Lettre à l’ONU sur le renouvellement du mandat de la Minurso au Sahara Occidental

30.10.2019

Par Luis Portillo Pasqual del Riquelme – A la fin de ce mois d’octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer sur la prolongation du mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental).

A cette occasion, de nombreuses personnes de divers pays, solidaires avec le Sahara Occidental et le peuple sahraoui, ont envoyé des lettres à chacun des membres (permanents et non permanents) du Conseil de sécurité demandant que la Minusrso exécute le mandat qui lui a été confié : que le référendum d’autodétermination soit organisé et que le peuple sahraoui puisse décider librement de son avenir et vivre enfin libre et en paix.

Le Sahara Occidental occupé par le Maroc est la dernière colonie d’Afrique.

Ci-dessous l’une des lettres que j’ai envoyées à tous les membres du Conseil de sécurité et au secrétaire général de l’ONU lui-même.

Je ne veux pas que ma lettre soit réduite au silence et reste dans les tiroirs des bureaucrates de l’ONU.

«44 ans se sont écoulés depuis l’invasion et l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc manu militari.

La population sahraouie des zones occupées est victime d’abus majeurs et de répression systématique de la part des forces d’occupation marocaines.

John Bolton lui-même s’est plaint de l’inefficacité de la Minurso, tout comme Frank Ruddy et beaucoup d’autres l’avaient fait avant lui. Les Nations unies se sont discréditées à toute vitesse.

Certains pays disposant d’un droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU ne devraient pas permettre au Maroc de continuer à empêcher la mise en place d’un véritable référendum d’autodétermination propre au Sahara Occidental.

Tout le monde parle du Sahara Occidental, à l’exception de leur propre population autochtone, les Sahraouis, qui n’ont pas été consultés légalement sur la façon dont ils veulent vivre à l’avenir.

L’ONU doit remplir son obligation de parvenir à une solution pacifique mais si le régime alaouite continue à s’obstiner et à faire obstacle à une solution juste, le Conseil de sécurité de l’ONU doit appliquer le chapitre VII de la Charte, comme il l’a fait lorsque le Koweït a été envahi par l’Irak.

Il s’agit de la décolonisation d’un territoire – le Sahara Occidental – sur lequel le Maroc n’a jamais détenu aucun titre de souveraineté, comme l’a décidé la Cour internationale de justice en 1975 (à la demande du Maroc !) et comme la Cour de justice de l’Union européenne l’a rappelé dans ses arrêts de 2016 et 2018.

Avec sa paralysie sur la question du Sahara Occidental, l’ONU donne un spectacle au monde entier et détruit sa propre crédibilité.

En ma modeste qualité de citoyen du monde, je vous exhorte à contribuer à résoudre l’énorme injustice perpétrée contre la vie du peuple sahraoui, en exigeant la tenue du référendum d’autodétermination promis afin que ce peuple revienne et vive en paix sur les terres que le Maroc lui a volées.

La Minurso doit immédiatement assurer le contrôle du respect des droits humains dans les zones occupées du Sahara Occidental.

Le Maroc doit libérer les prisonniers politiques sahraouis.

L’ONU et son Conseil de sécurité ne peuvent continuer à fermer les yeux.

En vous remerciant de votre attention, Monsieur/Madame l’Ambassadeur, recevez l’expression de mes meilleurs sentiments./

Luis Portillo Pasqual del Riquelme

Docteur en économie, chargé de cours à l’Universidad Autónoma de Madrid (Espagne)


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