RÉVÉLATIONS SUR L’ARGENT VOLÉ PAR LA FRANCE À HAÏTI

Comment la France a pillé Haïti ? C’est cette douloureuse histoire que le New York Times s’est chargé de dépoussiérer dans le cadre d’une longue enquête, publiée le 20 mai dernier. Celle-ci raconte dans le détail comment la France, après avoir été chassée d’Haïti en 1803, est revenu exiger « réparation » et endetter Haïti pour l’éternité. La France demandait en effet à Haïti de verser des indemnités aux « héritiers de leurs anciens maîtres ». Du « néo-colonialisme par la dette », analysait Thomas Piketty. Selon les journalistes du New York Times, Haïti a été contraint de déboursé 560 millions de dollars en valeur actualisée, ce qui aurait généré jusqu’à 115 milliards de dollars de manque à gagner pour les finances haïtiennes. C’est tout le développement économique et industrielle du pays qui a été empêché par ce qu’on appelle la double dette.

Ce petit pays des Caraïbes ne s’en relèvera en effet jamais, plongé ainsi dans la pauvreté et le sous-développement, et rendu incapable de se doter d’institutions et d’infrastructures. En France, silence radio sur cette histoire. Et quand l’ancien président Jean-Bertrand Aristide avait souhaité calculé le montant de ce que la France devait à Haïti, puis réparation, l’État français avait préféré participer à la destitution du président Aristide. Pour en parler je reçois Jean-Marie Théodat, maître de conférence et spécialiste d’Haïti, sur le plateau du Média.


       France/Afrique : à quand la fin de la prédation ?

C’est un fait dont les médias parlent si peu, les dirigeants français ne permettent même pas d’y penser et le reste du monde feint de tout ignorer ! Quand on parle de ‘Françafrique’, nos esprits se dirigent automatiquement vers les pays africains francophones, hormis les pays du Maghreb, mais ce n’est pas cela du tout.

La ‘Françafrique’ ce sont 14 pays africains qui paient un ‘impôt colonial’ à la France depuis leurs pseudos indépendances en plus d’autres obligations contraignantes que ces pays sont obligés de subir, des obligations qui ne laissent aucune marge de manœuvres aux autorités locales ni à leurs populations, qui continue de vivre dans une pauvreté absolue malgré les richesses naturelles qu’ils possèdent.

Au début, le général de Gaulle, alors président de la république française proposa un ‘pacte colonial’ au Togo mais les habitants de ce pays africains refusèrent, leurs représentants acceptèrent par contre de payer ‘un impôt colonial’ à la France, représentant 40% du budget du pays en contrepartie d’une aberration appelée par les français ‘’avantages de la colonisation française’’ (bâtiments coloniaux, quelques routes et infrastructures diverses), faute de quoi tout cela serait détruit à l’indépendance de ces pays. Il faut dire qu’il y a eu un précédent, en 1958, quand Sékou Touré, président de la Guinée a décidé de sortir de l’empire colonial français, les colons, obligés de quitter le pays, ont tout détruit avant de s’en aller.

Pour éviter la destruction de ces prétendus ‘’avantages de la colonisation française’’, 14 pays continuent de payer, jusqu’à aujourd’hui, un impôt colonial, représentant, en 1963, 40% du budget de chaque pays.

Ces 14 pays sont le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée Bissay, la Côte-D’ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Togo, le Cameroun, la république Centrafricaine, le Tchad, le Congo Brazzaville, la Guinée Equatoriale et le Gabon.

11 accords secrets entre la France et 14 pays africains

Ce n’est pas tout. Ces pays ont signé des accords contenant 11 accords secrets qui expliquent bien des situations anachroniques et la présence inexpliquée de la France dans tout ce qui touche à ces pays, s’immisçant dans leur politique interne et gouvernant pratiquement à la place des autorités locales. Ces 11 accords concernent :

  • Paiement d’une dette coloniale (impôt colonial) pour le remboursement des bénéfices de la colonisation (40% du budget de l’Etat).
  • La confiscation automatique des réserves financières nationales : par cet accord, les 14 pays sont obligés de déposer leurs réserves financières auprès de la Banque de France (85% de leurs réserves).
  • Le droit de premier refus sur toute ressource naturelle brute ou naturelle découverte dans le pays : il faut que la France refuse d’acheter ces produits pour que le pays puisse les vendre à un autre.
  • Priorité aux intérêts et aux entreprises françaises dans les marchés publics et appels d’offres publics.
  • Droit exclusif de fournir des équipements militaires et de former les officiers militaires des colonies.
  • Le droit pour la France de déployer des troupes et d’intervenir militairement dans le pays pour défendre ses intérêts.
  • L’obligation de faire du français la langue officielle du pays et la langue pour l’éducation.
  • L’obligation d’utiliser le Franc CFA (Franc des Colonies Françaises d’Afrique).
  • L’obligation d’envoyer en France un bilan annuel et un rapport d’état des réserves.
  • Renoncer à toute alliance militaire avec d’autres pays, sauf autorisation de la France.
  • L’obligation de s’allier avec la France en cas de guerre ou de crise mondiale.

A cause de ces accords secrets, ces 14 pays sont restés des colonies à part entière de la France, avec cette différence que ce sont leurs habitants qui travaillent et qui enrichissent la France avec leurs revenus.

Que serait la France sans ses colonies africaines ?

Même si ce chiffre est démenti par Paris, les 14 pays cités plus haut versent au trésor français pas moins de 400 milliards d’Euros chaque année, laissant les populations locales dans le dénuement le plus total et les pays touchés par un sous-développement endémique, les politiques sociales, financières, économiques étant définies par la France qui cherche à préserver ses intérêts. D’aucuns s’étonnent en effet que les pays africains stagnent dans une mare nauséabonde de non-investissement, de dépendance exclusive de la France, dans une pauvreté extrême et sans fin, en voilà les raisons, c’est cette politique de la France qui continuent de profiter des richesses de ses anciennes colonies grâce à un ‘’pacte colonial’’ qu’elle ne veut en aucun cas rompre, utilisant pour cela tous les moyens dont elle dispose, coups d’état, interventions militaires, tueries, assassinats politiques, encourager l’émigration vers les autres pays, appauvrir davantage les populations, etc…

La nouvelle donne géostratégique mondiale

L’Algérie a aussi subi ce joug durant un certain nombre d’années mais l’avènement de l’Algérie Nouvelle sous la conduite d’Abdelmadjid Tebboune a faussé les cartes de la politique néocoloniale de la France qui commence enfin à concéder des défaites et à être chassée de nombreuses contrées, suite à l’éveil des élites de nombreux pays qui se sont tournés vers d’autres pays pour les aider à se relever et à voler de leurs propres ailes.

De nombreuses voix s’élèvent aussi dans plusieurs pays pour dénoncer la mainmise de la France sur les richesses de ses anciennes colonies d’Afrique, des voix qui s’indignent de cette prédation systématique des richesses de nombreux pays alors que leurs propres peuples vivent dans une pauvreté mortelle et un dénuement total. Les jours de la France en qualité de puissance coloniale ou néocoloniale sont comptés maintenant.

Tahar Mansour


    ELLE A CLASSÉ L’ALGÉRIE DANS LA ZONE DES PAYS À RISQUES :

                                       Quand la France retrouve son âme coloniale 

Catherine Colonna, MAE française

Malgré les déclarations de bonnes intentions de ses responsables, la France continue de vêtir le costume de l’ancienne puissance coloniale quand elle s’adresse aux pays africains.

Elle feint d’oublier que les peuples de ce continent se sont libérés au prix de guerre où le colonisateur avait usé de toute sa puissance de feu, de toute sa roublardise et de tous les artifices pour rester le maitre incontesté des lieux. Il faut savoir que la France ne semble pas avoir assumé sa défaite aussi bien en Algérie, qu’au Vietnam ou encore dans certains autres pays africains qui ont mené une guerre de libération et qui leur a coûté de nombreux sacrifices mais qui a fait d’eux des forteresses sur lesquelles la puissance de l’armée française et ses alliés de l’Otan se sont cassé  les dents. Il faut savoir que la France revêt toujours son costume d’ancienne puissance coloniale quand elle traite avec l’Afrique. Récemment, son président Emanuel Macron à l’occasion de la visite qui l’a mené dans trois pays africains, n’a pas manqué, toute honte bue,  de traiter les africains d’hypocrites. Rien que ça. Estimant qu’il est dans un territoire acquis et encore sous autorité de l’idéologie néocoloniale, la Françafrique, mise en place par Jacques Foccart, s’est permis de donner des leçons d’intérêts géostratégiques et mettant en garde contre ce qu’il a qualifié d’entrisme russe et chinois dans le continent. Comme si les dirigeants africains avaient reçu l’aide de l’ancienne puissance coloniale pour stabiliser leurs pays et les mener vers le développement.  Et quand elle est rabrouée et contrariée, elle joue la carte de la pression comme elle tente de le faire avec ceux qui sont contre ses désidérata à l’instar de l’Algérie qu’elle n’est pas arrivée à dompter malgré tous les complots qu’elle a fourbis contre elle.

Les actions souveraines de l’Algérie dérangent
La France perd du terrain en Algérie car les dirigeants du pays ont compris que l’intérêt du peuple passe par la diversification des partenaires surtout économiques. Elle voit d’un très mauvais œil la réalisation du Gazoduc transsaharien, l’embellie entre Alger et Rome, la multiplication des opportunités de partenariat avec les russes, les chinois ou les turcs. Ce sont autant d’opportunités qui ont échappé aux entreprises françaises. Et cela Paris ne semble pas l’apprécier.  Récemment une note du ministère des affaires étrangères, a classé l’Algérie dans la catégorie des pays à risque majeur tout comme la Somalie, le Soudan, l’Afghanistan, la Syrie, le Honduras ou  Haïti.  Cette note concerne les désignations à des postes diplomatiques ou consulaires à travers le monde qui a été classé en trois zones :-    Zone A : postes dans les pays où les conditions de vie sont particulièrement rigoureuses.
–    Zone B : postes dans les pays où les conditions de vie sont réputées difficiles, en raison notamment du climat ou des contraintes quotidiennes.
–    Zone C : postes dans les autres pays.
Et l’Algérie a été classée dans la zone A, allez savoir sur quels critères se sont basé les rédacteurs de cette note pour établir un tel classement.  Il faut savoir que dans ce classement, le Maroc qui a été façonné au grès du général pédophile Lyautey figure dans la catégorie B, donc il présente moins de risques que l’Algérie.  Il faut savoir que le Maroc est aujourd’hui une dépendance française. Aux yeux de certains responsables français, de riches et de patrons d’entreprises, ce n’est même plus un pays souverain mais un département d’outre-mer où ils peuvent sévir à leur guise. Le président  français qui avait affirmé récemment sa volonté d’ouvrir une nouvelle page avec l’Algérie semble être rattrapé par les vieux démons, ceux de l’Algérie française et l’Algérie à papa. Il voit d’un mauvais œil, la dynamique économique qui s’installe à petites touches en Algérie. Il voit d’un très mauvais œil le rôle de pays pivot qui pourrait jouer un rôle aussi bien continental que régional. Pris de panique par la perspective d’un hiver très rigoureux, il n’apprécie pas le développement de la coopération énergétique entre l’Italie et l’Algérie ou encore entre des pays africains (Niger et Nigeria dans le cadre du TSGP). Il a vu l’Algérie échapper au diktat de l’endettement extérieur et du bon vouloir de la Banque mondiale ou encore à l’aumône du club de Paris. Toutes ces avancées ne sont pas au goût de tous les néocolonialistes, français et autres. Il y a quelques années, l’ancien ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner,  s’était flanqué d’une flopée de reporters de télévisions pour le filmer sur une plage de Somalie, suant sous le poids d’un sac de farine qu’il espérait offrir à des enfants de Mogadiscio. Il voulait montrer le rôle humanitaire de la France. L’image fabriquée de toutes pièces par les médias pour envahir le monde n’a pas tenu longtemps puisque, quelques mois plus tard, la France larguait ses bombes sur les enfants d’Irak (1ere guerre du Golfe) faisait intervenir  son corps expéditionnaire à Kolwezi (Zaïre), s’engageait une nouvelle fois en Irak, a envoyé ses légionnaires en Syrie, a créé le chaos en Libye et aurait même participé à l’assassinat de Guedhafi. C’est ça la France des droits de l’Homme et c’est ça aussi la France qui se permet de diviser le monde en zones selon ses intérêts, ses lubies et les élancements de son âme colonialiste primaire. Et pour la gouverne des responsables français, l’Algérie que vous considérez comme un pays à risques a reçu une délégation de 500 de vos compatriotes sportifs qui ont participé aux JM d’Oran, des responsables et des chefs d’entreprises et même des Français Lambda ont séjourné récemment dans notre pays sans que leur vie ne soit mise en danger.
Slimane B.

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