Algérie / Mekhlouf Sahel, professeur de sciences politiques : « La diplomatie parlementaire bénéficie d’un espace très étendu »

 

L’analyste politique Mekhlouf Sahel estime que «les défis internes et externes auxquels l’Algérie est confrontée exigent de toutes les institutions nationales, y compris le pouvoir législatif, de suivre le rythme de la dynamique de changement que connaît le pays depuis décembre 2019».

Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le professeur de sciences politiques a souligné le «rôle important que doivent jouer les représentants du peuple au niveau des deux chambres », expliquant qu’ «il s’agit, de sensibiliser du défi lié à la sensibilisation sur les grands défis auxquels le pays est confronté, tant au niveau interne qu’au niveau externe, en mettant en place une culture parlementaire en organisant des journées d’études et des forums qui contribuent à la réalisation des objectifs de prise de conscience et de sensibilisation».

Lemême intervenant a fait référence à la diplomatie parlementaire, « considérée comme complémentaire de la diplomatie exécutive et est pratiquée conformément aux principes fondamentaux de la politique étrangère algérienne et défend dans diverses tribunes parlementaires les différentes positions diplomatiques exprimées par l’État algérien officiellement et telles que déterminées par le Président de la République».

L’invité de la radio a ajouté que l’espace dont dispose la diplomatie parlementaire algérienne est très important.  « Les représentants du peuple exercent les fonctions de la diplomatie parlementaire de manière étendue étant donné qu’ils expriment librement les positions de l’Etat algérien dans les différents parlements mondiaux et régionaux et en bénéficient de  l’équilibre diplomatique et de la crédibilité que l’Algérie a acquis dans ce domaine», explique-t-il.

Sur le plan interne, Mekhlouf Sahel affirme que «le Parlement est tenu, après le parachèvement du processus de refondation institutionnelle, de suivre le rythme de la dynamique de changement que connaît le pays et de développer ses performances de manière positive au service de la consolidation de la démocratie dans le pays à travers la proposition de lois ». Il a indiqué que «l’article 139 de la Constitution consacre 30 domaines dans lesquels le Parlement peut légiférer », précisant que «cela indique que la loi fondamentale consacre la place du Parlement en tant qu’institution constitutionnelle dotée de larges pouvoirs ».

«Il en est de même pour l’article 140 de la Constitution qui spécifie les domaines dans lesquels le Parlement peut légiférer ». Il a expliqué que «la Constitution permet aux membres des deux chambres du Parlement, de développer les différents aspects de la vie qui concernent les citoyens, leur attribuant les prérogatives quant à interroger, de manière orale ou écrite, les membres du Gouvernement en plus du contrôle de leur performance dans tout ce qui concerne la vie quotidienne du citoyen, ainsi que la possibilité de créer des missions parlementaires et des commissions d’enquête dans toutes les wilayas du pays et dans divers secteurs».

Amar Malki


 

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