Tribune de l’Ambassadeur Aubin à l’occasion de la journée des droits de l’Homme

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Le respect des droits de l’homme des individus dans les États est un élément essentiel d’une paix et d’une prospérité durables entre les États.

 

À l’occasion de la Journée des droits de l’homme, nous commémorons et réfléchissons à l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Rédigée en 1948 à la suite de la dévastation causée par la Seconde Guerre mondiale, cette déclaration était un appel aux personnes de bonne volonté pour construire un monde fondé sur les droits qu’elle énumère.

 

Après dix mois en Algérie en qualité d’ambassadeur (et trois ans auparavant en qualité de chef de mission adjoint), j’ai développé une estime profonde et durable pour de nombreuses personnes ici qui travaillent sans relâche pour promouvoir le respect des libertés fondamentales.

Je vois chez ces personnes le même espoir et la même détermination que je vois chez des personnages clés de l’histoire des États-Unis. S’appuyant sur les principes de la vie, de la liberté et de la poursuite du bonheur, les citoyens des États-Unis ont continuellement testé les limites, débattu les mérites, et redéfini la portée des droits de l’homme.

Tout au long de notre histoire de près de 250 ans, nous avons remporté de nombreux succès. Nous avons également eu notre part de faux pas. Ce n’est qu’en reconnaissant ces expériences – à la fois bonnes et mauvaises – que nous pourrons travailler ensemble à l’échelle mondiale vers un avenir plus libre et plus égalitaire.

Une leçon que nous avons tirée de cette histoire est à quel point la liberté de la société civile est étroitement liée à l’autonomisation économique. La libre circulation des idées et des associations est essentielle pour soutenir un écosystème d’entrepreneuriat robuste. Nous voyons cela se reproduire à maintes reprises, à travers le monde – lorsque les sociétés s’ouvrent, le développement économique suit.

Alors que je pense aux droits de l’homme dans le monde, je me joins à d’autres ambassadeurs des États-Unis pour rédiger des contributions qui attirent l’attention sur les défis continus auxquels nous sommes confrontés.

À l’échelle mondiale, la pandémie de COVID-19 a exacerbé les défis créés par les régimes autocratiques, avec certains gouvernements abusant des pouvoirs d’urgence pour restreindre les libertés fondamentales.

 

Les dirigeants oppressifs utilisent des appels populistes nés de l’inégalité des revenus et au nationalisme pour consolider le pouvoir. Des institutions faibles permettent ces tactiques, soutenues par de nouveaux moyens de désinformation.

Aux États-Unis, la polarisation politique empoisonne le discours public. Partout dans le monde, les défenseurs des droits de l’homme, les journalistes et d’autres membres de la société civile sont souvent victimes d’intimidations, de menaces, de détentions arbitraires, de disparitions forcées, d’exécutions extrajudiciaires, de torture, de violence sexiste et de procès inéquitables pour cela précisément.

Les gouvernements répressifs lancent souvent des menaces et des représailles lorsque ces personnes participent à des dialogues internationaux sur les droits de l’homme- des dialogues destinés à aider à trouver des solutions aux défis collectifs.

Nous constatons également l’utilisation accrue des coupures ou ralentissements d’Internet, l’utilisation abusive des technologies de surveillance, y compris les logiciels espions, et l’application de restrictions onéreuses aux organisations de la société civile, y compris l’utilisation abusive des lois antiterroristes pour étouffer les voix de la société civile dans de nombreuses sociétés.

Des organisations non gouvernementales ont rapporté que plus de 300 défenseurs des droits de l’homme et plus de 50 professionnels des médias ont été tués et plusieurs centaines d’autres injustement emprisonnés pour avoir exercé leurs droits humains et leurs libertés fondamentales en 2021.

L’Administration Biden-Harris est restée résolue dans son engagement à respecter, promouvoir et défendre les droits de l’homme pour tous. Lors du tout premier sommet pour la démocratie en décembre 2021, le président Biden a annoncé l’initiative présidentielle pour le renouveau démocratique – un ensemble historique d’efforts politiques et d’assistance pour soutenir les réformes démocratiques, défendre des élections libres et équitables, soutenir des médias libres et indépendants, lutter contre la corruption, et faire progresser la technologie au service de la démocratie.

Grâce à cet effort, nous nous sommes engagés à protéger les journalistes contre les poursuites judicaires fallacieuses en utilisant à un financement initial pour le fonds international pour les médias d’intérêt public, et en élargissant le soutien à Lifeline, une initiative multilatérale qui aide les organisations de la société civile menacées ou attaquées.

L’initiative présidentielle démontre l’engagement des États-Unis à défendre les droits de l’homme et les efforts mondiaux pour renforcer la résilience démocratique et les sociétés respectueuses des droits.

Les États-Unis s’emploient à renforcer les cadres institutionnels du monde entier pour la promotion des droits de l’homme, des systèmes de protection des défenseurs des droits de l’homme, l’Etat de droit, ainsi que les communications et la collaboration entre les gouvernements et la société civile.

Le Président Biden l’a clairement indiqué qu’avec nos partenaires et alliés, dans les forums multilatéraux et à travers le monde, nous devons appeler conjointement tous les pays à faire davantage pour promouvoir le respect des droits de l’homme et protéger les défenseurs des droits de l’homme, les journalistes, et des militants civiques en première ligne activant pour la promotion de la démocratie et des droits de l’homme.

Tous les gouvernements, y compris le gouvernement américain, devraient protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales des individus sous leur autorité. Ce concept est fondamental, pourtant nous devons continuellement le réitérer. Le respect des droits de l’homme des individus au sein des Etats est un élément essentiel d’une paix et d’une prospérité durables entre les Etats.

Je saisis également cette occasion pour féliciter l’Algérie pour son élection au Conseil des droits de l’homme de l’ONU. C’est un honneur d’être élu ainsi qu’une importante responsabilité.

Cela a été un honneur pour moi, au cours des quatre années où j’ai vécu en Algérie, de rencontrer d’incroyables professionnels des médias, des acteurs de la société civile, des chefs de gouvernement et de jeunes femmes et hommes algériens qui assumeront un jour les responsabilités que nous assumons aujourd’hui.

En cette journée des droits de l’homme, j’appelle mes compatriotes de bonne volonté – américains, algériens et internationaux – de se tourner vers nous-mêmes et de nous demander si nous en faisons assez pour respecter, promouvoir et protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales de tous.


*Ambassadeur des Etats-Unis en Algérie


      Contribution – LES MARTYRS DE LA RÉVOLUTION ALGÉRIENNE DE NOVEMBRE 1954 : PIONNIERS ET PRÉCURSEURS DES DROITS DE L’HOMME ET DES PEUPLES

Par Mahrez LAMARI, militant des droits de l’homme et des peuples

Le 10 décembre, les citoyens du monde épris de paix ,de justice ,de liberté et de dignité commémorent la date anniversaire de la proclamation de la déclaration universelle des droits .,un document clé qui marque l’histoire, adopté par l’assemblée générale de L’ONU à Paris, le 10 décembre 1948 lors de sa 183 session.

Son pouvoir, c’est le pouvoir des idées pour changer le monde et d’encourager les citoyens du monde à agir afin de garantir la liberté, l’égalité, la dignité et la résistance à l’oppression.

Aux termes Droits de l’homme, universellement  admis, les valeureux combattants et glorieux martyrs de la révolution de Novembre 1954,ont aux prix de lourds sacrifices écrit avec leur sang et ajouté la notion *et des peuples *C’est dire d’une certaine manière les résistants et martyrs algériens de la glorieuse révolution de novembre ne se reconnaissent pas entièrement dans les termes universels et qu’ils ont éprouvé le besoin, voire la nécessité de les compléter par une notion qui précise la spécificité, l’originalité de l’Algérie et de l’Afrique par rapport au reste du monde ,singulièrement du monde occidental d’où  viennent “la démocratie et  les droits de l’homme.” “Ainsi, les valeureux moudjahidines et glorieux martyrs de la révolution algérienne voulaient marquer cette singularité selon l’époque, le lieu et les conditions dans lesquelles vivent les hommes.

L’Algérie ,l esprit et la lettre de la déclaration de Novembre introduisit ainsi une dimension spécifique qui tienne compte de ses réalités socio politique et culturelle .Il y’a une compréhension d’une interprétation des notions sus mentionnées

Les millions de martyrs de la révolution algérienne de novembre 1954 pionniers et précurseurs des droits de l’homme et des peuples nous ont certes quittés physiquement à jamais, mais au regard de la justesse de leur combat libérateur et sacrifices ultimes consentis, l’idéal qu’ils défendaient, les qualités morales, intellectuelles, leurs riches et exemplaire parcours patriotique, leur loyauté indéfectible à l’Algérie ,ils nous ont laissé à vie , pour l’éternité pour les générations montantes et l’humanité tout entière un patrimoine, une ligne de conduite de citoyens dignes, humbles défenseurs de droit de l’homme et des peuples que l’histoire gravera et enregistrera en lettre d’or la noblesse de leur combat libérateur et sacrifices ultimes consentis qui forcent le respect ,l’admiration et la reconnaissance éternelle des peuples dignes épris de paix de liberté d’indépendance et de justice .

En ce 10 Décembre date commémorative de la déclaration universelle des droits de l’homme et au moment où le peuple Algérien célèbre le 60ème anniversaire de l’indépendance nationale chèrement acquise et arrachée au prix de lourds sacrifices et le 68ème anniversaire du déclenchement de la révolution de novembre ,les citoyens du monde, les militants des droits de l’homme et des peuples, les acteurs de la société civile dans toutes ses composantes et tendances ,la dimension populaire ,Tous et toutes s’honorent de l’engagement exemplaire de nos chouhada dont on est fier de leur fidélité à notre histoire riche en enseignement et à ses principes inaliénables hérités de la glorieuse révolution de novembre et le lourd tribut qu’elle a consenti pour consacrer le droit des peuples à disposer d’eux mêmes conformément à la résolution 1514 adoptée par l’ag de l’ONU le 14 décembre 1960.

Nous nous inclinons devant leur courage ,leur loyauté indéfectible et leur sacrifices ultimes consentis et leur renouvelant et témoignant de manière solennelle notre reconnaissance ,gratitude, admiration et la très haute considération pour avoir su définir la véritable notion et définition véritable des droits de l’homme et des peuples et traduire profondément en actes concrets les aspirations légitimes et les sentiments et valeurs nobles humaine ancestrale algérienne.

Gloire à nos martyrs

Vive l’Algérie

Mahrez LAMARI militant des droits de l’homme et des peuples


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