L’ancien premier ministre français, Dominique de Villepin : «La France doit demander pardon à l’Algérie»

 

L’ancien Premier ministre français, Dominique De Villepin, a Affirmé, hier, que «c’est une chance d’avoir l’Algérie comme membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU».

Animant une conférence à la Faculté des sciences de l’information et de la communication de l’Université d’Alger 3 sur «Les nouvelles réalités mondiales», l’homme politique a évoqué la multitude de conflits dans le monde, citant expressément le génocide que continue de perpétrer l’entité sioniste à Ghaza et à Rafah. Dans cette optique, il a souligné le fait qu’«il y a une revendication toute légitime d’un peuple (palestinien) qui a vu sa terre spoliée, où tout a été détruit. Pis encore, selon lui, « il ya eu des viols et des massacres d’enfants et de femmes. Toutes les conditions ont été réunies pour trainer le peuple dans un engrenage meurtrier», a-t-il tonné, dénonçant la politique du «deux poids, deux mesures».
Saluant la position franche et constante de l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU, M. De Villepin a indiqué que «le monde assiste impuissamment à une logique de destruction et tous ces conflits sont, à mon sens, mémoriels».
Citant l’exemple des campus américains qu’il qualifie de «nouvelle donne», le conférencier s’est félicité du fait que «beaucoup de pays reconnaissent l’État palestinien». Néanmoins, pour ce fervent défenseur des droits de l’homme, «bien que les choses bougent et avancent, je pense d’ores et déjà au jour d’après, c’est-à-dire après les armes, car il s’agira, là aussi, de savoir comment le territoire palestinien sera géré, sachant qu’Israël veut en garder le contrôle»
M. De Villepin a, par ailleurs, mis en évidence le rôle que devra jouer l’Afrique, pour faire face à la montée de nouveaux blocs dans le monde. «Il y a comme un cloisonnement des États dans ce Continent.
Les pays d’Afrique gagneront s’ils levaient les barrières, mutualisaient les infrastructures et élargissaient les bases des échanges et des modes de consommation», a-t-il estimé.

Crimes coloniaux en Algérie : «Les excuses sont incontournables»

S’étalant sur un autre sujet, celui du dossier mémoriel qui reste en suspens dans les relations Algéro- françaises, et sur un ton empreint d’émotion, Dominique De Villepin, a affirmé qu’il est essentiel, pour la France, de demander pardon à l’Algérie, pour les crimes perpétrés durant 132 ans de colonisation.
L’ancien Premier ministre insiste sur la nécessité «des excuses». Cette prise de conscience, l’homme politique français en a fait l’expérience dès son jeune âge. «J’avais 9 ans, je suivais une conférence animée par mon père en Amérique latine sur la Guerre d’Algérie et j’ai parfaitement compris ce que valait ce geste», raconte M. De Villepin, lors d’une conférence tenue à la Faculté des sciences de l’information et de la communication (Alger-3), sous l’intitulé «La nouvelle donne internationale», soulignant que «ce n’est pas avec un petit chiffon qu’on efface un aussi lourd contentieux».
«Aujourd’hui, même un président de la République n’a pas ce pouvoir d’exprimer ces excuses. Car, c’est l’ensemble de notre histoire qu’on doit regarder. A mon sens, il faut en faire un passé commun et pas à pas, nous allons avancer, peuples et dirigeants», a-t-il estimé.
Pour M. De Villepin, «on ne décrète pas un mot ou une parole (excuses-ndlr). Je connais parfaitement ce sujet, moi qui étais secrétaire général à l’Elysée sous le Président Jacques Chirac. Je sais également qu’il existe des obstacles, parfois difficiles, comme le travail de la Mémoire. Mais à chaque étape nous progressons».
Etayant ses dires, il s’est appuyé sur la reconnaissance par la France des crimes commis à l’encontre de Maurice Audin et de l’avocat Ali Boumendjel, rappelant le fait que « le président Emmanuel Macron a nommé un certains nombre de situations», précisant que «les crimes coloniaux ne peuvent pas être effacés, mais nous avons tous le devoir de les reconnaître. Mais, parfois, il faut des années pour établir la véracité de certaines situations et de certains faits».

«L’Algérie et la France ont une relation d’État à État et de peuple à peuple»

Pour cette raison, l’ancien premier ministre français estime que «l’Algérie et la France ont ce privilège d’avoir cette complémentarité dans leurs relations globales et historiques. Pour moi, c’est une relation d’État à Eétat et de peuple à peuple».
Affirmant à la fin qu’il était temps «de tempérer les excès, comme la haine, en transformant autant de capacités en dialogue politique», M. De Villepin a souligné que «l’Algérie et la France doivent faire émerger une vision partagée, basée notamment sur le multilatéralisme (…)
Et nous devons accepter notre passé dans toute sa complexité et renforcer notre capacité à construire un avenir meilleur ensemble.»
Il ya lieu de noter que cette conférence, organisée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a vu la participation d’un prestigieux panel de personnalités politiques et scientifiques, dont le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, des conseillers à la présidence de la République, des présidents de commissions de l’Assemblée nationale et du Conseil de la nation, des directeurs d’universités et d’écoles supérieures, d’instituts de recherche, comme l’Inesg, des juristes et magistrats, et des étudiants, ainsi que l’aAmbassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet, et l’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi.

Amel Zemouri


         Dominique de Villepin: Un homme politique courageux et talentueux

                                     par Salah Lakoues

Dominique de Villepin est une figure emblématique de la politique française, reconnu pour son courage, son talent, et ses compétences exceptionnelles en tant qu’orateur et analyste de la politique internationale. Né le 14 novembre 1953 à Rabat, au Maroc, il a gravi les échelons de la politique française pour devenir une voix influente sur la scène mondiale.

Un parcours éclatant

Diplômé de l’École nationale d’administration (ENA), Dominique de Villepin a rapidement intégré le corps diplomatique, où il a exercé diverses fonctions, notamment en tant que conseiller pour les affaires africaines et en tant qu’ambassadeur. C’est cette carrière diplomatique qui l’a préparé à affronter les défis de la politique nationale et internationale avec un œil aguerri et une compréhension approfondie des enjeux mondiaux.

Orateur hors pair

L’un des moments les plus mémorables de sa carrière reste son discours à l’ONU en 2003, où, en tant que ministre des Affaires étrangères de la France, il s’est fermement opposé à l’invasion de l’Irak. Sa plaidoirie éloquente et passionnée a marqué les esprits et a renforcé son image d’orateur exceptionnel. Son intervention a été saluée pour son élégance, sa clarté et son courage, illustrant sa capacité à défendre les principes de paix et de justice sur la scène internationale.

Analyste de la politique internationale

Villepin est également un fin analyste des affaires internationales. Ses analyses et prises de position sont souvent caractérisées par une profondeur de réflexion et une vision à long terme. Il a écrit plusieurs ouvrages sur la politique et l’histoire, partageant ses perspectives sur les dynamiques mondiales et les défis contemporains. Sa compréhension des relations internationales est enrichie par son expérience directe sur le terrain et ses années de service diplomatique.

Un courage politique inébranlable

Au-delà de ses talents oratoires et analytiques, Dominique de Villepin est admiré pour son courage politique. Il a su, à plusieurs reprises, prendre des positions difficiles et impopulaires, guidé par ses convictions profondes. Que ce soit en défendant la réforme du CPE (Contrat première embauche) en tant que Premier ministre ou en s’opposant à des interventions militaires controversées, Villepin a toujours privilégié la cohérence et l’intégrité à la popularité immédiate.

Un héritage durable

Aujourd’hui, Dominique de Villepin continue d’influencer la pensée politique, non seulement en France mais aussi à l’international. Son parcours exemplaire inspire de nombreux jeunes politiciens et diplomates, et ses écrits restent des références pour ceux qui cherchent à comprendre les complexités des relations internationales.

En résumé, Dominique de Villepin est un homme politique dont le courage, le talent, et la vision ont laissé une empreinte indélébile sur la scène politique française et mondiale. Son héritage en tant qu’orateur et analyste de la politique internationale continue de résonner, illustrant l’importance de la conviction et de la compétence dans la défense des valeurs humanistes et de la diplomatie.

Dominique de Villepin, par ses positions courageuses et ses analyses lucides sur le conflit israélo-palestinien, pourrait bien être reconnu par l’histoire comme un visionnaire dont les perspectives ont anticipé des solutions durables pour la région.

En dénonçant les bombardements à Gaza, en condamnant les actes qu’il qualifie de génocide, et en critiquant fermement la politique de colonisation israélienne, de Villepin a démontré une profonde compréhension des dynamiques et des injustices qui perpétuent le conflit.

Un défenseur de la justice et de la paix

Villepin s’est constamment positionné en défenseur des droits de l’homme et de la justice. Sa critique des actions militaires israéliennes et de la politique de colonisation témoigne de son engagement pour une paix fondée sur l’égalité et le respect des droits des Palestiniens. En s’exprimant publiquement contre les violences et les massacres à Gaza, il montre une volonté de défendre les principes humanitaires, même face à l’opposition politique.

Partisan de la solution à deux Etats

Sa défense de la solution à deux États montre une vision claire et réaliste pour la résolution du conflit. Villepin croit fermement que la coexistence pacifique d’Israël et de la Palestine, avec des frontières reconnues et respectées, est la clé pour une paix durable. Cette solution, bien qu’elle semble actuellement lointaine, reste, selon lui, la seule voie viable pour mettre fin à des décennies de violence et de souffrance.

Une perspective historique

L’histoire pourrait bien donner raison à Dominique de Villepin, non seulement en reconnaissant la justesse de ses analyses mais aussi en mettant en lumière son courage politique. Son opposition à la guerre en Irak a déjà été vindiquée par les conséquences désastreuses de l’intervention, et il est possible que ses positions sur le conflit israélo-palestinien soient également validées par l’évolution future de la région.

Un appel a la diplomatie

En plaidant pour une diplomatie active et une action internationale plus ferme pour mettre fin à la violence, de Villepin montre la voie vers une résolution pacifique et juste du conflit. Sa vision, qui privilégie le dialogue et la coopération internationale, reste une boussole pour ceux qui cherchent à naviguer les complexités de cette crise prolongée.

En conclusion, Dominique de Villepin pourrait bien être vu par l’histoire comme un des rares politiciens à avoir eu le courage et la clairvoyance de s’opposer à la violence et de plaider pour une paix durable au Moyen-Orient. Ses positions sur le conflit israélo-palestinien, tout comme son célèbre discours contre la guerre en Irak, montrent un engagement profond pour la justice, les droits de l’homme, et la diplomatie internationale.

Dominique de Villepin : une stature de stratège inégalée

Le 14 février 2003, Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères de la France, prononçait un discours historique devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, s’opposant fermement à la guerre en Irak. Ce discours, empreint de conviction et de clarté, a marqué les esprits et a élevé de Villepin au rang des grands stratèges de la politique internationale, surpassant même des figures comme Henry Kissinger et Zbigniew Brzezinski.

Un discours mémorable

Lors de ce discours, de Villepin a exprimé avec éloquence et force les raisons pour lesquelles la France s’opposait à une intervention militaire en Irak sans l’aval de la communauté internationale. Il a plaidé pour la poursuite des inspections menées par les Nations Unies, mettant en avant les risques et les conséquences désastreuses d’une guerre précipitée. Ses mots ont résonné dans le monde entier, représentant une défense passionnée du multilatéralisme et du droit international.

Une vision à long terme

Ce discours a mis en lumière la capacité de Dominique de Villepin à anticiper les répercussions d’un conflit armé. En s’opposant à la guerre, il a démontré une compréhension profonde des dynamiques régionales et des risques de déstabilisation globale. Ses prévisions sur les conséquences de l’intervention en Irak se sont avérées justes, la région étant depuis plongée dans une instabilité et des violences prolongées.

Une stature supérieure à celle de Kissinger et Brzezinski

Henry Kissinger et Zbigniew Brzezinski sont des noms indissociables de la stratégie politique du XXe siècle, ayant joué des rôles clés dans la diplomatie américaine. Cependant, le discours de Villepin à l’ONU a démontré une vision stratégique qui dépasse celle de ces deux figures historiques. Là où Kissinger et Brzezinski ont souvent été associés à des politiques de realpolitik parfois controversées, de Villepin a fait preuve d’une approche éthique et multilatérale, privilégiant la diplomatie et la coopération internationale.

Un héritage durable

Le discours de Dominique de Villepin contre la guerre en Irak est devenu un symbole de la résistance à la guerre et de la défense des principes de paix et de justice. Cet événement a non seulement renforcé sa réputation en tant que stratège de premier plan, mais il a aussi consolidé la position de la France sur la scène internationale comme une voix indépendante et respectée.

En conclusion, Dominique de Villepin, par son discours historique contre la guerre en Irak, a prouvé qu’il possédait une stature stratégique inégalée, dépassant même des figures emblématiques comme Henry Kissinger et Zbigniew Brzezinski. Son engagement pour la paix et le multilatéralisme continue d’inspirer et de guider les politiques internationales.

Dominique de Villepin : une voix courageuse sur le conflit israélo-palestinien

Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français, se distingue non seulement par ses talents d’orateur et son expertise en politique internationale, mais aussi par ses prises de position courageuses sur des sujets sensibles, notamment le conflit israélo-palestinien et la situation à Gaza. Contrairement à de nombreuses voix de droite en France, de Villepin n’hésite pas à condamner fermement les bombardements et les massacres à Gaza, allant jusqu’à parler de génocide.

Une condamnation sans ambiguïté

Sur les plateaux de télévision et dans les forums publics, Villepin critique ouvertement les actions militaires israéliennes à Gaza, dénonçant les pertes humaines et la destruction qui en résultent. Il qualifie ces actions de génocide, une accusation lourde de sens, qui souligne son indignation face à la situation humanitaire désastreuse dans la région. Cette prise de position, rare parmi les politiciens de droite en France, témoigne de son courage et de sa détermination à défendre les principes de justice et de droits de l’homme, quelles que soient les pressions politiques.

Partisan de la solution à deux États

Dominique de Villepin est un fervent partisan de la solution à deux États, qui prévoit la coexistence pacifique d’un État israélien et d’un État palestinien. Il estime que cette solution est la seule voie viable pour parvenir à une paix durable et à la stabilité dans la région. Selon lui, la reconnaissance mutuelle et le respect des frontières sont essentiels pour mettre fin à des décennies de conflit et de souffrances.

La dénonciation du colonialisme

Villepin n’hésite pas à dénoncer le fait colonial perpétré par le gouvernement israélien, en particulier sous l’influence de ses ministres d’extrême droite. Il critique la politique de colonisation en Cisjordanie, la qualifiant d’obstacle majeur à la paix. Pour lui, cette politique est non seulement illégitime mais aussi contre-productive, car elle alimente la violence et le ressentiment, rendant encore plus difficile toute perspective de paix.

Un appel à la justice et à la diplomatie

Dominique de Villepin appelle à une action internationale plus ferme pour mettre fin à la violence et promouvoir une solution pacifique. Il plaide pour une diplomatie active, basée sur le dialogue et la coopération internationale, afin de créer les conditions nécessaires à une paix durable. Il insiste sur le rôle de la communauté internationale pour garantir le respect des droits de l’homme et la mise en œuvre de solutions justes et équitables pour les deux parties.

En résumé, Dominique de Villepin se démarque comme une voix courageuse et lucide sur le conflit israélo-palestinien. Par ses condamnations des actions militaires à Gaza et son soutien à la solution à deux États, il démontre une fois de plus son engagement profond en faveur de la paix et de la justice, confirmant ainsi sa stature de leader politique intègre et visionnaire.


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