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Dans le paysage littéraire algérien, une nouvelle œuvre vient de s’ajouter à la riche mosaïque des récits sur la guerre de libération nationale. Abdelmadjid Berrezal, journaliste retraité de l’APS, nous livre un essai captivant intitulé « Sidi Bachir Djouadi l’indomptable d’Aït Boumehdi (1957-1962) ». Cet ouvrage de 198 pages, édité par Konouz Tlemcen, retrace le parcours héroïque d’un homme dont la détermination et le sacrifice ont marqué la lutte pour l’indépendance de l’Algérie.
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Né à Aït Boumahdi, un village tranquille de Kabylie, Sidi Bachir Djouadi a été poussé par la misère à émigrer en France avant le début de la révolution. Là, il a travaillé dur, économisant chaque sou pour aider sa famille restée au pays. Son labeur lui a permis d’acquérir un hôtel à Aulnoye-Aymeries, où il a également ouvert un restaurant et une cafétéria. Avec le temps, il a même pu s’offrir une voiture, une Citroën 16 chevaux de 1959.
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Mais l’appel de la patrie était plus fort que tout. Lorsque le FLN a étendu son combat sur le sol français, Djouadi n’a pas hésité à mettre son établissement et ses ressources au service de la cause. Son hôtel est devenu un refuge pour les moudjahidines et un dépôt d’armes, et lui-même a pris part active à la lutte, devenant chef du groupe de choc et président de la commission justice du FLN.
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Les pages de l’essai de Berrezal dépeignent avec force détails les actions de sabotage, les opérations de guérilla et les sacrifices consentis par Djouadi et ses camarades. Malgré les arrestations et la confiscation de ses biens, Djouadi n’a jamais fléchi, restant fidèle à ses convictions jusqu’à la fin de la guerre.
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L’histoire de Sidi Bachir Djouadi, telle que racontée par Abdelmadjid Berrezal, est un vibrant hommage à tous ceux qui ont combattu pour l’indépendance de l’Algérie. C’est un récit qui nous rappelle que la liberté a un prix, un prix que des hommes et des femmes comme Djouadi ont été prêts à payer. Ce livre est donc une contribution précieuse à la mémoire collective, un témoignage de la résilience et de l’esprit indomptable du peuple algérien./
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Farid DAOUDI