Des Noirs retrouvés pendus à des arbres aux États-Unis, les familles contestent la piste du suicide

16.06.2020

  Dans le contexte des manifestations contre le racisme aux États-Unis, trois nouvelles affaires alarment le pays. Les corps de trois Afro-Américains ont en effet été trouvés ces deux dernières semaines pendus à des arbres dans différentes villes. La police privilégie la piste du suicide, leur famille craignant à l’inverse des actes racistes.

  Ces deux dernières semaines, trois hommes noirs ont été découverts pendus à des arbres aux États-Unis. La nature de leur décès sème le doute auprès de leurs proches, alors que la police a conclu à des suicides.

Selon le New York Times, deux d’entre eux ont été retrouvés en Californie dans des parcs publics : Malcolm Harsch à Victorville le 31 mai, Robert Fuller le 10 juin dans la banlieue de Los Angeles, à Palmdale.

Bien que l’autopsie de Malcolm Harsch, 38 ans, soit terminée, ses proches n’ont pas été informés de la cause du décès.

« Nous essayons vraiment d’obtenir plus de réponses sur ce qui s’est passé », a déclaré sa sœur. « Mon frère était tellement aimant, non seulement envers sa famille, mais même envers les étrangers. Ceci ne lui ressemble tellement pas ».

Une vengeance raciste ?

Le 14 juin, un rassemblement a eu lieu à Palmdale en mémoire de Robert Fuller, dont la famille rejette aussi la piste du suicide. Les protestataires réclament que justice soit faite, selon le Los Angeles Times.

Les familles craignent que la rapidité avec laquelle les enquêtes ont été menées camoufle des actes racistes.

La pétition demandant une enquête complète sur la mort de M. Fuller a déjà recueilli plus de 230.000 signatures.

Un troisième décès a aussi eu lieu au nord de Manhattan jeudi dernier, selon le New York Daily News. La police opte pour le suicide.

Un singe en peluche pendu

En outre, la police de l’Oregon a lancé une enquête pour incitation à la haine après qu’un homme noir a trouvé un singe en peluche pendu à un panneau de circulation, relate la chaîne locale KATU.

Les États-Unis en proie aux manifestations

La mort de George Floyd a déclenché la colère aux États-Unis, sa famille dénonçant un usage « excessif et inhumain » de la force et le racisme des forces de l’ordre de Minneapolis. Il est décédé le 25 mai juste après avoir été arrêté par la police, qui le soupçonnait d’avoir voulu écouler un faux billet de 20 dollars. Lors de l’intervention, il a été plaqué au sol par un agent qui a maintenu son genou sur son cou pendant de longues minutes. « Je ne peux plus respirer », dit-il sur un enregistrement de la scène devenu viral.

source : https://fr.sputniknews.com


 

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