Algérie / La rue rejette l’élection à la veille de la clôture des dossiers pour la présidentielle

La clôture du dépôt de candidature pour l’élection présidentielle prévue le 12 décembre intervient le 26 octobre. D’anciens ministres et Premiers ministres de Bouteflika se sont présentés mais la rue ne veut pas en entendre parler.

Manifestation contre le pouvoir en place à Alger, en Algérie, le 15 octobre 2019 (image d’illustration) © AFP Source: AFP

Les Algériens manifestent ce 25 octobre pour le 36e vendredi consécutif depuis le 22 février.

Cette nouvelle mobilisation qui réunit comme chaque semaine des milliers de personnes depuis huit mois intervient alors que le délai de dépôt des dossiers de candidature pour l’élection présidentielle prévue le 12 décembre expire le 26 octobre à minuit.

Une douzaine de candidature ont d’ores et déjà été annoncées. Parmi les personnalités connues du grand public : Azzedine Mihoubi et Abdelkader Bengrina ont en commun d’avoir été ministres d’Abdelaziz Bouteflika. Ali Benflis a, lui, été Premier ministre de 2000 à 2003 sous l’ancien président avant d’en devenir l’opposant. Abdelmadjid Tebboune a également été ancien Premier ministre mais durant seulement trois mois avant d’être remercié après avoir tenté d’agir contre la corruption.

Si l’élection est maintenue malgré la pression de la rue, Benflis, Mihoubi et Tebboune apparaissent comme les principaux protagonistes du scrutin.

Les candidats se sont manifestés auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) pour déposer leur dossier de candidature. Après étude de leur dossier, la liste définitive des personnalités retenues pour la présidentielle sera rendue publique au plus tard dans les sept jours à compter du 27 octobre.

Selon les informations du journal Liberté, l’Algérie n’a envoyé aucune invitation à des entités ou à des organismes internationaux pour venir superviser le scrutin, mais si un candidat fait une requête dans ce sens, les membres de l’Autorité examineront cette possibilité.

D’ici là, les rues du pays et particulièrement de la capitale Alger ne désemplissent pas chaque vendredi pour rejeter en bloc tout compromis avec ce qu’ils appellent «le gang», à savoir toutes les personnes liées de près ou de loin avec l’ancien système de Bouteflika. 

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