Trois médailles, dont deux or et une bronze. La participation de l’Algérie aux Jeux olympiques de Paris est, de loin, l’une des plus réussies, depuis l’indépendance du pays. Dans cette épopée sportive, dont 43 athlètes en ont été les acteurs, la principale attente des Algériens a été de chanter Kassaman à l’unisson. Dans toutes les autres participations, l’Hymne national était, au mieux, déclamé une seule fois. À Paris, en 2024, l’Algérie a brillé et deux jeunes femmes ont donné un plaisir fou à tout un peuple. De Tizi Ouzou à Tamanrasset et de Tlemcen à Tébessa, un seul cri de joie a traversé le pays par trois fois. Pour les deux médailles d’or d’abord, et pour la médaille de bronze ensuite. L’on a senti l’importance de ces victoires, non seulement pour la performance sportive des athlètes, mais également pour ce qu’elles disent de l’amour qu’éprouvent les Algériens pour leur drapeau et toute l’Histoire qu’il sous-tend. S’affirmer sportivement devant les 202 nations présentes dans la capitale française est un objectif que se partagent tous les peuples. Aux quatre coins de la planète, des hommes et des femmes ont vibré pour leurs représentants aux J.O. Parmi tout ce beau monde, les Algériens ont eu leur part de bonheur et vécu des instants féeriques de connexion patriotique, pourrions-nous dire. Qu’ils vivent dans la mère patrie ou exilés en Occident ou ailleurs, ils ont frissonné de joie à l’écoute de l’Hymne national.
Le sport, pour les nations, depuis l’Antiquité, est un vecteur d’union et source de fierté pour les peuples. Ce n’est certainement pas une sorte d’opium, mais véritablement le ciment qui permet à des individus de sentir un lien avec quelque chose de plus grand. Avec la sophistication des relations internationales, les États l’ont transformé en «pouvoir». Les Américains qui en sont les inspirateurs l’ont qualifié. On parle depuis quelques décennies de soft-power. Le terme intègre toutes les activités qui font ressortir le génie des sociétés. Et le sport, de par l’effort qu’il suppose, donne le la à une saine compétition, mais effrénée entre les nations.
Dans le tableau qu’offre le monde en matière de «soft-batailles», l’Algérie a fait du chemin. En Afrique et dans le Monde arabe, le sport algérien brille. Mais ce n’est qu’une étape. Il fallait le sortir de cette coquille pour l’exposer aux yeux des autres continents. Le dire est certainement infiniment plus facile que de le faire. Mais le gain, en terme de soft-power, mérite la chandelle. Et l’idée que se fait le chef de l’État de l’Algérie a certainement joué dans les résultats historiques des J.O. 2024. L’on a d’ailleurs bien saisi l’importance qu’accorde le président Tebboune au sport et à la jeunesse en ce que ces deux secteurs contribuent à l’illumination d’un pays comme l’Algérie. les Jeux méditerranéens d’Oran, le sérieux qui a entouré leur préparation et le résultat historique obtenu par l’Algérie, a déjà montré la voie. C’est bien lors de ces Jeux que Imane Khelif a été repérée. Et plus encore, les plus hautes autorités du pays s’étaient fixé un objectif pour les J.O. Et il a été pleinement atteint que ce soit l’or de la gymnaste Nemour ou celle de la boxeuse Khelif, elles sont une fabrication exclusivement algérienne. Comme le bronze du coureur Sedjati, l’Algérie n’a pas lésiné sur les moyens. Le président de la République savait l’importance pour ces concitoyens de voir leur pays briller à Paris. C’est donc un investissement qui a payé. Et ce n’est que le début puisque les trois athlètes ont toutes les capacités de renouveler leurs exploits Los Angeles en 2028. Et ce n’est pas fini. Ils seront certainement rejoints par d’autres nouveaux talents.
En matière de soft-power dans le sport, Abdelmadjid Tebboune a fait faire au pays un grand pas. La vision qu’il défend d’une Algérie puissante économiquement et militairement s’accompagne par une visibilité à l’international dans des théâtres sportifs. Il sait que les Algériens veulent montrer leur fierté d’appartenir à une nation exceptionnelle. Et par son soutien décisif, il leur en donne le moyen. Autant dire que les Nemour, Khelif et Sedjati partagent quelque part leur succès avec le président de la République, dont la réactivité à la demande des staffs des trois sportifs a permis une préparation optimale et la victoire a été au rendez-vous.
Saïd BOUCETTA
Imane Khelif met K.-O. ses détracteurs
L’athlète a forcé le respect du monde entier en restant concentrée sur son rêve, celui d’offrir à son pays d’origine une médaille d’or olympique historique pour l’Algérie.
On le disait, c’était un combat pour l’Histoire et pour l’honneur, et la vedette de la boxe mondiale algérienne, Imane Khelif a répondu présente à ce rendez-vous que le destin a bien voulu qu’il se tienne à Roland-Garros, soit au coeur de la capitale française, et au beau milieu de milliers de supporters algériens venus lui apporter soutien et encouragements.
L’Algérienne, victime de manoeuvres de déstabilisation de la part de l’institution de la honte (IBA), a dû supporter et surmonter toutes les attaques macabres de la part d’une partie de la presse internationale au solde de l’IBA, qui a mis en doute la féminité d’Imane Khelif sans présenter la moindre preuve. Sachant qu’elle était quasiment invincible dans sa catégorie des moins de 66kg, ces forces occultes du sport ont tenté d’abord de monter l’opinion publique contre elle, ensuite ses adversaires en attribuant des primes d’encouragement aux boxeuses engagées dans ces JO 2024, pour battre Khelif.
Il va sans dire qu’il fallait bien plus pour avoir raison de la détermination de la native de Tiaret qui a démonté toutes ses concurrentes en ne concédant le moindre round depuis les huitièmes de finale de cette compétition qu’elle a remportée haut la main, contre la Chinoise Yang Liu, championne du monde en titre, avant-hier soir, à Roland-Garros (Court central Philippe-Chatrier).
Sans montrer la moindre haine envers ses adversaires qui ont usé de jeu malsain en postant des absurdités dans leurs comptes sur les réseaux sociaux, avant chaque combat pour la déstabiliser, Imane Khelif s’est comportée telle une véritable reine sur le ring. N’hésitant certes pas à toucher ses concurrents pour marquer des points sans être touchée, Khelif qui «volait comme un papillon et piquait comme une abeille», expression chère au monument de ce sport noble Mohamed Ali Clay, n’a à aucun moment dépassé le cadre sportif dans ses combats. C’est ce qui a d’ailleurs poussé l’Italienne Angéla Carini, la Hongroise Anne Luca Hamori, et la Thaïlandaise Janjaem Suwannapheng, à présenter l’une après l’autre, leurs excuses à l’Algérienne pour le préjudice moral endommagé. Mieux, certaines d’entre elles ont reconnu qu’elles avaient perdu contre plus forte qu’elles.
Oui, Imane a forcé le respect du monde entier en restant concentrée sur son objectif, sur son rêve, celui d’offrir à un peuple algérien acquis entièrement à sa cause, une médaille olympique jamais réalisée par une boxeuse, ni arabe ni africaine avant elle. C’est là aussi, l’autre succès de Khelif dans ces Jeux olympiques 2024, en plus bien entendu de l’immense bonheur qu’elle nous a procuré en faisant hisser le drapeau national très haut et pour l’accompagner dans son accession à Roland-Garros avant-hier, l’Hymne national Kassaman a retenti de plus en plus fort en plein coeur de Paris. Après avoir offert une première médaille de bronze à l’Algérie suite à sa victoire contre l’Italienne Carini en quarts de finale, Imane Khelif a versé des larmes de soulagement et de hargne lorsqu’elle a pu se qualifier en finale contre la Thaïlandaise Janjaem Suwannapheng en demi-finale à Roland-Garros, synonyme de médaille d’argent assurée.
Loin d’être satisfaite de ses deux prouesses historiques, jamais accrochées jusqu’ici, l’Algérienne a donné rendez-vous à ses fans et aussi et surtout à ses détracteurs en finale contre la Chinoise. Un combat qu’elle a surnommé «combat pour l’honneur», face à la championne du monde en titre, titre obtenu faut-il le rappeler après la disqualification injuste en finale d’Imane Khelif en 2023 à new Delhi. Avec la rage de vaincre, Imane n’a fait qu’une bouchée de ses plus féroces détracteurs, multipliant les succès pour enfin arracher la médaille d’or, la plus importante de l’histoire de l’Algérie aux Jeux olympiques.
Un véritable conte de fées pour cette grande championne qui a su surmonter les défis sportifs, et braver toutes les difficultés et les petites misères pour arriver là où elle est aujourd’hui. Malgré les énormes entraves, Imane n’a jamais baissé les bras et à présent, elle récolte le fruit de sa patience et sa combativité sans faille face aux aléas de ce monde où les guerres sont menées parfois sans foi ni loi. Bravo, Imane, tu as hissé le drapeau sur le toit du monde et l’Algérie est fière de toi.
Le message de Tebboune à Imane
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a félicité, vendredi soir, la boxeuse algérienne Imane Khelif (66 kg), qui a remporté la médaille d’or dans ces Jeux olympiques 2024 de Paris. Le président Tebboune qui a été le premier à croire en cette championne, a tenu à lui rendre hommage et surtout la remercier pour cet exploit qui a hissé le drapeau algérien très haut. «Nous sommes tous fiers de toi, championne olympique Imane…Ta victoire, aujourd’hui, est la victoire de l’Algérie et ta médaille d’or est celle de l’Algérie. Merci Imane Khelif. Vive l’Algérie», a notamment posté le président de la République dans son compte X (ex- Twitter) sur les réseaux sociaux.
Les félicitations de Salah Goudjil pour Khelif
Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a félicité la boxeuse Imane Khelif qui s’est emparée de la médaille d’or aux Jeux olympiques de Paris (JO 2024), après sa victoire éclatante en finale vendredi soir à Roland-Garros contre la Chinoise Yang Li. Dans une publication dans son compte sur les réseaux sociaux, Salah Goudjil s’adressera à la championne algérienne: «Félicitations à la championne Imane Khelif pour sa médaille d’or aux Jeux olympiques de 2024, et nous nous félicitons d’avoir cette boxeuse exceptionnelle qui a brillamment remporté l’or olympique pour l’Algérie. Elle a répondu aux doutes des sceptiques avec courage et a gravé son nom dans la mémoire sportive mondiale comme le plus noble exemple de patience, de force, de confiance et de stabilité. Mille bravos», a écrit Salah Goudjil sur son compte.
Saïd Chanegriha félicite la championne
Le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général d’armée Saïd Chanegriha, a félicité la championne olympique algérienne Imane Khelif (66 kg) pour sa médaille d’or remportée au tournoi de boxe des Jeux olympiques de Paris (JO 2024). «Félicitations championne pour ta médaille d’or aux Jeux olympiques 2024. Tu as brillamment démontré que l’Algérie, qui a vu naître les héroïnes de la Révolution de libération, continuera à enfanter des champions. Tu as honoré l’Algérie. Bravo et à d’autres sacres. Vive l’Algérie», a écrit le général d’armée Saïd Chanegriha dans son message de félicitations.
Sedjati se contente du bronze
Entraîné par Amar Benida, Sedjati offre à l’Algérie la troisième médaille dans ces Jeux.
Le demi-fondiste algérien Djamel Sedjati, a remporté la médaille de bronze du 800 m des Jeux olympiques JO-2024 de Paris (26 juillet-11 août), aujourd’hui , sur la piste d’athlétisme du stade de France.L’enfant de Tiaret qui a réalisé un temps de 1:41.50, a été devancé par le Kenyan Emmanuel Wanyonyi (1:41.19), médaillé d’or, et le Canadien Arop Marco (1:41.20), médaillé d’argent.Il s’agit de la première médaille pour l’athlétisme algérien aux JO depuis le doublé en argent de Taoufik Makhloufi sur le 800 m et 1500 m à Rio.Le vice-champion du monde 2022 boucle ainsi en apothéose sa saison qui aura été magnifique, lui qui a réalisé en juillet dernier la meilleure performance de l’année et le troisième meilleur chrono de tous les temps (1:41.46).Entraîné par Amar Benida, Sedjati offre à l’Algérie la troisième médaille dans ces Jeux, après les deux médailles d’or de la gymnaste Kaylia Nemour, décrochée dimanche dernier aux barres asymétriques, et de la boxeuse Imane Khelif, sacrée vendredi soir au stade de Roland-Garros chez les 66 kg. L’haltérophile Walid Bidani aura l’occasion de bonifier la moisson algérienne, puisqu’il sera engagé dans la catégorie +102 kg ce samedi à l’Aréna Paris Sud à partir de 19h30 (heure algérienne).
Sedjati offre une 3e médaille à l’Algérie
Dans cette course très intense et surtout très rapide menée par le demi-fondiste kenyan Emmanuel Wanyony, l’Algérien est revenu très fort dans la dernière ligne droite. Il a réalisé un assez bon chrono de 1.41.50.
Grâce à cette médaille, l’Algérie domine le classement arabe
On l’attendait tous pour une médaille d’or, le coureur du demi-fond algérien Djamel Sedjati a finalement décroché la médaille de bronze, hier soir, au stade Saint-Denis de Paris où se sont déroulés les épreuves de l’athlétisme dans ces Jeux olympiques 2024.
Parti au 5e couloir, Sedjati très attentif, a attendu les derniers 200 mètres pour placer son attaquant alors qu’il était avant cette dernière accélération positionné à l’avant dernière position.
Dans cette course très intense et surtout très rapide menée par le demi-fondiste kenyan Emmanuel Wanyony, l’Algérien qui est revenu très fort dans la dernière ligne droite, a réalisé un assez bon chrono de 1.41.50. Sedjati qui s’est donc surpassé dans cette course pour décrocher sa première médaille olympique, n’a rien à se reprocher tant il avait tout donné jusqu’au bout. Il s’est classé donc troisième de cette course derrière le puissant coureur kenyan Emmanuel Wanyony et le Canadien Marco Arop. Ce dernier a réalisé un chrono de 1.40.20. Il s’agit de la première médaille pour l’athlétisme algérien aux JO depuis le doublé en argent de Taoufik Makhloufi sur le 800 m et 1500 m à Rio. Après avoir terminé les deux premières courses lors des quarts de finale et les demi-finales, largement en tête, Djamel Sedjati, avait affaire à une forte concurrence ce samedi en finale de cette course du 800m, d‘un niveau très relevé. Ayant démarré de manière un peu prudente, l’Algérien a su surmonter ses adversaires vers la fin mais ce n’était pas assez suffisant pour revenir sur le Kenyan Emmanuel Wanyony, alors que le Canadien Marco Arop, n’était vraiment pas loin (1.40.20). Le coureur kenyan qui offre ainsi à son pays une troisième médaille olympique, a mené d’une main de maître cette course du début jusqu’à la fin imposant un rythme infernal à ses principaux concurrents. C’est ce qui lui a d’ailleurs permis de les atomiser et rendre leur retour impossible au finish. Ceci dit, ce chrono réalisé par l’Algérien Djamel Sedjati représente tout simplement l’une de ses meilleures performances sur cette distance. En effet, après avoir réalisé une excellente prouesse, le 6 juillet dernier à Paris en remportant la course du 800 m, Sedjati qui avait battu ce jour- là le record national détenu par Toufik Makhloufi, n’était pas loin de son propre record, hier, sur le même stade en finale des Jeux olympiques 2024. Le champion national qui s’était imposé ce jour-là en (1:41.46), devant le Kenyan Emmanuel Wanyony, a perdu certes, hier, face à ce même adversaire mais il a réussi quand même à se rapprocher de son propre record personnel avec le super chrono de: 1.43.50. (réalisé hier). Le vainqueur des deux derniers meetings d’athlétisme, disputés à Paris et à Monaco, termine très bien sa saison en offrant à l’Algérie la troisième médaille dans ces Jeux, après les deux médailles d’or de la gymnaste Kaylia Nemour, décrochée dimanche dernier aux barres asymétriques, et de la boxeuse Imane Khelif, sacrée vendredi soir au stade de Roland-Garros chez les 66 kg. Une moisson qui vient signer le retour de l’Algérie avec jusqu’ici une 35e place au classement général des médailles, devançant toutes les nations arabes engagées dans ces JO 2024 et arrive juste derrière le Kenya (22e) dans ce classement des meilleures nations en Afrique.
Le président Tebboune félicite Sedjati
Le président de la République Abdelmadjid Tebboune, a dans un message publié sur la plate-forme X (anciennement Twitter), tenu à féliciter le coureur algérien du 800mètres, Djamel Sedjati, après sa belle course réalisée, hier soir, au stade Saint-Denis où se déroulent les épreuves d’athlétisme de ces Jeux olympiques de Paris 2024.
Le président de la République, a encouragé l’athlète algérien qui a remporté donc ce samedi, une médaille de bronze, offrant à l’Algérie sa 3e médaille dans ces Olympiades «Mabrouk Djamel Sedjati le podium après une course très forte. Vous méritez la médaille olympique, félicitations», a écrit le chef de l’État.
Salah Goudjil loue le mérite de Sedjati
Pour sa part, le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a adressé ses félicitations, quelques minutes après la fin de cette course du 800 mètres où Djamel Sedjati qui a terminé à la troisième place, offrait une troisième médaille pour l’Algérie dans ces Jeux olympiques 2024 qui se déroulent à Paris. «Mes félicitations, les meilleures, à notre champion algérien Djamel Sedjati, qui s’est aligné avec les géants mondiaux de la course mondiale du 800m pour offrir à l’Algérie une médaille de bronze dans ces Jeux olympiques de 2024. Nous saluons sa précieuse réussite, qui a confirmé sa force, son mérite et son statut d’athlète de haut niveau. Nous valorisons sa carrière honorable en tant que grand sportif qui mérite d’être consacré. Bravo!»