Les BRICS « voient leurs zones d’activité militaire se développer de manière exponentielle »

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« C’est aussi intéressant de voir qu’encore une fois on retrouve les mêmes acteurs, les BRICS, donc l’Afrique du Sud, la Russie et la Chine. On voit une convergence de points de vue et une convergence d’intérêts qui dépasse l’aspect économique. » Un expert algérien commente pour Sputnik les prochains exercices navals tripartites.
L’Afrique du Sud a annoncé à la mi-janvier la tenue dans la deuxième moitié de février d’exercices conjoints avec la Russie et la Chine, ce qui a suscité des « réactions mitigées » de certains pays, dont les États-Unis.
Akram Kharief, fondateur et animateur du site algérien d’information militaire Menadefense, a livré à Sputnik sa vision de cet événement.
Il trouve intéressante la participation à cet exercice de l’Afrique du Sud, un pays éloigné du principal théâtre d’opérations entre la Chine et la Russie, à savoir l’océan Pacifique.
L’engagement de l’Afrique du Sud décale le centre de gravité vers l’océan Indien et inclut peut-être une partie de l’Atlantique.
« Donc nous sommes sur trois pays qui couvrent trois océans et qui voient leurs zones d’influence et leurs zones d’activité militaire se développer de manière exponentielle », relève Akram Kharief.

Convergence d’intérêts entre trois pays des BRICS

Il signale que les manœuvres ont également ceci d’intéressant qu’elles engagent trois acteurs des BRICS.
« On voit une convergence de points de vue et une convergence d’intérêts qui dépasse l’aspect économique. »
En ce qui concerne l’Afrique du Sud, l’expert indique « son envie de rejoindre un monde multipolaire qui serait de son intérêt » après des expérimentations avec le monde unipolaire de ces 30 dernières années.
Côté militaire, l’objectif de l’exercice serait, selon l’expert, « de couvrir le maximum de territoires maritimes possible ».

Un exercice qui profite à chacun

Le fait d’avoir œuvré avec les marines chinoise et russe dote l’Afrique du Sud de compétences permettant de « travailler dans le Pacifique, étendre son champ d’action aussi dans l’océan Indien, puisque la Chine est très présente dans l’océan Indien ».
L’Afrique du Sud n’est pas la seule à tirer profit de ces exercices.
« Nous sommes en train de voir que l’océan Indien échappe quelque peu à l’emprise occidentale et je pense que c’est une façon pour la Russie et la Chine de se positionner de manière forte », conclut l’expert.

Des exercices entre les 17 et 27 février

L’Afrique du Sud a confirmé à la mi-janvier la tenue en février d’exercices avec la Russie et la Chine au large de ses côtes.
« Ce sera la deuxième fois qu’un tel exercice se tient en présence des trois forces navales, le premier ayant eu lieu en novembre 2019 au Cap, en Afrique du Sud », a indiqué l’armée sud-africaine.

« Nous voudrions que nos forces navales aient une préparation de plus haut niveau et possèdent des compétences qui les aideraient dans des missions de paix et dans la défense de notre pays », a commenté la ministre sud-africaine des Relations internationales Naledi Pandor.


 

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