Elias Zerhouni, Yasmine Belkaïd et Meriem Merad : Ces sommités algériennes d’Amérique

sommites algerienne a l'etranger
14.05.2020

Il est déraisonnable de ne pas réaliser que la diaspora constitue un formidable potentiel de savoir, de savoir-faire, de capital financier et de capital réseau.

La nouvelle a ravi les coeurs de millions d’Algériens. Meriem Merad a été élue à l’Académie des sciences d’Amérique (National Academy of Sciences NAS). L’Académie honore les chercheurs du monde entier qui font avancer les connaissances. Cette année, 120 scientifiques ont été élus dont une vingtaine en dehors des USA. L’Algérienne Meriem Merad, professeur d’immunologie, chef de service du Centre d’immunologie du cancer et directrice de l’Institut d’immunologie à l’hôpital du Mont Sinaï de New York fait partie de ces chercheurs distingués aux Etats-Unis d’Amérique. Meriem n’est qu’un exemple parmi les centaines, voire des milliers de sceptiques algériens qui brillent aux Etats- Unis. En 2016, une autre Algérienne, Yasmine Belkaïd, biologiste, qui avait fait sa graduation à l’Usthb de Bab Ezzouar, a intégré l’American Academy of Microbiology en 2016. Avant elle, c’était le célèbre professeur Elias Zerhouni qui a dirigé le prestigieux NIH (Instituts nationaux américains de la santé) avant. En 2000, il est élu membre de l’Institut de médecine de l’Académie des sciences des Etats-Unis Avant d’être nommé, en mars 2002, par le président George W.Bush, et confirmé par un vote unanime du Sénat des Etats-Unis en mai 2002 en tant que directeur général des NIH.
à l’échelle mondiale, ils sont des dizaines de milliers d’universitaires algériens à faire les beaux jours d’autres nations.
Le débat est plus que d’actualité aujourd’hui. Aussi, la mouture de l’avant-projet de la nouvelle Constitution a levé l’interdiction faite aux ressortissants algériens détenteurs de la double nationalité (binationaux), d’accéder à de hautes fonctions au sein de l’État algérien. La question de la migration n’a jamais été au centre des préoccupations des pouvoirs successifs en Algérie et l’équation de la diaspora est l’une des plus controversées en Algérie. Mais leur désintérêt envers la diaspora lui a été très coûteux à l’Algérie.
Les chiffres sont effarants puisqu’en quelques décennies l’Algérie a perdu au moins 80 000 universitaires près de 10 000 médecins, plus de 100 000 entrepreneurs recensés en Europe et la liste des autres spécialités est tout aussi impressionnant. C’est de tout cet apport, ces compétences que l’Algérie a décidé de s’en passer volontairement en les excluant par un article de la Loi fondamentale de 2016. Il était incompréhensible de se détourner d’un pareil gisement. C’est même déraisonnable de ne pas réaliser que la diaspora constitue un formidable potentiel de savoir, de savoir-faire, de capital financier et de capital réseau.

Brahim TAKHEROUBT

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