Algérie : Les associations religieuses encadrées par la future loi organique

La future loi organique sur les associations, qui est en phase de préparation, prévoit un chapitre encadrant les associations à caractère religieux, a affirmé dimanche, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa. 

« Nous débattons actuellement de la nouvelle loi organique sur les associations en général où un chapitre sera consacré aux associations à caractère religieux », a déclaré le ministre sur la ondes de la radio nationale, précisant que les associations à caractère religieux « concerneront celles des mosquées ainsi que celles de culte autre que musulman ». 

Estimant qu » » il y a nécessité de garantir que l’association de la mosquée ne s’accapare pas l’autorité de l’imam », le ministre a indiqué que l’imam doit être décrété comme « l’autorité suprême dans la gestion des mosquées, une sorte de directeur de l’établissement et de l’institution ».

Le ministre a relevé, par la même occasion, que « l’imam est déstabilisé par des pressions et par des lobbyings qui se font généralement autour de la mosquée par ces associations », critiquant des tendances « islamo-politiques » qui essaient de s’accaparer actuellement des associations de mosquées pour « un éventuel positionnement pré-électoral ».

« C’est pourquoi nous avons décrété le gel du renouvellement des associations religieuses », a rappelé M. Aissa, pour qui la question « ne peut être rediscutée qu’en période post-électorale ».

Pour le ministre, il s’agira de « mettre en oeuvre tout le dispositif juridique pour permettre à l’imam de poursuivre toute personne qui atteindrait à sa dignité ou déstabiliserait l’équilibre de la mosquée », notant que l’imam devait être le « seul guide » de la mosquée. 

Sur la cérémonie de béatification samedi à Oran des religieux chrétiens assassinés en Algérie durant les années 90, le ministre a indiqué que « cela jaillit des notions de l’Islam qui est ouvert sur les autres religions », ajoutant que « l’Algérie est un pays doté de principes et de fondements d’ouverture, du vivre-ensemble et de modération qui lui permettent de s’ouvrir sur les autres religions ».  

A propos de la liberté de conscience, le ministre a souligné que « la liberté d’accomplissement de culte autre que musulman est garantie constitutionnellement en Algérie à condition de respecter les lois de la République »

APS  09.12.2018

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