Sciences / Bac +5 : aborder les nouveaux métiers du Web

Le Web est jeune, mais invente un nouveau concept tous les 2 ans. Il crée de nouveaux métiers, et en réinvente d’autres, plus traditionnels en modifiant leurs approches et leurs outils. Un secteur très porteur. © Fotolia

Le Web est arrivé dans sa version quasi actuelle il y a déjà plus de 20 ans et a révolutionné notre vie au quotidien. À l’heure où la France est équipée à plus de 90 %, le Web est entré dans notre quotidien et ce nouvel espace de communication offre de nouveaux métiers qui ne cessent d’évoluer. 

À l’origine, Internet (1969), avec le Web, sa couche graphique (1990), était le terrain de jeu de passionnés mais son succès mondial et son potentiel commercial ont  poussé ces passionnés du côté pro. On compte aujourd’hui près de 100 métiers liés à l’Internet, dispersés principalement autour de la conception, la technique, la production et le commercial. Le Web est encore en évolution constante et offre de nombreux emplois souvent tournés vers les jeunes.

Cent métiers sont à votre portée, et représentent près de 25 % des créations d’emploi en France depuis 1995.

Internet, du fait de son fonctionnement, propose aussi de nombreux métiers qui existent depuis des lustres, mais qui se sont spécialisés ou ont pu se renouveler comme pour les journalistes ou les juristes.

Les métiers de la conception

  • Infographiste : son rôle est de mettre en image ou un texte en valeur. Il est impératif de connaître les logiciels (Illustrator, Photoshop, InDesign…) et d’avoir un bon niveau graphique. Ce métier s’exerce souvent en free-lance. Niveau Bac +3.
  • Animateur site : contrôle les forums et anime les discussions pour inciter les échanges et augmenter les visites sur le site Internet. Niveau Bac +3.
  • Webdesigner : il est le « créatif du numérique » selon les définitions de l’Onispe. À partir de la demande du client, il est capable de faire une traduction artistique globale, en lien avec le contenu du site. Niveau Bac +2.
  • Concepteur de site : sa parfaite connaissance du Web lui permet de conseiller ses clients sur la création ou l’évolution du site Internet, il se contente souvent de superviser l’aspect technique. Il est le chef de projet de la création d’un site. Niveau Bac +3. Connaître Java, le XML.

Fonction technique

  • Intégrateur HTML : il traduit en langage Web le contenu d’un site pour la mise en ligne. À cet effet, il doit connaître d’autres langages tels que le Java et JavaScript, le Flash, le Perl Il met en page le site. Niveau Bac +2.
  • Ingénieur réseau : il est en charge du réseau de l’entreprise, connecte les ordinateurs entre eux et au Web. Il est également en charge de la sécurité du réseau. Niveau Bac +5.
  • Directeur artistique : créatif par excellence, il est garant de la cohérence visuelle d’un site. Il supervise le travail des designers et développeurs. Niveau Bac +4 de formation artistique et informatique.

Fonction production

  • WebMaster : il construit le site et est en charge de sa gestion au quotidien. Niveau Bac +3, Bac +5. Connaître les systèmes de CMS (content management systems).
  • Concepteur multimédia : il s’occupe de tout l’aspect multimédia du site, il connaît la réglementation en vigueur dans l’audiovisuel. Niveau Bac +4.

Fonction commerciale et marketing

  • Chef de produit : il connaît parfaitement le marché du Web. Il est en charge de l’étude de marché et élabore une stratégie commerciale avec des objectifs et les moyens à mettre en œuvre. Niveau Bac +5 (école de commerce).
  • Vendeur d’espace pub : il vend les espaces de pub sur les sites Internet, fournisseurs d’accès… dans les régies publicitaires. Niveau Bac +4 (école de commerce).
  • e-marketer/référenceur : il optimise le site et son contenu pour le rendre plus visible sur la Toile. Niveau Bac +2.

Fonction connexes

  • Juriste : il est en charge du respect de la loi sur le Web et plus particulièrement des droits d’auteur.
  • Formateur : il forme les professionnels ou les particuliers à l’ensemble des métiers du Web.

Le Web évolue

Avec le Web, tout un univers est arrivé, de type paradigmatique, qu’il est nécessaire d’exploiter. Même si ce marché des études et de l’emploi est jeune, un phénomène apparaît, celui de la spécialisation accrue. La plupart de ces professionnels sont diplômés en Marketing/Communication ou ont suivi une formation au Web et ont complété par la suite leur savoir-faire seuls derrière leur écran. Petit à petit, les formations initiales suivent le mouvement, mais si certaines proposent par exemple des spécialisations en e-business, il n’existe encore aucun BTS Com-réseaux sociaux.

Avec le rôle de plus en plus fort des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Vimeo…) est arrivé un nouveau métier, le « community manager », chargé de faire parler du site (le faire « buzzer »), de gérer la communauté d’internaute. Les community managers sont généralement issus d’école de journalisme et sont de vrais passionnés du Web.

À retenir sur les nouveaux métiers du Web

Le Web a ouvert une nouvelle porte sur le marché de l’emploi. La génération qui arrive dans les études supérieures est née avec cet outil, et devrait donc continuer à le faire évoluer. Le Web est un nouvel espace de jeu, de vie, d’échange et de business qu’il faut connaître pour le faire évoluer.

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 Algérie /  Un écosystème adéquat pour l’émergence d’une industrie numérique

e-commerce numérique
Le e-commerce peine à se développer en Algérie. D. R.

Lors d’un point de presse en marge d’une réunion organisée par le ministère avec les acteurs économiques et sociaux du secteur numérique, le ministre de la Numérisation et des Statistiques, Mounir Berrah, a souligné la nécessité de créer un écosystème adéquat permettant l’émergence d’une industrie numérique créatrice de richesses, à travers l’implication et le recensement de l’ensemble des acteurs économiques et sociaux du secteur aux niveaux central et local, a rapporté l’APS.

«Cette rencontre a été organisée entre le ministère et les acteurs économiques et sociaux du secteur numérique. Ce sont eux les développeurs des solutions numériques mais aussi les pourvoyeurs des ressources humaines», a-t-il noté, estimant qu’un écosystème développé doit regrouper l’ensemble des parties prenantes dans la numérisation, constituant des facteurs majeurs dans l’accélération de la numérisation des administrations et des entreprises.

«Un écosystème développé est un facteur déterminant pour assurer la transformation numérique dans la mesure où cet écosystème apporte un soutien important au plan opérationnel dans le processus de numérisation national», a affirmé Berrah. Pour ce faire, le ministre a fait savoir que plusieurs mesures ont été entreprises dont celle du recensement de l’ensemble des acteurs du numérique.

De plus, le ministère œuvre à définir les besoins en matière de technologie numérique au profit des différents projets de numérisation tout en contribuant à la mise en place d’un cadre réglementaire et organisationnel renforçant cet écosystème.

Pour Berrah, la transformation numérique ne se limite pas à la seule technologie «mais c’est un programme global touchant l’entreprise mais aussi ses modes de fonctionnement interne et externe loin des complications bureaucratiques».

Interrogé sur le rôle de la jeunesse dans la transformation numérique du pays, le ministre a indiqué que le programme de son département ministériel inclut des jeunes hautement qualifiés, partageant son optimisme quant à l’émergence de start-up ayant un apport certain pour l’économie du pays.

R. E.


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