La CGT doit apporter un soutien sans ambiguïtés au peuple palestinien

 

Lettre ouverte au Bureau confédéral de la CGT, rappelant quelques réalités historiques et principes fondamentaux trop souvent occultés. Elle est notamment signée par Jean-Pierre PAGE, ancien responsable du Département international de la CGT, et Dominique NATANSON, porte-parole de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP). Les signatures restent ouvertes à tous et sont régulièrement mises à jour sur Mediapart : https://blogs.mediapart.fr/alain-marshal/blog/040224/la-cgt-doit-apporter-un-soutien-sans-ambiguites-au-peuple-palestinien

Cette lettre a initialement été adressée en tant que courrier interne avec 59 signatures (2 sections et 57 responsables & militants CGT de toute la France), sans recevoir de suite favorable. Elle a donc été mise à jour avec les déclarations les plus récentes de la Conf’ et transformée en lettre ouverte. 

La CGT ayant un rayonnement bien au-delà de ses rangs (et même au-delà de nos frontières), les sympathisants de la CGT et/ou de la cause palestinienne sont eux aussi invités à signer cette pétition.

Les nouvelles signatures seront ajoutées sur Mediapart au fur et à mesure qu’elles nous parviendront (voir les données de contact en fin de courrier, avant les notes et la liste des signataires). Nous vous prions d’être compréhensifs si votre nom tarde à apparaître, nous faisons de notre mieux.


Nous, responsables locaux, militants, syndiqués et/ou simples sympathisants de la CGT, tenons à exprimer notre frustration face aux prises de position ambigües de la CGT confédérale et de ses représentants sur la situation à Gaza et en Cisjordanie depuis le 7 octobre 2023. Nous déplorons tout particulièrement des déclarations susceptibles d’occulter le martyre du peuple palestinien, qui est la victime et non le bourreau depuis 1948, et une perméabilité à la propagande pro-israélienne, qui tend à établir une équivalence entre l’occupant et l’occupé, voire à inverser les rôles entre agresseur et agressé.

Les déclarations de la CGT

Le Communiqué confédéral du 9 octobre intitulé « Pour une paix juste et durable entre Israël et la Palestine » dénonçait une offensive du Hamas « d’une violence inédite, s’en prenant à de très nombreuses cibles civiles », condamnait « cette escalade qui endeuille et prend pour cible des millions de civils israéliens comme palestiniens et dessert la cause palestinienne », et adressait « tout son soutien aux victimes israéliennes et palestiniennes et à leurs familles ».

Le Communiqué confédéral du 18 octobre intitulé « Stopper immédiatement le bain de sang à Gaza  », alors que les morts palestiniens se comptaient déjà par milliers, consacrait tout son premier paragraphe à la condamnation du Hamas : il parlait de « frappes terribles en représaille des actes de terreur perpétrés par le Hamas » et condamnait « cette politique du pire qui dessert la cause palestinienne », accusant ce mouvement « qui viole les droits des femmes et multiplie les arrestations arbitraires depuis près de 20 ans » d’imposer « une double peine à l’enclave ». Plus loin, après avoir évoqué le « déplacement d’un million de personnes » à Gaza, il appelait à ce que « La générosité et les dispositions exceptionnelles (de protection temporaire notamment ») mises en œuvre avec raison dans l’accueil aux populations ukrainiennes fuyant la guerre [puissent] s’activer en direction des populations palestiniennes ». En conclusion, la CGT adressait « tout son soutien aux milliers de victimes israéliennes et palestiniennes et à leur famille et exige[ait] la libération de tous les otages et personnes injustement détenus ».

Dans un discours du 9 novembre 2023 lors de la commémoration de la Nuit de cristal organisée par le Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes, Sophie Binet affirmait « condamner clairement le terrorisme du Hamas, l’assassinat de 1400 civils israéliens et appeler à la libération immédiate des 220 otages ».

Le mensuel de la CGT Ensemble, la Vie Ouvrière n° 19 du mois de novembre dénonçait « l’action ignoble » du Hamas le 7 octobre, qui constituait un ciblage « par le fanatisme religieux [de] la jeunesse et [de] l’expression de la liberté », « un tournant dans l’horreur » et une « action inédite de par son ampleur et sa barbarie », dont les victimes seraient « en immense majorité des civils ». Au sujet de la rave party Nova, il était affirmé « Au moins 260 personnes tuées, par balle ou à l’explosif, parce qu’elles étaient juives ».

Au mois de janvier 2024, alors que les habitants de Gaza ont été tués par dizaines de milliers (70% des victimes étant des femmes et des enfants), déplacés par millions et soumis à une crise humanitaire de proportions bibliques, alors que plus d’un millier d’enfants palestiniens ont dû subir des amputations sans anesthésie (et il en va de même pour nombre d’accouchements par césarienne), le « Point d’étape sur les initiatives de la CGT concernant la situation au Moyen-Orient  » du 9 janvier dénonce à nouveau d’emblée, côté palestinien, les « actes de terreur du Hamas » du 7 octobre, et côté israélien, « le déluge de feu qu’Israël provoque en retour contre la bande de Gaza ». Alors qu’Israël est en accusation pour le crime de génocide à la Cour internationale de justice grâce à une initiative de l’Afrique du Sud soutenue par une cinquantaine de pays, et que la CGT s’honorerait d’appuyer, ce Point d’étape n’utilise pas le terme de « génocide » ni même de « terrorisme » à l’encontre d’Israël. Et s’il précise que la trêve du 24 novembre « a permis la libération de 110 des 240 otages israéliens », il ne dit aucun mot des dizaines de femmes et enfants palestiniens qui ont été également libérés dans l’accord conclu entre le Hamas et Israël.

Enfin, le journal Ensemble, la Vie Ouvrière n° 21 de janvier 2024 souligne à nouveau que « La CGT a immédiatement condamné “les actes de terreur perpétrés par le Hamas le 7 octobre” et les “frappes terribles en représailles” opérées par l’armée israélienne sur la population de Gaza » ; et dans une interview de l’avocate en droit pénal et en droit international Clémence Bectarte intitulée « Dans la conduite de la guerre, tout n’est pas permis », celle-ci y affirme au sujet du « siège subi par Gaza depuis le 9 octobre » (sic), sans être reprise ni corrigée, que « Le siège d’un territoire n’est pas en tant que tel interdit par le droit international humanitairePour autant, le fait de priver une population civile d’accès à l’eau, au gaz, à l’électricité, à des soins médicaux adaptés et à la nourriture conduit à des violations du droit » (c’est nous qui soulignons).

Ces éléments de langage récurrents sont problématiques à plus d’un titre.

Quelques rappels nécessaires

Tout d’abord, il convient de rappeler que les événements n’ont pas commencé le 7 octobre 2023, mais datent de plus de 75 ans. Les 2,3 millions d’habitants de Gaza, dont la moitié sont des enfants, sont majoritairement des réfugiés du nettoyage ethnique de 1948 et de 1967 et leurs descendants, et sont soumis depuis des décennies aux affres de l’occupation, des assassinats, des massacres réguliers et de l’apartheid, ainsi qu’à un blocus impitoyable depuis plus de 15 ans constitutif d’un crime de guerre voire d’un crime contre l’humanité. Tant l’occupation que le blocus constituent un acte d’agression, le crime suprême selon le Tribunal de Nuremberg, face auquel les Palestiniens ont le droit de se défendre, y compris par la résistance armée.

La dernière « escalade » qui a mis le feu aux poudres n’est pas celle du Hamas, mais celle de la formation du gouvernement d’extrême droite de Netanyahou, allié aux fanatiques religieux, et toutes les politiques suprématistes qu’il a mises en place pour liquider définitivement la cause palestinienne, notamment la colonisation massive en Cisjordanie, la persécution des prisonniers politiques, les provocations répétées à la mosquée Al-Aqsa et le resserrement de l’étau sur Gaza.

Il n’est pas acceptable de renvoyer dos à dos une puissance coloniale jouissant du soutien total de la superpuissance américaine et des capitales impérialistes, ainsi que de leur formidable machine de propagande, et un peuple opprimé et sans défense qui lutte pour faire valoir son droit à l’autodétermination, à la sécurité et à la dignité.

Il n’est pas acceptable de déplorer les victimes israéliennes avant les victimes palestiniennes, et de faire endosser au Hamas, représentant légitime et démocratiquement élu[1] de la population palestinienne à Gaza, la responsabilité des millions de vies palestiniennes – et seulement palestiniennes – qui sont quotidiennement mises en danger par les frappes israéliennes sans précédent contre la population du camp de concentration de Gaza. Le conflit est asymétrique, et les mouvements armés palestiniens ne sont pas en mesure de faire peser un tel danger sur les populations israéliennes. Faire endosser au Hamas la responsabilité des massacres perpétrés par Israël à Gaza, ce serait comme imputer à la Résistance française la responsabilité des actions de représailles de l’occupant nazi contre les populations civiles. D’autant plus que l’opération du 7 octobre a été pensée et réalisée à l’initiative du Hamas, mais avec la participation directe de toutes les composantes de la Résistance palestinienne à Gaza, y compris des organisations marxistes-léninistes comme le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, dont était membre le doyen des prisonniers politiques européens, Georges Abdallah) et le Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP).

Il n’est pas acceptable de condamner les violences « artisanales » des factions de la résistance palestinienne avec la même fermeté, voire davantage, que les violences « industrielles » de l’occupation, bien plus considérables, récurrentes et systémiques, ni de renverser le rapport logique, chronologique, légal et moral entre oppresseur et opprimé, agresseur et agressé, colon et colonisé, occupant et occupé. Lorsque les crimes commis de part et d’autre sont incommensurables, le langage ne doit pas être équivalent, et encore moins condamner plus sévèrement la partie la plus lésée.

Il n’est pas acceptable de qualifier tous les Israéliens, y compris les soldats de l’occupation capturés par la résistance palestinienne, d’ « otages », et de parler de « détenus » ou « prisonniers » pour les plus de dix mille Palestiniens aujourd’hui emprisonnés par Israël (le nombre a doublé depuis le 7 octobre, des milliers de Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie supplémentaires ayant été arrêtés arbitrairement voire soumis à des traitements inhumains et dégradants). Des centaines de femmes et d’enfants palestiniens font partie de ces « prisonniers », et des milliers d’entre eux sont sous « détention administrative », régime sans chef d’inculpation, extrajudiciaire et indéfiniment renouvelable.

Il n’est pas acceptable de prétendre que les Israéliens sont victimes de l’antisémitisme palestinien, et sont ciblés parce que Juifs. Ils sont ciblés parce qu’ils sont considérés comme des occupants, qui privent le peuple autochtone de ses droits les plus élémentaires. Rien ne doit être fait qui puisse sembler cautionner l’assimilation de l’antisionisme à une forme d’antisémitisme, chantage odieux qui permet notamment à Darmanin de considérer comme un acte antisémite et illégal le simple fait de brandir un drapeau palestinien et de manifester son soutien à cette cause.

Il n’est pas acceptable de reprendre la propagande génocidaire israélienne sur les « actes de terreur atroces du Hamas » le 7 octobre ayant délibérément causé la mort de « 1 400 civils » (le nombre des victimes israéliennes a depuis été ramené à environ 1 200 personnes). En l’absence des résultats d’une commission d’enquête, qui ne peut survenir qu’après le conflit en cours, et au vu de la censure militaire totale imposée à tous les médias en Israël même en temps de paix, les déclarations de l’armée israélienne terroriste et de son gouvernement fasciste accusant le Hamas d’avoir perpétré des massacres de masse délibérés doivent être traitées avec la même circonspection que les déclarations du Hamas lui-même, qui affirme avoir seulement voulu capturer le maximum d’Israéliens pour libérer les siens, et impute tout crime survenu à d’autres sous-groupes palestiniens ou individus qui se sont engouffrés dans la brèche, ou à l’application par Israël de la fameuse « procédure Hannibal » selon laquelle il faut à tout prix empêcher que des prisonniers tombent vivants entre les mains du Hamas, même si cela implique d’éliminer à la fois ravisseurs et otages. Lorsqu’on considère la liste des victimes publiée par le journal Haaretz[2], on constate que plusieurs centaines étaient des soldats (sans même parler des miliciens et du fait que les colons sont notoirement armés), un ratio inconcevable pour ce qui est des massacres perpétrés par Israël, où des centaines de civils palestiniens sont décimés pour chaque combattant tué. D’ores et déjà, des rapports et témoignages de rescapés, qui circulent publiquement depuis la mi-octobre, accusent l’armée israélienne d’avoir tué ses propres civils via l’usage d’armes lourdes (chars, hélicoptères Apache…) durant les combats intenses à la rave party Nova et dans les kibboutz où des combattants du Hamas étaient retranchés avec leurs otages[3].

Il n’est pas acceptable de prétendre dicter au peuple palestinien la conduite à adopter pour se libérer du joug de l’oppression et de l’occupation. Si certains actes ne peuvent certes pas être cautionnés, il n’est pas pour autant opportun de les condamner en reprenant la rhétorique israélienne raciste qui déforme les faits, déshumanise les Palestiniens et vise à justifier toutes les représailles imaginables contre eux, surtout en ces circonstances où la solidarité internationale et l’opposition au projet de déportation des habitants de Gaza – que la CGT semble vouloir faciliter en appelant les autres pays à les accueillir comme ils ont accueilli les Ukrainiens, au lieu de s’y opposer catégoriquement – sont capitales pour mettre en échec les projets de « solution finale » du gouvernement Netanyahou.

Rappelons que selon le droit international, il y a un occupant, Israël, et un occupé, la Palestine. Le peuple palestinien a le droit de recourir à tous les moyens pour obtenir sa libération, y compris le recours à la force armée[4]. Quant à Israël, en tant que puissance occupante face à des acteurs non étatiques, selon la Cour internationale de Justice, il ne saurait invoquer le droit à la légitime défense[5]. Tant Gaza que la Cisjordanie sont des territoires occupés au regard des Conventions internationales et des résolutions de l’ONU.

La CGT doit renouer avec son passé anticolonial

La CGT s’honore d’avoir jadis soutenu la lutte pour la libération du peuple algérien et le FLN, à une époque où elle ne risquait pas simplement l’accusation d’apologie du terrorisme, qui a notamment frappé plusieurs de nos camarades, mais celle de participation à une entreprise terroriste et d’atteinte à la sûreté de l’Etat.

Aujourd’hui, la CGT doit avoir une même position de soutien authentique à la Palestine, surtout au moment où Gaza est soumise à une véritable guerre d’extermination et à un projet ouvertement assumé de déporter plus de deux millions de personnes dans le désert du Sinaï. Ces faits mériteraient bien davantage d’être dénoncés avec des épithètes flétrissants et chargés d’émotion, jusqu’à présent largement réservés à la dénonciation du Hamas.

Alors que des bébés prématurés sont morts par dizaines à Gaza du fait des coupures d’électricité délibérées qui ont interrompu l’alimentation de leurs couveuses à l’hôpital al-Shifa, un crime bien réel par opposition à la fable macabre des « 40 bébés décapités », ou aux « couveuses du Koweït » qui ont servi à justifier la première guerre du Golfe (sans parler des armes de destruction massive de Saddam Hussein, tant de mensonges qui appelaient à la circonspection), la CGT doit prendre ses distances avec la propagande guerrière et génocidaire répandue par Israël et ses chambres d’écho médiatiques, rejeter toute pression politique et intimidation judiciaire, et se placer résolument du côté du droit international, de la justice et de la morale. Ne pas prendre clairement position et se contenter de condamner des « crimes de guerre » de part et d’autre, c’est faire le jeu du plus fort.

La CGT doit affirmer sans nuance un soutien ferme et indéfectible à la cause palestinienne, bannissant totalement tous les éléments de langage pouvant établir une quelconque équivalence entre les deux parties, et servir de justification ou de couverture au bain de sang en cours contre Gaza.

CONTACT POUR SIGNATURE : [email protected] ou [email protected]

Merci d’indiquer le libellé complet de votre signature, comprenant a minima un nom et prénom (voire une/des initiales pour signer anonymement ; les abonnés Mediapart peuvent indiquer leur pseudo) et un département, ainsi qu’une section pour les adhérents CGT. Vous pouvez ajouter une profession, un titre, un syndicat ou association, des fonctions électives, ou tout autre élément que vous souhaitez voir figurer.

Les signatures peuvent être individuelles ou à titre de collectif. Dans la liste ci-dessous, les signatures de section sont indiquées en gras, celles de sympathisants par un alinéa. Plusieurs signataires initiaux n’ont pas encore confirmé le maintien de leur signature pour la lettre ouverte – le cas échéant, ils reprendront leur place initiale sur la liste. 


NOTES

[1] Le Hamas a remporté les élections législatives organisées à Gaza en 2006. L’ancien Président américain Jimmy Carter y était présent en tant qu’observateur, et a qualifié le processus électoral d’ « honnête » et « juste ». Source : https://www.cartercenter.org/news/documents/doc2287.html

[2] https://www.haaretz.com/israel-news/2023-10-19/ty-article-magazine/israels-dead-the-names-of-those-killed-in-hamas-massacres-and-the-israel-hamas-war/0000018b-325c-d450-a3af-7b5cf0210000

[3] Un article de L’Humanité du 21 novembre intitulé « Ils ont éliminé tout le monde, y compris les otages » : des civils israéliens ont-ils été tués par leur armée ? rapporte : « Le 20 octobre, un journaliste du quotidien israélien Haaretz s’est rendu au kibboutz Be’eri, l’un de ceux attaqués par le Hamas. Il y a rencontré Tuval Escapa. Celui-ci avait mis en place une ligne d’assistance téléphonique pour maintenir une liaison entre les résidents et l’armée, en cas d’attaque… Comme le rapporte le quotidien, « le désespoir s’est installé lorsque les commandants sur le terrain ont pris des décisions difficiles – y compris le bombardement de maisons sur leurs occupants afin d’éliminer les terroristes, ainsi que les otages ».

Ce que confirme d’ailleurs Yasmin Porat, qui a survécu alors qu’elle avait été capturée avec d’autres Israéliens dans une maison où elle avait trouvé refuge. Les civils israéliens ont été « sans aucun doute » tués par leurs propres forces de sécurité, a-t-elle affirmé. « Ils ont éliminé tout le monde, y compris les otages. Il y a eu des tirs croisés très, très violents » et même depuis les chars.

Cela s’est produit lorsque les forces israéliennes, alertées, se sont engagées dans de féroces batailles avec les attaquants palestiniens du kibboutz de Be’eri et ont tiré sans discrimination sur les combattants et leurs prisonniers israéliens.

Un journaliste de I24 News, qu’on ne peut pas taxer de tropisme anti-israélien, a fait état, lors d’une visite dans ce même kibboutz de Be’eri, quelques jours après, « de petites maisons pittoresques (qui) ont été bombardées ou détruites » et « des pelouses bien entretenues (qui) ont été arrachées par les traces d’un véhicule blindé, peut-être d’un char ».

« Extrêmement difficile de distinguer un terroriste d’un soldat ou d’un civil »

Haaretz a également publié des informations selon lesquelles l’armée israélienne avait été « contrainte de demander une frappe aérienne » contre le terminal d’Erez (le point de passage entre Israël et Gaza) « afin de repousser les terroristes » qui en avaient pris le contrôle. Cette base était remplie d’officiers et de soldats de l’administration civile israélienne à ce moment-là.

Le 15 octobre, le plus grand quotidien israélien, Yedioth Aharanoth, affirmait que les pilotes d’hélicoptères Apache qui étaient intervenus, « s’étaient rendu compte qu’il était extrêmement difficile de distinguer, dans les avant-postes et les colonies occupés, qui était un terroriste et qui était un soldat ou un civil… La cadence de tir contre les milliers de terroristes était énorme au début et, seulement à un certain moment, les pilotes ont commencé à ralentir les attaques et à sélectionner soigneusement les cibles ». Mais, pour Yedioth, la faute en incombe aux Palestiniens, qui auraient reçu l’ordre de se fondre dans la foule des jeunes participants à la rave party fuyant l’horreur. » Source : https://www.humanite.fr/monde/armee-israelienne/ils-ont-elimine-tout-le-monde-y-compris-les-otages-des-civils-israeliens-ont-ils-ete-tues-par-leur-armee

[4] La Résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies 2621 (XXV) du 12 décembre 1970 « Déclare que la persistance du colonialisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations représente un crime qui constitue une violation de la Charte des Nations Unies, de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux et des principes du droit international » et « Réaffirme le droit inhérent des peuples coloniaux de lutter, par tous les moyens nécessaires dont ils peuvent disposer, contre les puissances coloniales qui répriment leur aspiration à la liberté et à l’indépendance.  » Source : https://daccess-ods.un.org/tmp/6724173.42662811.html

[5] Demande d’avis consultatif adressée à la Cour internationale de Justice par l’Assemblée générale des Nations Unies sur les conséquences en droit de l’édification du mur qu’Israël, puissance occupante, est en train de construire dans le Territoire palestinien occupé : « A propos de la question de savoir si les attaques transfrontières perpétrées par des forces irrégulières peuvent être considérées comme des agressions armées justifiant la légitime défense, la Cour internationale de Justice a constaté, dans l’affaire du Nicaragua (C.I.J. Recueil 1986 (fond)) que les actes commis par des « bandes, groupes, forces irrégulières ou mercenaires armés » qui recourent à la force des armes peuvent équivaloir à une agression armée à condition que la gravité en soit telle qu’ils peuvent être assimilés à une véritable agression armée commise par des armées régulières, et que ces forces soient envoyées par un Etat, ou agissent pour son compte. Tel n’est pas le cas dans le conflit palestinien. » Source : https://www.icj-cij.org/public/files/case-related/131/1596.pdf


100 PREMIERS SIGNATAIRES

1. Salah LAMRANI, CGT Educ’ 63

2. Damien PENNEQUIN, CGT Educ’ 63

3. Djamel BENOTMANE, Secrétaire Général, syndicat CGT Prévention Sécurité 75

4. Laurent DE WANGEN, enseignant, CGT Educ’ 75, membre de l’Union juive française pour la paix (UJFP) et de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS)

5. Thierry GIRARD, CGT-SNEIP 79 (retraité), militant à l’UL de Thouars (79) & retraités CGT à l’UL de Saumur (49)

6. Jean-Pierre PAGE, ancien membre de la Commission exécutive confédérale de la CGT et ancien responsable de son Département international

7. Dominique NATANSON, CGT Educ’ 02, porte-parole de l’Union juive française pour la paix (UJFP)

8. Bruno DRWESKI, CGT FERC Sup’

9. Roland RICHA, ancien adhérent et militant de la CGT (Fédération des organismes sociaux, UL de Montreuil), actuel militant de la Fédération nationale des syndicats des ouvriers et employés du Liban (FENASOL)

10. Françoise BOUVIER, FSU 74

11. Mohammed BEN YAKHLEF, Délégué syndical CGT Mission Locale et Insertion Île-de-France

12. S. V., CGT 75

13. Serge CHASSEUIL, CGT Métallurgie, 75 (retraité, ex-Délégué syndical central)

14. Thierry PERENNES, membre du secrétariat de l’UL CGT Guingamp, militant SNPTRI 22

15. Nicole ROGER, retraitée (91), citoyenne du monde

16. Jean GRIMAL, membre du bureau de l’UD CGT de l’Aisne

17. Michel GRUSELLE, Directeur de recherche CNRS émérite, membre du bureau du SNTRS-CGT de Sorbonne-Université

18. A. D., Secrétaire local CGT Insertion et probation SPIP 24

19. Mathieu SANTUS, Union Santé Action Sociale CGT 76

20. Laure GUERARD, CGT Educ’ 02

21. Patrick BIONDI, membre de la Direction fédérale de la FNIC-CGT

22. Jean Claude LACOMBE, retraité cheminot CGT Montauban (82)

23. Guillaume SUING, CGT Educ’ 59

24. Victoire BECH, membre de la direction nationale du CNTPEP CGT

25. STEG-UTG, Syndicat des Travailleurs de l’Education en Guyane – Union des Travailleurs Guyanais (CGT Educ’ de Guyane), via Anaelle METZGER, Secrétaire générale

26. Lydia MOLINA, membre de la CE de l’UL Malakoff, Montrouge, Vanves (92)

27. Maghnia MESSAADI, Secrétaire générale CGT Groupe Randstad France

28. S. KHAZAZ, syndiqué CGT PTA IGN

29. Denis LEMERCIER, CGT FERC Sup, Université de Caen

30. Georges MARCHAND, syndiqué CGT depuis 59 ans, ancien membre du Secrétariat UD CGT 14, militant chez Renault Trucks Blainville

31. CGT Éduc’ 08, via Mezhoura NAÏT ABDELAZIZ, Secrétaire générale, militante humaniste, internationaliste et féministe

32. Pascale JEAY, assistante sociale, CGT Educ’ 75

33. Yassine KHALED, enseignant, CGT Educ’ 75

34. Maxime PELLETIER, enseignant, CGT Educ’ 75

35. Agnès ROBIN, enseignante, CGT Educ’ 75

36. Peter DONTZOW, syndicaliste CGT, ex-Secrétaire départemental de Loire-Atlantique, défenseur des sans-papiers

37. Mario BELTRAMIN, adhérent retraité CGT UD Ardèche, multipros

38. Pauline DETUNCQ, CGT Santé Social USD 75

39. Jacqueline LAVY, adhérente UL-CGT Annecy et environs et ancienne élue à la Commission exécutive, retraitée de l’Education Nationale, membre du Collectif 74 pour la libération de Georges Abdallah

40. Gabriel CASADESUS, militant CGT et infirmier dans le Gers (32)

41. Patrick MARGUERETTAZ, retraité, ancien Secrétaire de l’UL CGT du Pays de Gex

42. Jérémy GLOAGUEN, élu titulaire CSE ADEME CGT

43. Joël GAUVAIN, ancien Secrétaire général UGICT/CGT AF et ancien membre de la CE de la Confédération UGICT/CGT

44. Jean-Robert PERRIN, syndicaliste retraité Air France Industries, ancien Secrétaire général de l’UL CGT de la plate-forme d’Orly

45. Valérian ROBERT, Trésorier de la Section locale CGT Finances publiques 10

46. Jihad WACHILL, CGT Finances publiques 93, Secrétaire national de Droit-Solidarité

47. Pierre-Olivier POYARD, membre du Bureau national du Mouvement de la paix et adhérent CGT Educ’ 88

48. Yassine CHABANE, CGT Educ’ 75

49. Mohsen CHOUAIKIA, CGT Educ’ 75

50. Olivier MARTIN, enseignant (75)

51. B. C., adjointe à la vie locale CGT insertion probation SPIP 24

52. Loïc GEFFROTIN, CGT Educ’ 78

53. Nicolas POPOVIC, simple citoyen, La Berthenoux (36400)

54. Emmanuelle DAVID, artiste, Malakoff

55. Christian ABOU, retraité, Fréjus (83)

56. Jean-François DE LA CHAISE, percussionniste, Genillé (37460)

57. Jean-Marc LELIEVRE, militant CGT-INRAe 78

58. Patrick SEIGNON, cheminot de 1970 à 1998, adhérent à la CGT depuis l’âge de 15 ans, Section des cheminots retraités de Loches (37)

59. Patricia SAINT-GEORGES, CGT retraités à Trappes (78)

60. Djamila ONÉSIME, Ingénieure de Recherches, membre du Bureau national de la CGT-INRAE

61. Patricia BRACONNIER, CGT-INRAE, Villenave-d’Ornon (33)

62. Alain DENIS, retraité (CGT Educ’ Grenoble)

63. Laurence ARTIGE, CGT-INRAE Clermont Auvergne Rhône Alpes (CARA)

64. Romain TRAMOY, Université Paris-Est Créteil, SNESUP

        65. Georges CHENARD, retraité, Martinique

        66. Alaeddine TAKTAK, informaticien, 92

        67. Claude DENISSE, Enseignante-chercheur retraitée, Paris

        68. Josette BOULHIC.NICOLAS, Comité local Attac 12

        69. Ronan GUILCHER, étiopathe, 91

        70. Jean TALABART, Consultant en système d’information logistique, Vichy (03)

        71. Alexis MAGINE (65)

72. Daniel LARREGOLA, adhérent CGT cheminots Tarbes (65)

73. Isabelle CARRÈRE, adhérente CGT 65, fonctionnaire finances publiques

        74. Jacques LARRUE, blogueur et écrivain, Lozère

        75. Noor ALI, enseignante, 92

        76. Yousri BEN CHAABANE, informaticien, 01

        77. Islem BEN CHAABANE, sans profession, 01

        78. Pierre TEYSSIER, Technicien, 01

        79. Leila BEN CHAABANE, chargée de clientèle, 67

        80. Patrick NEUVILLE, chef d’entreprise, 01

        81. Selim BOUACHIR, militaire, Var (83)

        82. Noman BOUACHIR, opérateur de saisie, Vitry-sur-Seine

        83. Ousama BOUACHIR, chargé d’études, 95

        84. Cléa LATERT, retraitée, Hauts-de-France (84)

85. Cédric LIECHTI, Secrétaire Général CGT Énergie Paris

        86. Luc BIGEU, artisan peintre en bâtiment, 97133 Saint-Barthélémy

        87. Philippe GUIDON, artisan

        88. Yves ROMAIN, retraité, 42

        89. Djelloul MER HATTAB, retraité Education Nationale

        90. Marie BERGES, retraitée

91. Arlette SAUVÉ, retraitée, syndiquée CGT-Force Ouvrière depuis 1973

92. Jean-Paul CRUSE, journaliste retraité, écrivain, Délégué syndical SNJ-CGT de février 1981 à novembre 1994

        93. Catherine LIEUTENANT, La Thalamège, Liège

94. Michel Guinard, EDF Cordemais en inactivité de service, adhérent et militant CGT

95. Nadia ZAIMEDDINE, Marseille, UL La Rose, Educatrice Spécialisée, syndiquée CGT CNTPEP et UFAS, adhérente ANC

        96. Francisco DE LUCA, retraité Informatique Systèmes et Réseaux, 22560 Côtes D’Armor

        97. A.V., militant PRCF et franc sympathisant CGT

98. Louis S., militant USR-CGT 11

99. Alain ONESIME, CGT Énergie Paris

100. Naïma KIFALE, adhérente et militante CGT

Voir la liste complète des signataires ici : https://blogs.mediapart.fr/alain-marshal/blog/040224/la-cgt-doit-apporter-un-soutien-sans-ambiguites-au-peuple-palestinien

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            Agression contre Ghaza: Le génocide se poursuit

                    par Mohamed Mehdi

L’armée d’occupation israélienne a commis 25 massacres en 48 heures (dimanche et lundi), dans des dizaines de bombardements et des tirs de snipers dans différentes régions de Ghaza, faisant 220 martyrs et 348 blessés.

Au 123e jour de l’agression, le nombre de victimes de la sauvagerie sioniste contre les civils de l’enclave s’est élevé à 27.585 martyrs et 66.978 blessés, indique un bilan annoncé hier par le ministère de la Santé à Ghaza.

Hier, l’aviation et l’artillerie de l’armée d’occupation ont commis plusieurs massacres au sud de Ghaza, principalement à Khan Younes, et dans le centre à Juhr al-Dik précisément, faisant des dizaines de martyrs et autant de blessés. Tandis que les soldats sionistes continuent de sévir dans et aux environs des hôpitaux de l’enclave, et les snipers visent aussi bien les civils qui tentent de quitter les zones de combats que les animaux.

Un correspondant d’Al Jazeera a rapporté que de nombreuses victimes, dont 6 martyrs et plusieurs blessés, ont été enregistrées, dans un bombardement israélien visant un appartement résidentiel dans la ville de Hamad, au nord-ouest de la ville de Khan Younes, au sud de Ghaza.

Toujours à Khan Younes, le bombardement de l’école Al-Hanawi dans le quartier d’Al-Amal, à l’ouest de la ville, a fait au moins 14 martyrs et plusieurs blessés, a également indiqué le correspondant d’Al Jazeera.

A Rafah, près de la frontière égypto-palestinienne, le journaliste a rapporté un martyr et plusieurs blessés dans des bombardements de l’occupation israélienne. A Juhr al-Dik, dans le centre de l’enclave assiégée, les corps de 5 martyrs ont été transportés à l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa, suite aux tirs des soldats israéliens contre des citoyens de cette localité, indique le journaliste de la chaîne qatarie.

La même source a ajouté que les forces d’occupation tiraient massivement devant la porte nord de l’hôpital Nasser, dans la ville de Khan Younes.

Des médias palestiniens ont fait également état du ciblage par l’artillerie de l’occupation israélienne de plusieurs zones du centre de l’enclave, notamment Deir al-Balah, Juhr al-Dik et le camp de Nuseirat.

Les tireurs d’élite israéliens ont également tué plusieurs moutons dans la région de Bani Suhaila à l’est de Khan Younes. Un clip vidéo circulant sur les réseaux sociaux, diffusé également par Al Jazeera, montre le moment où un ou des tireurs d’élites de l’armée israélienne ciblant et tuant trois moutons de plusieurs balles pour s’assurer qu’ils sont morts. Il est évident que s’attaquer à des moutons ne peut que rentrer dans la stratégie israélienne, adoptée depuis le 7 octobre 2023, de recourir à la faim comme arme de guerre et d’extermination de la population de Ghaza, après avoir coupé l’eau potable et l’électricité, y compris aux hôpitaux, et bombardé les magasins, les boulangeries et les convois d’aide humanitaire.

A propos du convoi humanitaire visé lundi par des tirs de la marine israélienne, la rapporteuse spéciale des Nations Unies pour les territoires palestiniens, Mme Francesca Albanese, a dénoncé, hier, dans une déclaration, «une violation flagrante du droit international».

«Cibler le camion humanitaire sape les efforts de secours et exacerbe les souffrances, contrairement à ce qu’a ordonné la Cour de justice. La menace de génocide est si grave que des mesures urgentes doivent être prises contre Israël, et non contre les Nations Unies», a ajouté Francesca Albanese.

Il n’y a plus de nourriture à l’hôpital Nasser

L’armée israélienne continue également ses attaques contre les hôpitaux dont nombreux sont assiégés depuis deux semaines.

Le porte-parole du ministère de la Santé à Ghaza, Ashraf Al-Qudra, a déclaré mardi que le personnel médical, les blessés et les déplacés du complexe médical Nasser, à Khan Younes, «sont privés de nourriture». A cela il faut ajouter une «grave pénurie de matériel chirurgical et de produits de sutures». «Les ambulanciers risquent leur vie pour sauver les blessés du fait que l’occupation empêche la circulation des ambulances, renforce le siège du complexe médical Nasser, et cible intensivement ses environs», ajoute Al-Qudra.

«L’occupation israélienne met en danger immédiat la vie de 300 membres du personnel médical, de 630 blessés et de 10.000 personnes déplacées», précise l’intervenant lors d’un point de presse, alertant qu’en raison d’une pénurie de carburant, les «générateurs électriques du complexe médical Nasser s’arrêteront d’ici 4 jours».

Dans une déclaration à Al Jazeera, le Dr Nahed Abu Taima, chef de service de chirurgie du complexe médical Nasser, a indiqué que la plupart des 630 blessés sont dans un «état grave». « Nous sommes confrontés à des défis majeurs et sérieux, notamment de graves pénuries de carburant et de fournitures médicales. Nous avons également une énorme pénurie de personnel médical», a ajouté Abu Taima qui a également expliqué que l’accumulation de déchets dans et autour de l’hôpital constitue une grave menace pour la santé.

Par ailleurs, selon le Croissant-Rouge palestinien, un autre hôpital de Khan Younes est également à court de carburant, d’oxygène et de matériel médical. Le porte-parole du Croissant-Rouge à Ghaza, Mohamed Abu Musabeh, a déclaré hier à Al Jazeera que le carburant, l’oxygène et toutes les fournitures médicales étaient épuisés à l’hôpital Al Amal de Khan Younes, après que les forces d’occupation israéliennes l’ont assiégé pendant deux semaines.

L’intervenant a également ajouté qu’environ 8.000 personnes déplacées ont été évacuées de l’hôpital Al-Amal et du siège du Croissant-Rouge à Khan Younes, et qu’il ne reste sur place que 40 personnes âgées parmi les déplacées, environ 80 malades et blessés ainsi qu’une centaine de membres du personnel administratif et médical.

Conseil de sécurité : l’Algérie réclame un cessez-le-feu immédiat

S’exprimant lundi devant les membres du Conseil de sécurité, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York, Amar Bendjama, a réitéré l’appel de l’Algérie à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza, comme «première étape» vers la réalisation de la paix et la stabilité au Moyen-Orient, rapporte l’APS.

M. Bendjama a déclaré, lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée aux «menaces contre la paix et la sécurité internationales», que «le Moyen-Orient est au bord du précipice d’effondrement», soulignant, dans ce contexte, que «les récentes frappes aériennes visant l’Irak et la Syrie» du week-end dernier risquaient «d’aggraver encore davantage une situation déjà précaire».

«Cela pourrait potentiellement nous conduire vers une nouvelle escalade. Dans ce contexte, nous réaffirmons notre soutien constant à la souveraineté, l’intégrité territoriale et la sécurité de l’Irak et de la Syrie», a-t-il poursuivi, avant d’ajouter que «la région ne peut pas supporter le poids de tensions supplémentaires, et nous croyons fermement que la force n’est pas et ne sera jamais un moyen de parvenir à la paix et à la stabilité».

Amar Bendjama a également affirmé qu’une véritable stabilité au Moyen-Orient «nécessite une approche globale des causes profondes qui sous-tendent l’instabilité». «Nous devons investir dans des solutions à long terme pour éviter de nouvelles souffrances et ouvrir la voie à une paix durable dans la région», affirme encore le représentant de l’Algérie à l’ONU soulignant que «la question palestinienne constitue la pierre angulaire de cette entreprise». «Dès le début de l’agression contre le peuple palestinien, en particulier dans la bande de Ghaza, l’Algérie a, à plusieurs reprises, tiré la sonnette d’alarme sur le risque de débordement régional», a-t-il rappelé. Ajoutant : «Les habitants de cette région, comme tous les habitants du monde, aspirent à la paix, au développement et à la prospérité», avant de conclure que «la première étape vers cet objectif réside dans un cessez-le-feu immédiat à Ghaza».


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