les flammes ont encore ravagé nos forêts, nos villages et nos cultures, et tué des Algériens. 97 incendies qui se déclarent en même temps, pendant la nuit, dans plus d’une dizaine de wilayas, même si la chaleur est extrême, personne ne nous fera croire que cela relève du hasard et des conditions climatiques, ou que c’est à cause du sirocco. Même s’il y a des lacunes dans la gestion environnementale et qu’il fait exceptionnellement chaud, près d’une centaine de foyers partant en même temps, de nuit, ce n’est pas normal. Il y a clairement une intention criminelle relevant d’une organisation bien préparée qui a calculé son coup à l’avance, comme chaque année.
Le terrorisme se manifeste sous une autre forme que jadis, mais il est toujours bien là et tout aussi meurtrier. Et combien plus lâche et cruel ! 34 personnes, dont des femmes et des enfants, et 10 soldats de notre ANP, sont décédées de la façon la plus horrible, surprises par les flammes dans leur sommeil et dans l’impossibilité d’y échapper. Près de 200 personnes souffrent de brûlures plus ou moins sévères, parmi lesquelles 25 militaires. Nous savons que les grands brûlés qui sont hospitalisés en ce moment souffrent le martyre et nous pensons à eux, et nous pleurons ceux qui ne sont plus de ce monde.
Nos autorités ont aussitôt ordonné des enquêtes pour déterminer les causes de ces incendies. Résultat : 14 suspects ont déjà été arrêtés à Béjaïa, et plusieurs autres à Bouira. Les dossiers de trois suspects, parmi lesquels une femme, impliqués dans les incendies des forêts de la wilaya de Skikda, ont été transférés à la section de lutte contre le terrorisme et le crime organisé au tribunal de Sidi M’hamed à Alger. Nous réclamons une justice implacable contre ces incendiaires scélérats, qu’ils soient punis sans pitié ! Nous connaissons nos ennemis, nous savons qui se cache derrière ces actes criminels et lâches : le MAK, Rachad et le Makhzen. Et j’en profite pour demander encore une fois à nos autorités de renvoyer chez eux tous les ressortissants marocains illégaux qui squattent notre pays et qui constituent un danger permanent, car chacun d’entre eux a prêté allégeance à son roi débauché et obéit aux ordres du Makhzen. Notre armée a autre chose à faire que de surveiller toutes ces bombes à retardement. Et je dis à ceux qui, dans les torchons bousbiriens, osent ouvrir leur clapet en ces moments tragiques pour critiquer l’armée et les autorités algériennes, comme ce reptile suffisant et perfide qui défèque quasi quotidiennement contre l’Algérie dans les colonnes du Makhzen : fermez-la ! Occupez-vous de votre roi noceur et de son derrière royal nationalisé par le Gabon, et contentez-vous de traiter les sujets concernant ce cloaque puant la corruption et le stupre qu’est le Maroc. Fichez la paix à l’Algérie ! Quant aux autres qui rapportent les condoléances du ministère bousbirien des Affaires étrangères, qu’ils gardent leur témoignage de fausse tristesse pour eux. On n’accuse pas les autorités algériennes d’impéritie d’un côté en pleurnichant de l’autre. Bande d’hypocrites !
Devant ce nouveau drame, nous ne pouvons que nous incliner devant les familles qui ont tout perdu et qui pleurent un être proche, parfois même plusieurs. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour les aider et certains se mobilisent déjà, la solidarité et la générosité du peuple algérien n’étant pas une fiction. Aujourd’hui, les feux sont maîtrisés et je rends hommage à tous ceux qui ont lutté avec acharnement contre ces fournaises : militaires, Protection civile, agents communaux, policiers, simples citoyens, conducteurs de camions et pilotes des hélicoptères, des avions et du bombardier d’eau qui ont déversé des tonnes d’eau sans relâche. Après la période de deuil qui suit cette tragédie, il faudra faire le bilan et pointer les responsabilités et les manquements, outre les actes criminels évoqués plus haut dont les auteurs seront poursuivis. Il faudra aussi établir des règles, avertir la population, l’éduquer par des séances d’information sur les gestes à faire et à ne pas faire, bref, mettre en place une vraie politique de protection environnementale et, surtout, veiller à ce qu’elle soit respectée en punissant ceux qui y dérogent. Tous les Algériens doivent se mobiliser pour surveiller leur environnement et les comportements à risque et/ou louches en donnant aussitôt l’alerte. Il y va de la vie de nos compatriotes et de notre patrimoine forestier et agricole. Beaucoup a été fait, mais il reste encore bien des choses à réaliser pour éviter que de telles catastrophes se reproduisent. Nous ne voulons plus vivre ces épreuves. Nous adressons nos sincères condoléances attristées aux familles endeuillées et tout notre soutien et nos souhaits de prompt rétablissement aux blessés.
Mohsen Abdelmoumen
